Le chef commissaire adjoint de l’Assemblée régionale de Rodrigues, Johnson Roussety, craint pour sa vie, accusant le syndicaliste Alain Tolbize d’avoir proféré de fausses déclarations à son égard. Il affirme qu’il se trouvait à son bureau, à Baie Lascars, fin de semaine dernière, lorsque, sur un réseau social, il est tombé sur une Live Press Conference. Les propos qui y étaient tenus l’ont, dit-il, mis « en état de choc ». Selon lui, Alain Tolbize était entouré de six autres personnes dans la vidéo.
Johnson Roussety explique que le syndicaliste l’a accusé, entre autres, d’être un « agent provocateur ». Il ajoute que cette conférence de presse avait, vendredi dernier, déjà été consultée par plus de 12 000 internautes. Il a remis une copie de la vidéo à la police pour enquête.
Le chef commissaire adjoint affirme que les propos d’Alain Tolbize tendent à faire croire qu’il serait impliqué dans des actes illégaux et violents, prenant pour preuve plusieurs extraits de la déclaration du syndicaliste. Or, Johnson Roussety dit être « un bon citoyen, ancien lauréat, et qui plus est, décoré de la République ». Insistant sur le fait qu’il n’a « zame provok dimounn pou kre problem ».
Il estime que les déclarations d’Alain Tolbize visent à faire croire qu’il serait un « gran nwar » et qu’il doit être puni physiquement. Raison pour laquelle le plaignant dit craindre une attaque contre sa personne. Et d’indiquer que la police avait déjà arrêté le syndicaliste en 2016 pour un cas d’agression sur un ressortissant allemand.
Johnson Roussety a par ailleurs rappelé qu’entre 2006 et 2010, alors qu’il était chef commissaire, le suspect aurait tenté de l’agresser alors qu’il rentrait chez lui, à Baie du Nord. « Je suis convaincu que ces menaces sont réelles et qu’Alain Tollbize et un groupe de personnes planifient de mettre leurs menaces à exécution. Je suis sous la menace d’être attaqué ou même tué », affirme Johnson Roussety à la police.
Dès lors, il dit souhaiter que les policiers assurent sa sécurité et place le syndicaliste “under judicial control”. Au cas contraire, Johnson Roussety dit qu’il n’aura d’autre choix que de fuir Rodrigues et de laisser tomber son poste de chef commissaire adjoint. Souffrant de troubles cardiaques, il dit ne plus dormir la nuit et ressentir des palpitations. « These threats, insults and menaces are negatively affecting my capacity to deliver my official duties », conclut-il.