Meetings du 1er mai : et les travailleurs dans tout ça ?

Ce n’est pas en cette année électorale que les meetings agrémentés de bus gratuits, biryani, boissons et autres pique-niques – désormais endémiques à Maurice – changeront pour se focaliser davantage sur les questions essentielles. L’on est à même de se demander dès lors où se situe l’intérêt des travailleurs dans tout cela, le jour même censé commémorer le combat en faveur de leurs droits.

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Le syndicaliste Haniff Peerun, président du Mauritius Labour Congress (MLC), tout en rappelant que des partis politiques étaient initialement des mouvements syndicaux, soutient que ceux-ci doivent défendre l’intérêt des travailleurs et non les utiliser pour faire de la politique. « Les partis politiques aujourd’hui utilisent encore les travailleurs le 1er mai, leur donnant toutes sortes de facilités pour assister aux meetings. Il est temps que les politiciens retournent la fête du travail aux travailleurs. Qu’ils les laissent libres de choisir ce qu’ils veulent faire ce jour-là », dénonce-t-il. Il prévient les travailleurs contre toute manipulation des politiciens et dit souhaiter que le gouvernement trouve des solutions pour que tous les Mauriciens aient un emploi « car nos jeunes aujourd’hui émigrent faute de pouvoir décrocher un emploi et un salaire à la hauteur de leurs qualifications ».

De son côté Deepak Benydin, président de la Federation of Parastatal Bodies & other Unions (FPBOU), veut savoir, dans le cadre du 1er mai, comment les droits des travailleurs seront protégés. « Nous aimerions savoir ce qui se fait pour empêcher l’exode des travailleurs à Maurice. Est-ce que ceux qui prétendent pouvoir diriger le pays demain nous ont montré un projet de société en lien avec cet exode ? Que le 1er mai, les partis politiques nous présentent leurs projets pour les travailleurs. Qu’ils viennent nous dire comment ils comptent faire pour qu’il y ait une société plus équitable. » Il lance un appel aux employés à ne pas être des “blind followers” d’un quelconque politicien. Et de se demander quand on aura un représentant des handicapés au Parlement à Maurice.

Adilla Diouman-Mosafeer, fondatrice de Talent Lab, agence de ressources humaines et de recrutement, nous éclaire, quant à elle, sur les nouvelles tendances dans le monde du travail ainsi que les nouveaux défis. La pandémie de Covid-19 a accéléré certaines tendances telles que l’adoption du télétravail et l’utilisation accrue des technologies numériques, partage-t-elle. « Elle a également mis en évidence la nécessité d’adapter les politiques de l’emploi à un contexte plus incertain. » Elle souligne les nouvelles aspirations de la jeune génération, « plus encline à des emplois flexibles, valorisant l’autonomie, l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ». Parmi les défis à relever, elle cite, entre autres, le problème de compétences inadaptées, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, le changement climatique et les transformations qu’il générera dans le monde du travail.

HANIFF PEERUN (MLC) : « Les partis politiques utilisent encore les travailleurs le 1er mai »

Alors qu’en cette année électorale le tapage des politiciens risque d’être plus prégnant que l’essence même du 1er mai, journée de célébration des combats en faveur des travailleurs, qu’est-ce qui mérite d’être mis en lumière ce 1er mai ?
Le 1er mai est la fête des travailleurs à Maurice comme ailleurs. À Maurice, des partis politiques sont nés en se mobilisant au tout début pour les travailleurs. Avant l’indépendance et même après, des personnes ont œuvré pour l’émancipation et le bien-être des travailleurs. Au fur et à mesure, il y a eu un changement dans l’approche de ces personnes qui ont utilisé le mouvement syndical pour leurs gains personnels.

Pour nous, le mouvement syndical doit défendre l’intérêt des travailleurs et non les utiliser pour faire de la politique. Le mouvement syndical doit se dissocier totalement de la politique. Dans le passé, le PTr s’était associé au mouvement syndical à travers les Ramnarain, Maurice Curé, Pandit Sahadeo. Ce sont ces derniers qui ont été à l’origine du MLC. Ensuite, le MMM s’est associé à la GWF. Il faut reconnaître qu’ils ont contribué à l’avancement des ouvriers dans certains secteurs comme le transport, le dock ou l’agriculture. Ensuite, ils sont devenus davantage capitalistes que socialistes. Ils ont trouvé que, pour rester au pouvoir, ils doivent marcher avec des capitalistes (le patronat) qui les financent. Ces derniers ont les moyens pour faire des développements dans le pays et, de l’autre côté, ils financent les partis politiques pour avoir des faveurs en retour.
Les partis politiques aujourd’hui utilisent encore les travailleurs le 1er mai, leur donnant toutes sortes de facilités pour assister aux meetings. Il est temps que les politiciens retournent la fête du travail aux travailleurs. Qu’ils les laissent libres de choisir ce qu’ils veulent faire ce jour-là.

En cette année électorale, y a-t-il un message particulier que vous aimeriez faire passer aux travailleurs ?
Il ne faut pas qu’ils se laissent manipuler par les politiciens. Ceux-ci peuvent vous promettre monts et merveilles mais quand votre sommeil se casse, vous vous rendez compte que ce n’était qu’un rêve. Chaque travailleur a son opinion politique mais il ne faut pas que les travailleurs se laissent tenter par des gains qui n’amélioreront pas leurs conditions de vie.

Quels sont les changements récents que vous avez pu noter dans le monde du travail ?
Chaque centrale syndicale a apporté sa pierre à l’édifice, contribuant pour l’avancement des travailleurs. On reconnaît que le gouvernement a introduit le salaire minimum pour que ceux au bas de l’échelle vivent un peu mieux. S’il n’y avait pas de pressions syndicales, le salaire minimum n’existerait pas. Nous sommes reconnaissants envers les autorités qui ont accédé à nos requêtes. Le gouvernement est aussi venu en aide aux travailleurs pendant le Covid-19 à travers la MRA. De l’autre côté, il ne faut pas oublier que c’est l’argent des travailleurs eux-mêmes, des contribuables. Il y a eu des progrès même s’il reste beaucoup à faire.

Est-ce que l’intelligence artificielle constitue une menace pour les emplois à Maurice ?
Nous ne pouvons demeurer à l’écart des développements. On est obligé de suivre la tendance mondiale. Mais l’IA est un couteau à double tranchant. Ce sera certes une menace pour la sécurité d’emploi. D’ailleurs, certains emplois ont déjà été supprimés.

Et quels sont les défis à relever dans une situation économique qui est toujours traversée par des turbulences ?
Pour nous, on ne peut dire que la situation économique de Maurice est catastrophique. Même à travers le monde, on voit que l’économie commence à reprendre après le Covid-19. Je pense que notre économie a repris dans plusieurs secteurs comme le tourisme, la construction et les infrastructures. Le problème, c’est que nous devons diversifier nos activités. Le Covid-19 nous a appris des leçons. Il ne faut pas miser tout sur le tourisme. Si demain un pays offre des attractions bien plus intéressantes, les touristes européens qui ont l’habitude de venir à Maurice changeront de cap. Il nous faut donc de nouveaux créneaux.
Nous avons beaucoup de terres agricoles mais nous importons des pommes de terre, oignons, ail, gingembre… Nous importons de la viande alors que nous aurions pu élever nos propres bovins, etc. Le gouvernement ne devrait pas se contenter d’énoncer des projets qui ne voient jamais le jour. Notre pays cultive la canne et nous importons le sucre ! Il faut revoir notre système économique pour être plus résilient et diminuer nos importations.

En conclusion…
Je souhaite à tous les travailleurs une bonne fête pour le 1er mai, surtout ceux qui sont sur le front. Il ne faut pas oublier que travailler, c’est un droit. Nous souhaitons aussi que le gouvernement trouve des solutions pour trouver de l’emploi pour tous les Mauriciens car nos jeunes aujourd’hui émigrent, faute de pouvoir décrocher un emploi et un salaire à la hauteur de leurs qualifications. Il est temps donc que le gouvernement, ensemble avec les mouvements syndicaux, trouve des moyens pour empêcher nos jeunes d’aller vers d’autres pays. Ce faisant, ce sont les autres pays qui sont gagnants en bénéficiant des compétences des Mauriciens.

DEEPAK BENYDIN (FPBOU) : « Que les partis politiques nous présentent leurs projets pour les travailleurs »

Le 1er mai célèbre les travailleurs. L’occasion aussi de faire le point sur le monde du travail. Quels sont les changements notables qui sont intervenus ces derniers temps dans le monde du travail ?
Comme c’est la fête du travail, tout doit tourner autour du thème du travail. L’accent doit être mis sur les bénéfices des travailleurs, comment améliorer leur sort, leurs conditions de travail. Il existe aujourd’hui le risque, dans le secteur privé, de “hire and fire at will”. L’employé passe devant un comité disciplinaire et est licencié avec une facilité déconcertante. Nous avons donc envie de savoir dans le cadre du 1er mai comment les droits des travailleurs seront protégés. Est-ce que la loi sera consolidée ?
D’ailleurs, je l’ai déjà dit, un comité disciplinaire ne peut être entre les mains de la direction de l’entreprise, qui choisit elle-même son homme de loi. C’est comme si le roi gouvernait dans son propre royaume. La manière de recrutement devrait être de telle sorte qu’il y ait des “equal opportunities” pour tous. Par exemple, s’il y a plus de 35% de travailleurs, il faut un nombre d’employés avec handicap. Il faut donner droit à toutes catégories de citoyens et non favoriser une telle communauté ou telle caste. Ce sont autant de discriminations qui existent encore aujourd’hui.

Quelles sont vos attentes ?
Nous aimerions, par ailleurs, savoir ce qui se fait pour empêcher l’exode des travailleurs à Maurice. En effet, il s’agit là d’un problème extrêmement grave. Notre main-d’œuvre fuit le pays. Est-ce que ceux qui prétendent pouvoir diriger le pays demain nous ont montré un projet de société en lien avec cet exode ? Pour nous, une des raisons principales, c’est que le travailleur n’a pas de garantie de travail.
Deuxièmement, il n’a pas une sécurité d’emploi et troisièmement, son salaire est trop bas et il n’arrive pas à joindre les deux bouts en dépit d’un salaire minimum. La cherté de la vie est telle que l’employé doit regarder ailleurs. Donc, que le 1er mai, les partis politiques nous présentent leurs projets pour les travailleurs !

En cette année électorale, quel message avez-vous pour les travailleurs ?
Il faut qu’ils analysent où sont leurs intérêts et il ne faut pas qu’ils soient des “blind followers” d’un quelconque politicien. Il faut savoir qui se bat pour eux, qui se battra pour eux. Indépendamment de leur opinion politique, les travailleurs doivent rester unis. À l’étranger, par exemple, lorsque des associations de consommateurs organisent une manif, elles ne regardent pas les couleurs politiques de chacun avant de le faire. Indépendamment donc du parti politique qu’ils soutiennent, les travailleurs doivent se demander qui défendra leurs intérêts du point de vue de l’emploi. Je leur demande de rejoindre leur syndicat et de voir quelles sont les promesses pour la classe des travailleurs. Qui a lutté pour vous permettre un salaire décent, qui protège votre famille ?
Aujourd’hui, si les couples ne veulent pas avoir d’enfant, c’est qu’ils sentent que l’enfant n’aura pas un avenir. Si un couple a trois enfants, comment fait-il pour les élever et les éduquer ? Que les partis politiques viennent nous dire ce qu’ils feront ! Quand on voit les salaires des grandes compagnies dans le privé où l’employeur touche Rs 500 000 et son employé Rs 15 000 – 25 000, on doit se demander si on peut continuer ainsi. Qu’ils viennent nous dire comment ils comptent faire pour qu’il y ait une société plus équitable.

Quels changements notez-vous dans le monde du travail ?
Il y a eu le salaire minimal. Il y a eu des amendements à l’Employment’s Right Act. Nous avons ratifié la convention 190 qui stipule qu’il n’y aura pas de violence au travail. Est-ce que c’est mis en pratique ? Il ne suffit pas de ratifier mais encore faut-il qu’elle soit mise en pratique.

Quels sont les défis actuels dans le monde du travail ?
Il ne faut pas que les employeurs et le gouvernement brandissent des prétextes de situation post-Covid. Le Covid-19 est loin derrière nous. L’employeur aujourd’hui brandit toujours des raisons comme “nous sommes passés par le Covid-19, maintenant il y a la guerre, il faut encore se serrer la ceinture” alors que les grosses compagnies brassent des milliards de profits. Le gouvernement, lui, à travers les impôts, a rempli sa caisse. Il est l’heure de compenser les employés et non continuer à invoquer des raisons comme le Covid-19, la guerre en Ukraine pour dire qu’il faut faire des sacrifices. L’employé n’aura jamais sa part du gâteau. Le gâteau grossit, il est grand temps que le travailleur ait sa part.

Pour conclure…
Je souhaite une bonne fête à tous les travailleurs. J’espère que le bon sens prévale parmi tous ceux – parlementaires et extraparlementaires – aspirant au pouvoir. Nous n’aimons pas quand il y a une guerre intestinale entre eux. Il faut un respect mutuel. Nous espérons qu’ils puissent donner l’exemple à la population. Nous espérons aussi que les femmes soient davantage représentées en politique et au Parlement.
S’agissant des personnes avec un handicap, le Protection and Promotion of the Rights of Persons with Disabilities Bill a été voté. Il faut qu’il y ait des personnes avec handicap qui puissent représenter la communauté au Parlement. N’oublions pas qu’en Angleterre, il y a eu un ministre handicapé. À quand un représentant des handicapés au Parlement à Maurice ? Nous espérons donc que les travailleurs puissent avoir leur dû et retrouvent leur dignité. Le travailleur doit rester au centre du développement.

ADILLA DIOUMAN-MOSAFEER (TALENT LAB) : « Plusieurs défis majeurs dans le monde du travail »

Le 1er mai célèbre les travailleurs. L’occasion aussi de faire le point sur le monde du travail. Quels changements notables sont intervenus ces derniers temps ?
Le monde du travail à Maurice a connu des changements notables ces dernières années, sous l’influence de facteurs globaux et nationaux. Parmi les changements les plus importants, on peut citer une montée en puissance de l’économie numérique. Le secteur des TIC connaît une croissance fulgurante, créant de nouvelles opportunités d’emploi. Des efforts sont déployés pour formaliser ce secteur informel – qui représente une part importante de l’économie mauricienne – pour améliorer les conditions de travail et protéger les droits des travailleurs dans ce secteur.
Le salaire minimum revu à la hausse est une des actions concrète en ce sens, même si cela est très difficile à suivre pour les PME dans leur ensemble. Il faut aussi se rendre à l’évidence que les travailleurs mauriciens recherchent aujourd’hui un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, des possibilités d’apprentissage, des possibilités de développement continu, et un environnement de travail plus inclusif et valorisant. Beaucoup se tournent d’ailleurs vers l’étranger pour une expérience différente, ce qui résulte en une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. La pandémie de Covid-19 a, d’autre part, accéléré certaines tendances, telles que l’adoption du télétravail et l’utilisation accrue des technologies numériques. Elle a également mis en évidence la nécessité de renforcer la protection sociale et d’adapter les politiques de l’emploi à un contexte plus incertain.

L’intelligence artificielle dans le monde du travail peut à la fois être avantageuse aux entreprises comme elle peut mettre à risque l’emploi. À quel point Maurice est-elle impactée jusqu’ici par l’IA ?
L’adoption de l’IA à Maurice en est encore à ses débuts, mais son impact se fait déjà sentir dans certains secteurs, comme la finance, la banque, les PME et le tourisme. Des initiatives gouvernementales et privées visent petit à petit à promouvoir l’utilisation responsable de l’IA et à atténuer ses risques potentiels.
Il faut se rendre à l’évidence que dans beaucoup de cas, il y a une connaissance limitée des avantages et risques. Je constate quand même que de plus en plus d’entreprises s’y intéressent, et certains formateurs se spécialisent même dans ce domaine et essaient de préparer les effectifs sur les outils tels que Chat GPT, Mid Journey, etc. Le gain de temps et la hausse en productivité sont bien réels pour ceux qui prennent le temps d’explorer et d’exploiter ces outils. En effet, de nombreuses tâches manuelles et répétitives se font par l’IA, libérant les cerveaux vers des opérations plus créatives et stratégiques. L’IA fait une entrée timide mais bien remarquée auprès des PME.

Les jeunes s’adaptent-ils aux métiers traditionnels ou ont-ils une manière différente de travailler ?
La jeune génération à Maurice comme à l’étranger a des aspirations et des attentes différentes par rapport aux générations précédentes. Ils sont plus enclins à rechercher des emplois flexibles, valorisant l’autonomie, l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et l’impact social de leur travail. Certains métiers traditionnels continuent d’attirer les jeunes, tels la pâtisserie, l’agriculture mais l’employeur reconnaît qu’il doit souvent s’adapter pour répondre aux attentes des jeunes. Cela peut impliquer d’offrir des conditions de travail plus flexibles, des opportunités de développement et une meilleure reconnaissance au travail. Les jeunes sont également plus ouverts à de nouvelles façons de travailler, telles que le free-lance, le travail à distance et l’entrepreneuriat. Ces modes de travail offrent plus de flexibilité et d’autonomie, ce qui correspond aux aspirations des jeunes.

Quels sont ces métiers qui sont appelés à disparaître dans le futur proche et les nouveaux métiers qui auront la cote ?
Parmi les métiers en déclin potentiel, il y a ceux avec les tâches susceptibles d’être automatisées, comme les usines, les centres d’appels et la saisie de données ; certaines tâches administratives tels que l’editing, la gestion administrative, la gestion des rendez-vous, les communications routinières et de suivi, etc.
Concernant les nouveaux métiers, il y aura des spécialistes en IA et robotique : la conception, le développement et la maintenance des systèmes d’IA et de robotique seront de plus en plus demandés ; des analystes de données : le traitement des données (notamment du Big Data), leurs interprétations ; les spécialistes en cybersécurité : la protection des systèmes informatiques contre les cyberattaques ; les spécialistes du marketing digital et de l’e-commerce.

Quels sont les défis actuels dans le monde du travail ?
Le monde du travail à Maurice est confronté à plusieurs défis majeurs. Il y a d’abord le problème de compétences inadaptées. Le décalage entre les compétences requises par les entreprises et celles disponibles sur le marché du travail est un défi majeur. Ensuite, l’adaptation à l’évolution rapide des technologies et l’adoption de nouvelles compétences constituent un défi permanent pour les travailleurs et les entreprises. Par ailleurs, l’inégalité croissante, soit l’écart de revenus et d’opportunités entre les travailleurs qualifiés et non qualifiés, ainsi qu’entre les hommes et les femmes, menace la cohésion sociale et la stabilité économique.
Par rapport à l’évolution des attentes des employés, nous avons vu que la nouvelle génération d’employés a des attentes différentes en matière d’équilibre de vie, de sens du travail et d’opportunités de développement. Tout cela exige une adaptation de la part des gestionnaires de compétences mais aussi une adaptation au niveau des ressources humaines et sa gestion stratégique.
D’autre part, le changement climatique et ses effets sur l’économie et l’environnement entraîneront des transformations dans le monde du travail, nécessitant des compétences et des adaptations. En plus de ces défis, d’autres enjeux importants incluent la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, la nécessité de promouvoir l’inclusion sociale et l’égalité des chances dans l’emploi, et la gestion des transformations liées à la mondialisation et à l’économie numérique.
Il est crucial d’instaurer une collaboration et d’asseoir une cohérence des stratégies des secteurs publics et privés pour relever ces défis et ainsi façonner un environnement inclusif, durable et prospère à Maurice.

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