- Les deux dirigeants d’accord pour regarder « the larger picture » plutôt que les postes, comme celui de leader de l’opposition ou les municipales
Le secret avait été bien gardé et les fausses pistes lancées pour confondre médias et observateurs. Non, la première reprise de contact entre Navin Ramgoolam et Paul Bérenger n’a pas eu lieu le vendredi 28 janvier, mais 24 heures plus tôt, soit le jeudi 27, et elle a duré une heure et 15 minutes. Les choses se sont apparemment tellement bien déroulées qu’une prochaine rencontre a été fixée pour la semaine prochaine pour approfondir les sujets abordés.
Tout sourire pour les retrouvailles
Ceux qui ont été en contact physique avec les leaders du PTr et du MMM à l’issue de cette rencontre ont assuré à Week-End que les deux hommes étaient vraiment « tout sourire » après leur retrouvailles.
Et pour résumer en message télex ou codé, comme au bon vieux temps, le bilan de cette rencontre, voilà les éléments de langage qui sont sortis après le tête-à-tête de River Walk : « Réunion très positive, rien n’est finalisé mais kapav ena bann sirpriz, d’accord pour regarder the larger picture plutôt que les postes, comme celui de leader de l’opposition. »
Tour d’horizon complet
Le « larger picture » sur lequel il y a eu une complète convergence de vues, on l’aura compris, est de faire « partir ce gouvernement le plus tôt possible à travers des élections générales parce qu’il est un danger pour l’île Maurice ».
Si rien n’a été finalisé, tout a par contre été mis sur la table et un tour d’horizon complet de la situation a été effectué, selon les renseignements glanés de part et d’autre : la situation dans le pays, une éventuelle alliance entre le PTr et la Plateforme de l’Espoir, et les modalités de ce regroupement, le Premier ministre éventuel et pour pour quelle durée de mandat et les investitures à répartir.
Mais si tout cela était à l’agenda, la priorité des priorités pour Navin Ramgoolam et Paul Bérenger est bien de faire partir l’actuel gouvernement de Pravind Jugnauth, insiste l’entourage des deux leaders.
Si certains se sont focalisés sur les postes à pourvoir, poste de leader de l’opposition, Whip ou président du Public Accoounts Committee ou sur les prochaines élections municipales, les dirigeants des deux principaux partis du pays les considèrent, eux, comme secondaires dans la conjoncture, expliquent ceux qui ont pu leur arracher quelques bribes d’informations sur la teneur des discussions engagées.
Quant à « bann sirpriz » que certains ont cru entendre se dessiner, peut-être faudra-t-il attendre la prochaine rencontre pour en avoir une idée plus précise !