PUBLICATION-MÉDINE : Un ensemble économique, humain, social

Comment écrire et penser un domaine sucrier qui marque cette année ses 100 ans ? L’entreprise a choisi de faire un travail de mémoire, de témoignage, d’information, de mise en perspective à travers un magnifique livre intitulé « Médine, 1911-2011, Visions d’un siècle » (Editions de Cascavelle, 2011). Un domaine sucrier qui a eu la chance de fêter ses cent ans qui ont fourni la matière à cette publication. Le livre dresse le panorama de ces activités déployées par des hommes et des femmes du pays, montre la philosophie de l’entreprise et suit son développement socio-économique et les questionnements qui sous-tendent le désir de progresser. De la production de la canne dans une petite unité de l’île à la diversification (tourisme, immobilier élevage, culture vivrière) : quel parcours ! « Médine, 1911-2011, Visions d’un siècle » est un ouvrage-patrimoine collectif, fruit du travail d’une équipe de professionnels issus de différents domaines. La conception artistique a été réalisée par Caroline Leclézio Design, alors que la responsabilité éditoriale du livre appartient à Médine. Sa conception, réalisation et mise en oeuvre rédactionnelle a été confiée à Adi Teelock, historienne de formation et issue d’une école qui englobe histoire, géographie, social, international. Cette dernière nous parle du projet comme d’une entreprise vaste et complexe à l’image de Médine. Le livre nous plonge dans un ensemble humain, social et économique. Il raconte comment l’entreprise s’est implantée dans la région. Il apporte aussi son lot d’informations sur l’importance de l’industrie sucrière dans la majeure partie de l’histoire de Maurice. On peut dégager trois axes de lecture : l’entreprise, l’industrie sucrière et ses changements répercutés sur Médine et les événements qui ont marqué la sucrerie, notamment la crise de 1929. Tout est rattaché, nous dit Adi Teelock, à l’histoire de Médine. Il y a les choses qui ont influencé la vie des hommes et des femmes et ont eu un impact sur une unité de production. L’équipe rédactionnelle a mis l’accent sur la culture dans les champs, la fabrication du sucre, les techniques et procédés, le travail des laboureurs et artisans au cours de la première moitié du siècle. Le livre exploite cent thèmes, émet l’hypothèse la plus plausible sur le nom de Médine. Le travail d’information suit un cheminement dans le temps (exemple : les artisans, la fondation de Médine Horizon, 2006). Aujourd’hui, Médine a une politique plus définie et encadrée depuis la diversification à partir de la canne à sucre. L’entreprise s’est lancée dans la culture vivrière. Elle a une politique sociale (Welfare), encadre l’Atelier de Tamarin et donne aux gens des environs toutes les chances de s’épanouir. Si, au départ, la petite usine avait une vision purement économique visant à devenir une grosse centrale, le processus de diversification a eu lieu à partir de 1970. Médine est aujourd’hui toujours associée au sucre, à la canne, mais aussi au tourisme, loisirs (Casela), IRS, diversification agricole, immobilier. Tout cela se ramène à trois pôles d’activités : agriculture, loisirs, immobilier.
A signaler que le livre comporte 500 éléments iconographiques (photos d’archives, documents, cartes, enveloppes, documents d’époque, dessins humoristiques de Mico Giraud).

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