(Chinatown) M. Chu : Les délices chinois d’un art traditionnel millénaire

Chinatown, le berceau de la culture chinoise, vient de s’agrémenter d’une pâtisserie et pas n’importe laquelle, celle de M. Chu appartenant à la famille Chu Fung Leung. Une belle référence en matière de vente de gâteaux traditionnels chinois. On y trouve le gâteau la lune, gâteau la cire, le fameux poutou ou chinois de couleur rose, le Tow Sa fourré avec une pâte de lentille noire. Bernard Chu est un homme comblé, sa sœur Lilin et lui ont su conserver un riche héritage culinaire transmis par leur grand-père KoungKoung et qui, de par son savoir-faire dans la confection des “gato sinwa” en Chine, a su combler son rêve en ouvrant en 1842 sa pâtisserie, rue Royale. Aujourd’hui, la tradition se perpétue à travers Bernard Chu, qui, lui aussi, vient faire la promotion de ces délices chinoises.

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À cette adresse incontournable, M. Chu avec son emblème en lettre rouge, synonyme de prospérité, attire les visiteurs avec ses friandises savoureuses. La boutique est située rue Emmanuel Anquetil et Venpin St. Port-Louis. Pris en flagrant délice de gourmandise, les gâteaux se différencient par leurs couleurs, forme et taille. Des variétés qu’on trouve à Hong Kong, en Chine, à Singapour, à Taïwan, mais que la famille Chu Fung Leung a su préserver les recettes et en faire un commerce de pâtisserie. Des gâteaux qui se préparent au cours du Nouvel An chinois, connu comme le “nian gao”, “gato lasir” relevé de zeste d’orange.

L’autre célébration tourne autour de la Fête de la Lune et ses gâteaux en forme de lune sans oublier le Dragon Boat Festival. Toutes ces fêtes offrent un prétexte pour mettre en relief des “gato sinwa” qui éveillent la curiosité, dont le Pak Tong Pan ou gâteau de riz gluant cuit au bain-marie ou vapeur avec des lentilles laissant au passage ce goût caramélisé. Des Chung In, riz cuit dans des feuilles de fatak et qui se mangent avec de la poudre de pistache ou de “Voo ma kow”, gâteau aux graines de sésame noir de même que le teaosa, à base de haricots, sans oublier le Chu Chong Gao, gâteau fraise. Ces délices de la pâtisserie chinoises se distinguent par le choix des saveurs à la fois sucrées et salées.

La vision du grand-père a permis au père de Bernard Chu de prendre la relève. Pour l’ouverture de cette nouvelle adresse, Dominique Leong Son, le Project Designer a tout conçu avec une boutique respectant les normes du Feng Shui disposé de manière agréable, permettant au visiteur d’avoir une certaine fluidité de ses mouvements en faisant ses achats. Fait intéressant, une cuisine qui donne sur la boutique et qui permet au visiteur inquisiteur de s’imprégner des douceurs qui y émanent.

Bernard Chu est visiblement dans son élément. Homme courtois, il trouve toujours un moment pour renseigner son client avec ses noms évocateurs, dont le “wu ma gao”, le gâteau noir sésame. « Tous les gâteaux sont faits avec de la farine de blé et sans gluten », précise-t-il. Il pourrait rester des heures à évoquer ces précieux sésames que renferme chacun de ces petits “gato sinwa”, car ce que recherche la clientèle non-initiée à ce genre de pâtisseries repose sur le visuel, la texture et principalement le goût. Chacune de ces friandises, qu’elles soient sucrées ou salées, donne un petit cachet à la fois authentique et traditionnel. La force de M. Chu repose aussi sur un certain savoir-faire dans le dosage des ingrédients et surtout de ces couleurs variantes de ces délices qui attirent petits et grands.

Le rêve de Bernard Chu est que sa boutique de friandises faites de manière traditionnelle plaise à bon nombre de personnes. « Mon seul regret est qu’il n’y aura pas de relève, mais on espère, tant qu’on pourra continuer à perdurer cette tradition, agrémenter encore longtemps le palais de plus d’un », dit-il.

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