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PARLEMENT : Le budget supplémentaire 2015/2016 repoussé, place aux questions et à la PNQ

Surprise. Pas de présentation en 2e lecture du budget supplémentaire de Rs 2,3 milliards pour 2015/2016 de la part du Premier ministre et ministre des Finances Pravind Jugnauth ce mardi, alors que la première lecture a bel et bien eu lieu le mardi 25 avril, soit à la dernière séance et, de ce fait, Private Notice Question et questions sont dès lors automatiquement à l’agenda de la prochaine séance du mardi 9 mai, à la place des amendements au Business Facilitation Bill proposés par ce même Pravind Jugnauth et au Shooting and Fishing Leases Bill du ministre de l’Agro-Industrie, Mahen Seeruttun.
Le Question Time étant au rendez-vous, pas de quoi se plaindre, d’autant que les sujets qui y figurent risquent de bien chauffer les travées en ce début d’hiver. A titre d’exemple, cette question de Rajesh Bhagwan au Premier ministre sur Youshreen Choomka, les conditions de son affectation à la direction de l’Independent Broadcasting Authority et ce qu’elle a perçu comme rémunération pour le mois de mars 2017.
Le même député reviendra à la charge sur SMS Pariaz et son antenne à la rue La-Reine à côté d’une mosquée et d’une école et sur les permis de paris par SMS délivrés par la Gambling Regulatory Authority. Il adresse également une autre question toujours au Premier ministre et ministre des Finances sur le président de la Mauritius Civil Service Mutual Aid Association et ses conditions de service.
Son collègue Reza Uteem choisit aussi un sujet de brûlante actualité, Alvaro Sobrinho. Il demande une question relative aux raisons qui ont poussé la Banque de Maurice à initier des enquêtes sur lui et ses compagnies. Le même député veut connaître les conditions salariales des membres de la commission d’enquête instituée sur la vente de Britam Kenya.
Une question de Danielle Selvon sur le même sujet. La députée indépendante demandera à Pravind Jugnauth de dire si, durant ses visites, Alavaro Sobrinho avait résidé dans des domaines appartenant à l’Etat et que si des permis lui ont été refusés en 2014 et, si oui, lesquels. La même députée réclamera la liste des avocats qui ont représenté le gouvernement et les organismes publics depuis décembre 2014.
Adrien Duval ouvrira le bal avec deux questions, l’une sur le bonanza foncier, sur le nombre de demandes de ressortissants étrangers reçues et approuvées pour les projets du Property Development Scheme, du Real Estate Scheme et du Hotel Investment Scheme par le BOI et les noms et nationalités des bénéficiaires, ainsi que les biens acquis et la valeur de ces acquisitions.
Le député du PMSD a également une question sur le poste de directeur de l’information qui serait vacant à la MBC alors qu’il y a un flou concernant la direction elle-même quand Mekraj Baldowa, après avoir été président du conseil d’administration, s’est annoncé directeur général. Pour clôturer la tranche des questions au Premier ministre, Alan Ganoo, qui s’intéresse aux projets Smart City et Dan Baboo à la fusion Registrar General/MRA.
Pour les autres ministres, dont le mentor SAJ, il y a une question d’Adrien Duval sur les honoraires payés aux membres de la Commission d’enquête sur la drogue et les mesures de sécurité dont ils bénéficient ainsi qu’une interpellation d’Aadil Ameer Meea à Sudhir Sesungkur sur la conclusion de la vente de Britam Kenya, la date de la transaction, les noms des acquéreurs et le montant payé.
Raffick  Sorefan cible Thierry Henry
Autres questions qui ne manquent pas d’intérêt, celles de Dan Baboo sur le nombre d’employés suspendus à la Waste Water Management Authority depuis 2014 et sur le coût de la nouvelle aile de l’hôpital Candos. Aadil Ameer Meea a, lui aussi, une question similaire sur la WWMA et un autre sur son président, les salaires et les allocations dont ce dernier bénéficie, la voiture qu’il utilise et le procédé d’appel d’offres retenu pour acheter cette cylindrée.
Vont aussi retenir l’attention, les questions de Raffick Sorefan sur l’accident mortel survenu à Bois-Marchand dans lequel est impliqué le député du PMSD Thierry Henry ; de Bashir Jahangeer sur le président du CEB, ses salaires, ainsi que les allocations qu’il perçoit en tant que membre d’autres organismes. Question de la même veine d’Aadil Ameer Meea sur le directeur de la Central Water Authority, ses conditions de service, le modèle de voiture qui est mise à sa disposition et les organismes où il siège comme membre.
Reza Uteem s’attaque au dossier NMH et veut savoir du ministre des Services financiers sur quels critères l’enquêteur a été choisi et le montant de sa rémunération. Son collègue Veda Baloomoody s’intéresse, lui, au National Wage Consultative Council, à son président et à ses membres, le nombre de réunions tenues et si le conseil avait été informé des déclarations publiques de son président Appanah.
Ce Question Time comporte aussi des questions sur les projets d’aquaculture, le CSR et sur la pension payée aux handicapés (Ezra Jhuboo), le projet d’éolienne de Plaine Sophie et le système GPS des collectivités locales (Bashir Jahangeer), la révision des lois du travail (Ravi Rutnah), le rapport d’enquête sur la fièvre aphteuse (Reza Uteem), le SCBG, les IPP’s et le CEB (Ritesh Ramful), les incidents à l’UTM et le NCG (Veda Baloomoody) et l’implication de personnalités dans un réseau de prostitution de jeunes Malgaches dans le Nord (Danielle Selvon). 
Un nouvel avertissement à l’ordre du jour
Si l’inclusion du Question Time est de mise pour la prochaine séance, un avertissement sous la forme ainsi mentionnée figurant à l’ordre du jour   « The order of business set out in this Order Paper has been approved by Madam Speaker under Standing Order 17 » date lui de la séance du 25 avril et il est repris pour la séance du mardi 9 mai. On ne sait pas ce qui explique cette mention spécifique et nouvelle, mais elle pourrait avoir une relation directe avec les critiques formulées par l’opposition et par le chef de file du PTr Shakeel Mohamed en particulier, indiquant que c’est le Premier ministre et le Conseil des ministres qui décident de l’agenda de l’Assemblée nationale.
C’était à l’époque où une incertitude planait quant aux débats sur la motion de censure qu’il avait déposée contre la Speaker elle-même. Depuis, les motions sont débattues aussitôt déposées. Ce fut le cas pour la motion d’Alan Ganoo et de Reza Uteem demandant l’annulation des nouveaux prix du carburant, de celle de Patrice Armance sur l’exclusion du Métro Express du champ de l’EIA, d’Adrien Duval sur la fin du contrôle de la FSC sur le changement d’actionnaires au sein des compagnies auxquelles elle a délivré un permis d’opération. Ce mardi, une motion d’Aurore Perraud est à l’agenda. Elle vise le Government Notice 52 sur les directives touchant la Corporate Social Responsibility.
Les motions, c’est bien, cela peut donner un peu de visibilité à des parlementaires qui brillent par leur pâleur, mais l’abus à ce recours un peu facile qui a une seule certitude, celle d’être rejetée par la majorité, peut aussi provoquer l’effet inverse. Tous les abus sont dangereux pour la santé… même parlementaire.

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