APICULTURE : Création de trois réserves pour abeilles

Après celles de Bras-d’Eau et de Petite-Rivière-Noire, le ministère de l’Agriculture compte créer trois zones additionnelles pour les abeilles, soit au Morne, à La Ferme/Bambous et à la rivière Takamaka, à La Marie. C’est ce qu’a annoncé hier le ministre de tutelle, Mahen Seeruttun, lors du lancement de la National Apiculture Platform au Domaine Les Pailles. Environ 18 000 plantes mellifères – telles l’eucalyptus, le goyavier, la campêche, le jamblon, le tamarinier, la roussaille et la vavangue – seront ainsi mises en terre dans ces nouvelles zones dans le but d’augmenter la production de miel.
Selon le ministre, la plateforme nationale d’apiculture est lancée à un moment opportun, « non seulement pour donner un coup de pouce au secteur de l’apiculture à Maurice et à Rodrigues, mais aussi pour sensibiliser davantage la région sur le potentiel de l’industrie et d’attirer l’attention du pays sur l’importance de l’industrie apicole domestique ». Il poursuit : « L’apiculture pratiquée principalement à mi-temps à Maurice a été affectée par la présence du varroa et du petit coléoptère des ruches. Notre production annuelle de miel, qui est d’environ 35 tonnes par an, a chuté à moins de 25 tonnes en 2016. » Et d’indiquer que plus de 360 personnes engagées dans ce secteur ont été formées à l’apiculture et que 226 d’entre elles ont obtenu un kit d’apiculture, composé d’une ruche améliorée, d’un chapeau et d’un voile, d’un fumoir et d’un outil de ruche. Environ 150 kits ont en outre été envoyés à Rodrigues pour être distribués aux apiculteurs. Le ministre ajoute que la ruche organique valorisée aide à lutter contre l’acarien varroa, le ravageur le plus dévastateur de l’abeille mellifère.
Parlant de la National Apiculture Platform, Mahen Seeruttun a rappelé que ses fonctions sont de « faciliter des efforts plus efficaces et intégrés » parmi les parties prenantes nationales, mais aussi : de servir de catalyseur pour les consultations nationales, l’établissement de l’ordre du jour et la recherche d’un consensus; d’identifier les priorités du secteur de l’apiculture et les traduire en domaines d’action; et de travailler pour améliorer les ressources du secteur de l’apiculture.
Le ministre a par ailleurs estimé que Maurice a « un bon potentiel » pour produire du miel organique mais que, pour cela, « il faut que les abeilles se trouvent à une distance minimale de trois kilomètres des plantations où l’on utilise des pesticides et d’autres intrants chimiques ». Le Pesticides Bill, a-t-il ajouté, ne tardera pas à venir pour un meilleur contrôle de l’utilisation de ces produits chimiques dangereux pour les abeilles. Mahen Seeruttun dit aussi envisager la création d’une école d’apiculture.
Deux experts dans l’apiculture venant de l’African Union-InterAfrican Bureau for Animal Resources (AU-IBAR), que sont Sarah Ossiya et Ruth Wambugu, ont animé à cette occasion un atelier de travail de deux jours sur l’apiculture à l’intention des producteurs mauriciens.

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