ASSEMBLÉE NATIONALE : Le renouvellement ne tient pas ses promesses

Entre le code noir, les tons de meeting, les prononciations improbables et les jurons, une bien décevante nouvelle garde

- Publicité -

Ils reviennent tous dans l’hémicycle mardi prochain, jour de la reprise des travaux de l’Assemblée nationale après trois mois de vacances. Pour les néophytes, ce sera bientôt deux ans qu’ils ont obtenu le titre de Honourable Member. Ces nouveaux députés, à quelques exceptions près, ont été très décevants, surtout dans les rangs de la majorité. Entre leurs plaques d’immatriculation personnalisées, le code noir, les tons de meeting, les prononciations improbables, le besoin maladif de parler de Navin Ramgoolam et les jurons, une bien décevante nouvelle garde. Le renouvellement tant souhaité ne tient absolument pas ses promesses. L’électorat l’aura appris à ses dépens. Petite revue de la performance de ces nouveaux élus.

N°1 Port Louis Ouest/Grande Rivière Nord Ouest : Fabrice David, élu en première position. Le jeune travailliste, qui n’a déjà pas le caractère belliqueux de son père James Burty David, est un très bon député. Très proche de ses mandats et des problèmes auxquels ils sont confrontés, Fabrice David a été régulier dans sa recherche d’informations et de solutions sur des dossiers comme la pêche, l’environnement, le port et Air Mauritius.
Dorine Chukowry : une ancienne du MMM, devenue première lord-maire en 2012, passée au MSM, dont elle avait dénoncé, dans une, vidéo qui fait encore recette sur les réseaux sociaux, le népotisme qui consiste à nommer les « mais » par ci et par là.
La PPS Dorine Chukowry s’est, elle, comportée comme tous les nouveaux convertis : faire davantage que les enfants lakaz et tomber pour un oui et pour un non sur l’opposition. À part l’épisode “gato Marie” où son nom avait été, selon elle, malencontreusement inscrit sur les génoises de la fête de la Vierge, distribuées à ses mandants, c’est aussi le genre de député qui n’hésite pas à lancer « je salue aussi la contribution de mon époux, en tant qu’ex-Chairperson du Technical School Management Trust Fund dans les années 2003-2004 ». Une éthique digne du family business du Sun Trust qu’elle dénonçait si violemment avant de s’y allègrement retrouver. C’était le 20 juillet dernier, lors des débats sur l’Institute of Technical and Technology Bill.

Au N°2, Port Louis Sud/Port Louis Central : un seul nouveau, le travailliste Farhad Aumeer. Député assidu sur le dossier de la Santé, il avait été au front l’année dernière pour dénoncer le Covidgate et les folles dépenses de près de Rs 1,2 milliard pour des achats de produits et équipements médicaux aux quincailliers, bijoutiers et autres proches du MSM. Très apprécié de son leader, c’est lui qui l’a accompagné durant son infection par la Covid récemment.

Au N°3, Port Louis Est/Port Louis Central : le nouveau député n’est autre qu’Eshan Juman, un travailliste qui s’était laissé tenter par le MSM avant de retourner au bercail et mettre son levier médiatique à son propre service, mais aussi à celui de son parti. Si ses adversaires au Parlement lui rappellent de temps en temps sa condamnation pour corruption de policier, il ne manque pas de renverser la table en étalant, par exemple, le terrain sur les Pas Géométriques valant Rs 250 millions obtenu par le PPS Ismaël Rawoo et sa famille sur le site de l’ancien Island Sports à Rivière Noire pour une résidence seniors pieds dans l’eau.

Au N°4, Port Louis Nord/Montagne Longue : deux nouvelles têtes, Subashnee Luchmun-Roy et Joanne Tour. L’une, ancienne animatrice connue surtout pour avoir dit son appréciation du travailliste Arvin Boolell et affublé Pravind Jugnauth d’un long nez de Pinocchio sur son compte Facebook, a été certes très active sur le front des questions, mais elle a souvent donné l’impression d’être politiquement instrumentalisée pour porter des coups de l’opposition. A néanmoins tout pour s’améliorer si elle ne se laisse pas aussi facilement utiliser. L’autre, Joanne Tour, une sorte de plantée de la mouvance de Jocelyn Grégoire, est bien plus discrète et semble ne pas encore trop savoir ce qu’elle fait dans l’hémicycle.
N°5 : Pamplemousses/Triolet, la circonscription de l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam, le tout petit nouveau n’est autre que son protégé Ranjiv Woochit, celui qui, en sus d’avoir obtenu un genre de monopole sur l’îlot Gabriel, avait également raflé un joli bout de Pas Géométrique à côté du siège de la National Coast Guard à Trou-aux-Biches. C’est, en tout cas, le plus pâle des nouveaux députés rouges. Pas grand-chose en deux ans, même s’il a la réputation d’être un député de proximité.
Celui qui
a tout bon

N°6 : Grand Baie/Poudre d’Or. Ici, ce sont trois nouveaux qui ont été choisis par l’électorat. Le plus futé et celui qui a fait le plus d’effet est sans conteste Mahen Gungapersad, qui a tout bon : le ton, les bonnes manières, le parler juste et une grande maîtrise du dossier de l’éducation pour avoir été longtemps dans l’éducation et administré de manière innovante le Rabindranath Tagore Institute.

Ses deux colistiers du MSM sont de purs produits maison, le ministre de la Culture Avinash Teeluck qui, bien qu’ayant bizarrement les faveurs d’un quarteron de “cultureux” au point de se croire habité par une mission à la Jack Lang, a surtout démontré sa grande propension à flatter son leader et son parti. Anjiv Ramdhany, le PPS, a, lui, souvent suscité des ricanements lors de ses interventions. Son épisode du chemin carrossable, complètement estropié, et ses approximations langagières ont fait de ce chirurgien formé en Ukraine et en Chine un objet de sarcasme de la part de ses pairs. Sinon, il est connu pour une grosse passe d’armes sur les réseaux sociaux avec le député travailliste Eshan Juman et la consignation d’une déposition préventive après des palabres sur Facebook qui l’ont opposé à son collègue de parti Avinash Teeluck.

N°7 : Piton/Rivière du Rempart. Deux nouveaux élus. Et pas n’importe lesquels, la ministre Kalpana Koonjoo-Shah, dont l’imaginaire retiendra qu’elle aura été au cœur d’un mystérieux épisode au cours duquel une voix aurait proféré le désormais célèbre « bouss to l… ta pi… » à l’adresse de la députée du MMM Joanna Bérenger. Sa performance en tant que ministre censée être la garante de la protection des femmes et des enfants est sujette à discussion autant que le ton plutôt arrogant avec lequel elle répond à ses contradicteurs.
Son colistier Rajanah Dhaliah, PPS, est lui, un abonné aux interventions sur les projets de loi avec des lectures monocordes qui suggèrent qu’il se sent un peu obligé de participer faute de combattants volontaires. S’il est resté d’un mutisme inquiétant sur le dossier Betamax alors qu’il était en première ligne en tant que directeur de la State Trading Corporation pour résilier le contrat avec la compagnie de transport maritime, il devient subitement expert pour aller conter sur des radios les subtilités de la prospection pétrolière.

N°9 : Flacq/Bon Accueil, avec ses trois néophytes particulièrement remarqués. Deepak Balgobin, le ministre des TIC, d’abord, qui croit qu’il est en train de révolutionner le secteur informatique en répliquant de vieilles recettes pratiquées ailleurs et qui ne réussit qu’à embobiner quelques débutants dans les médias est surtout connu pour avoir brandi le « code noir » pour accuser une partie de l’opposition de racisme.
Son colistier Sudheer Maudhoo, le ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, connaît lui aussi un début de mandat qui n’est pas de tout repos. Entre le Wakashio et les accusations de favoritisme en passant par son association dans le business du prêt-à-porter avec Reza Foolah, lui-même interpellé par la police, il n’a pas vraiment eu le temps de réaliser grand-chose à son ministère. Lui qui aime tant l’expression « fit dan baja » semble, en toute connaissance de cause, savoir de quoi il parle. Pour le niveau, il va falloir certainement repasser !

Le troisième larron du N°9, Vikash Nuckcheddy, est celui qui s’est souvent retrouvé au centre de polémiques dans l’hémicycle, au point de se voir expulser. Il est l’oncle du policier qui remplissait les fiches de bail call de Reza Foolah au poste de police de Flacq. C’est dire à quel point c’est une équipe “soudée” dont dispose le MSM au N°9.

Début honorable
N°10, Montagne Blanche/Grande Rivière Sud Est, la circonscription qui a provoqué la nouvelle chute de Navin Ramgoolam. Il y a Vikram Hurdoyal, un ministre de l’Administration publique sans éclat et qui est bien plus à l’aise dans le commerce de l’ananas que de débattre des problématiques de société au Parlement.
Il y a aussi Zahid Nazurally apparenté Muvman Liberater qui s’est déjà fait une réputation comme Deputy Speaker en se démarquant nettement du Loud Speaker Sooroojdev Phokeer. Pas infaillible, comme lorsqu’il décrète que les députés de l’opposition ne peuvent pas se parler entre eux, manquant souvent d’humour, il a néanmoins su imposer son autorité avec tact et surtout un grand calme, n’hésitant pas à sanctionner tant des élus de la majorité que de l’opposition lorsqu’ils le méritaient. S’il fallait choisir le néophyte dans les rangs de la majorité qui a réussi un début tout à fait honorable de mandat, c’est sans conteste Zahid Nazurally qui l’emporterait.

N°11 Vieux Grand Port/Rose Belle. Il y a la Chief Whip Naveena Ramyad, qui a dû souvent venir justifier l’injustifiable lorsqu’il a été question des entorses à la démocratie parlementaire et qui s’est aussi fait remarquer par ses ricanements lorsque ses collègues s’adonnaient à leurs pitreries habituelles. Teena Jutton aurait pu être une bonne députée et PPS si elle ne lisait pas de manière théâtrale ses interventions, si elle n’invitait pas, avec des trémolos dans la voix, les femmes députées de l’opposition à la soutenir contre les attaques dont elle se dit l’objet sur les réseaux sociaux et qui l’ont poussée à recourir à la police.

N°12 : Mahébourg/Plaine Magnien. Le petit nouveau ici est Kavi Doolub. Lui qui a côtoyé les médias en tant que chroniqueur hippique a visiblement fait un peu plus attention à ses prestations. Il s’exprime plutôt bien et refuse pour l’instant de rejoindre la « shooting brigade » du MSM.

N°13 : Rivière des Anguilles/Souillac. S’il fallait établir un podium, cette circonscription se retrouverait en position d’ex aequo avec le N°9. Belle brochette de nouveautés ici avec Kailesh Jagutpal, Renganaden Padayachy et Ismaël Nawoor.
On ne présente plus le ministre de la Santé qui est revenu sur des déclarations antérieures dans l’hémicycle sur la Covid, qui a eu du mal à se dépêtrer de l’épineux problème de l’extravagance des achats et qui est beaucoup raillé sur la toile pour sa manière de massacrer les mots et même le nom de la conseillère le Dr « catering go ».
Son colistier, le ministre des Finances, prend lui un air grandiloquent pour s’exprimer presque exclusivement en français, au point d’enrichir la langue de mots jama is entendus.

En tout cas, il n’a ni le panache d’un Vishnu Lutchlmeenaraidoo ni l’éloquence savante d’un Rama Sithanen. Il n’est pour le moment qu’un bon petit soldat du Sun Trust animé de la même propension à caser petites copines et grands coquins dans des postes publics. Ismaël Rawoo, le dentiste qui a voulu se faire remarquer au début de l’actuelle mandature, a réalisé qu’il versait dans le ridicule et a fini par se calmer. Il faut dire que la révélation de l’intention de sa société familiale de deux arpents de Pas Géométriques a vite fait de lui rabattre le caquet.

N°14 : Savanne/Rivière Noire. Grosse déception ici avec la prestation de Sandra Mayotte qui s’est toujours revendiquée des idées du MMM et qui a été défendue par ce parti au plus fort de sa persécution par la direction rouge de la MBC. Mais depuis l’émission Qui veut des millions ? elle semble avoir fait du chemin et épousé les méthodes du Sun Trust. Une des filleules du singing priest chantant faux politiquement, Jocelyn Grégoire, pas loin d’être affublé du titre de “mercenaire” pour ses contorsions inexpliquées. Et une des députés dont les titres des chansons comme Makalapo ou Cayambo sont détournées pour la critiquer.
Prakash Ramchurrun. Issu du milieu socioculturel, le PPS a voulu lui aussi montrer qu’il « passait un grand paquet » en faisant comme d’autres et en reprenant les éléments de langage de la caisse de savon pour croquer Navin Ramgoolam. Il est devenu plus mesuré depuis.

N°15 : La Caverne/Phœnix. Kushal Lobine, un travailliste de longue date passé au PMSD, est un député correct, plutôt discret, mais qui s’occupe bien de sa circonscription. Objet de temps en temps de rumeurs à l’effet qu’il rejoindrait son ancien collègue Salim Abbas Mamode au MSM.
Gilbert Bablee, l’homme des médias, bon orateur, avait connu des débuts tonitruants avant de sombrer dans l’oubli. On disait le PPS déçu et prêt à claquer la porte au moment de la démission de Nando Bodha, mais il semblerait que son parrain Jocelyn Grégoire l’ait convaincu de rester. Ce que l’on sait pour sûr, c’est qu’il avait plus de proximité de vues avec l’ancien Premier ministre sir Anerood Jugnauth qu’avec la clique qui gravite autour du fils.

N°16 : Vacoas/Floréal. Ici il y a Joanna Bérenger. Du caractère mais pas celui plutôt “bezer” qu’a eu le père dans le temps, mais elle a aussi des convictions qu’elle défend avec passion dans l’hémicycle. A été l’objet d’attaques racistes après avoir été accusée d’avoir proféré le mot “zako” qui n’apparaît pas au Hansard. C’est Shakeel Mohamed qui a mis fin à l’hystérie épidermique dans les rangs de la majorité lorsqu’il est venu établir que le seul orateur qui ait prononcé le mot “zako” au Parlement et qui est répertorié est… Pravind Jugnauth.

Rihanna et ses fautes de langage
Autre nouveau au N°16, Ashley Ittoo. A essayé de se faire remarquer en montrant de l’agressivité vis-à-vis des élus de l’opposition, mais il est vite redescendu sur terre après s’être retrouvé seul à défendre les couleurs du MSM dans la circonscription.

N°17 : Curepipe/Midlands. Le nouveau député ici est Kenny Dhunoo, celui qui a bien commencé en essayant de cacher son ancienne proximité avec le PMSD. Adore se faire voir sur les réseaux sociaux à côté de quelques ruelles asphaltées, comme si c’était un exploit, alors que tout reste à faire dans cette ville considérablement enlaidie. Se pose aussi de temps en temps en expert en Standing Orders, même si c’est pour se faire systématiquement rabrouer. Son véhicule KD 17 est souvent vu enfreignant le code de la route, même s’il n’est pas au volant et qu’il se met à côté de son chauffeur.

N°18 Belle Rose/Quatre Bornes. Dans cette circonscription, il y a la désormais fameuse Tania Diolle, celle qui est considérée comme la pupille préférée d’Alan Ganoo. En voulant à tout prix se faire remarquer, TD 18 a fini par devenir la risée générale. Entre référence à Rihanna et des fautes de langage et l’encouragement au culte de la personnalité en faisant porter des polo-shirts avec l’inscription TD 18 par ses agents et son nom trônant sur le gâteau Marie à distribuer dans sa circonscription lui valant une critique cinglante de la part du père Jean-Claude Véder, la députée a été abondamment moquée sur les réseaux sociaux.

N°20 : Beau Bassin/Petite Rivière : Karen Foo Kune, qui a connu un bon début, a dû mettre un peu entre parenthèses son travail de députée pour cause de grossesse et de maternité.
Beaucoup de nouveaux députés sur les bancs de la majorité ont dû se faire plus petits, leurs sièges étant suspendus à l’issue des pétitions électorales actuellement en cour. Il faut savoir qu’entre Gilbert Bablee, le troisième élu au N°15, et Cader Sayed Hossen, il y a 49 voix d’écart. Au N°16, c’est encore mieux, puisqu’il n’y a que 25 votes de différence entre Ashley Ittoo et Stéphanie Anquetil et qu’au N°17 ce sont 162 votes qui séparent Adrien Duval de Kenny Dhunoo, la demande de recomptage des voix est d’ailleurs actuellement en plein débat devant la Cour suprême. Voilà de quoi rendre les plus arrogants un peu plus modestes.Pas de réponse Au Question Time

 

Pravind Jugnauth conserve son titre
Les années changent, les mauvaises habitudes restent. Pravind Jugnauth conserve son titre de champion incontesté qui ne fournit pas de réponses aux questions que lui posent les députés, surtout ceux de l’opposition. Entre le 23 mars et le 3 août 2021, le Premier ministre a collectionné pas moins de 83 de questions non-répondues. Il recense d’ailleurs plus de la moitié des 194 questions non-répondues. Les autres mauvais élèves sont : le ministre des Finances Renganaden Padayachy avec 29 interpellations restées sans réponse, le ministre Kailesh Jagutpal avec 11 questions, probablement sur les achats extravagants de son ministère, Alan Ganoo et Bobby Hurreeram qui ont fait l’impasse sur les questions des députés et Maneesh Gobin avec 9 PQ’s non-répondues. Notons par ailleurs que sur les 29 séances organisées durant la première partie de l’année 2021, plus de la moitié, soit 17, étaient sans Question Time.Au Question Time de ce mardi de rentrée

Ken Arian, Jean-Michel Lee Shim et Navin Beekarry se disputent la vedette

Au Question Time de ce mardi de rentrée parlementaire, trois personnalités controversées vont se disputer la vedette. Les députés de l’opposition vont en effet cibler Ken Arian, le nouveau CEO d’Airports Holdings, Navin Beekarry, directeur de l’ICAC, et le bookmaker Jean-Michel Lee Shim, le « conseiller » de Pravind Jugnauth, lors de la tranche des questions adressées au Premier ministre.

Le chef du gouvernement sera aussi appelé à fournir des informations sur le dossier Chagos, sur la drogue, sur les décès enregistrés entre juillet et septembre 2019, 2020 et 2021 et depuis le 1er octobre 2021, sur le nouvel uniforme de la police, sur la Covid dans les prisons et sur le PRB. Même Salim Abbas Mamode en route pour le Sun Trust a des questions pour le PM.

Pour les autres ministres, dont celui de la Santé, des questions sur le transfert du Dr Ismet Nawoor et la Covid, les Pandora Papers, l’éducation, l’autisme, les SDF, l’environnement, les Rs 12 milliards injectées dans Air Mauritius, Pack and Blister, les accidents de la route, le Metro Express, les Rs 90 millions de Banyan Tree, l’héritage culturel, le Super Cash Back Gold, le paiement de la pension le 4 du mois, la mort du bébé qui a attrapé la Covid, à l’hôpital Jeetoo, la Gambling Regulatory Authority, le problème de cannabis à la MFDC et la CSG.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -