RÉFORME ÉLECTORALE: Lalit pour un parlement de 104 membres

Après Rezistans ek Alternativ qui, dans un document adressé à l’expert en science électorale, Dr Rama Sithanen, dans le cadre des négociations pour la Réforme électorale, a formulé une proposition d’une nouvelle Assemblée nationale de 100 parlementaires, voilà que l’autre parti de gauche, Lalit, suggère, lui, un nouveau parlement de 104 députés. Linsey Collen et Rajni Lallah, deux des animatrices de ce parti nettement à gauche de l’échiquier politique local, ont reçu, au siège du parti Lalit, le Dr Sithanen, à la demande de ce dernier.
Mme Collen explique que les propositions de Lalit au négociateur Sithanen dans le cadre des négociations en cours visent à « démocratiser le système électoral ». Elle assure que, pour Lalit, il n’est pas du tout question de s’intéresser à ce qu’il y a de mieux pour soi. Ainsi, par exemple, si, dans l’idéal, Lalit ne souhaite pas qu’il y ait de seuil minimal de votes pour qu’un parti se qualifie en vue d’obtenir des sièges à la proportionnelle, son parti, explique-t-elle, est disposé à accepter le seuil minimal de 10% sur lequel les partis traditionnels comme le PTr, le MMM et le MSM se sont accordés pour être qualifiés à obtenir des sièges de députés à la proportionnelle à partir d’une Party List de 20 candidats chacun.
Concernant sa proposition d’une parlement de 104 membres, Lalit, explique Mme Collen, arrive à ce chiffre avec l’élection, dans un premier temps, aux suffrages universels, de 4 députés, plutôt que 3, dans les 20 circonscriptions existantes de Maurice (80 députés), l’élection de 3 députés plutôt que 2 à Rodrigues (80+3= 83) et l’élection d’un député pour les Chagos (83+1=84). A ces 84 députés élus selon le système connu de First Past the Post viennent s’ajouter 20 parlementaires désignés élus selon la formule de Représentation proportionnelle (84+20=104).
A ceux qui seraient tentés de se demander si le pays peut se payer un tel luxe, Lindsey Collen répond « oui ». Et même plus qu’il n’en faut, selon elle. « Il n’y a, dit-elle, qu’à contrôler les folles dépenses et autres gaspillages dénoncés, année après année, entre autres, par le directeur de l’Audit. Que l’on commet, d’ailleurs, par les subventions aux religions! », explique-t-elle. Parmi les autres proposiions de Lalit à Rama Sithanen figurent l’introduction du kreol comme langue officielle de la nouvelle Assemblée nationale aux côtés de l’anglais couplé au droit pour les parlementaires d’intervenir dans les débats en bhojpuri au même titre que le français. Mme Collen explique le choix additionnel de ces deux langues – kreol et bhojpuri – par le fait qu’il s’aigt, là, des deux langues nationales les plus parlées par les Mauriciens.

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