Naufrage du Wakashio – Marée noire : L’Environnement rassure sur la qualité de l’eau et de l’air

– Les activités de pêche de Pointe-Canon à Vieux-Grand-Port toujours interdites

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Les premières fuites d’huile émanant du naufrage du Wakashio le 6 août 2020 avaient acculé le gouvernement à engager une série d’actions en vue de limiter les dégâts causés à l’environnement. Depuis un an, ces efforts ont été multipliés dans les régions affectées par la marée noire. Des analyses effectuées par différents organismes publics et privés viennent de dévoiler leurs résultats. Le ministère de l’Environnement rassure ainsi sur la qualité de l’eau et de l’air. Seul bémol : à ce jour, les pêcheurs ne peuvent toujours pas pratiquer leurs activités profssionnelles à Pointe-Canon et Vieux-Grand-Port.

Un Monitoring” du ministère de l’Environnement sur les derniers 12 mois fait une chronologie des actions menées sur le terrain. Avec les premières traces d’huile du 6 août 2020 à Mahébourg et Pointe-Jérôme, le ministère de l’Environnement a dû se jeter dans la bataille, avec notamment un programme de surveillance de la qualité de l’eau tous les jours dès le dimanche 26 juillet dans les régions de Blue-Bay, Pointe-D’Esny, Pointe-Jérôme et sur le front de mer de Mahébourg.

Le ministère assure que l’examen des sites s’est effectué en conformité avec les recommandations de la Coastal Water Quality de l’Environment Protection Act. Avec la collecte d’échantillons sur  six stations loin du lagon de Blue-Bay, à Mahébourg, et à dix stations de Blue-Bay à Vieux-Grand-Port de février à mars de cette année, les résultats n’ont rien démontré au niveau de traces d’huile et de graisse.

Suite à l’échouement du navire, des échantillons d’eau de mer ainsi que des sédiments avaient été collectés par

De leur côté, les services d’Albion Fisheries Research Centre (AFRC) ont analysé des échantillons d’eau de mer ainsi que des sédiments de manière systématique.

Le déversement d’huile dans la mer a poussé à revoir ce programme de surveillance afin d’évaluer quotidiennement la présence éventuelle d’huile dans le lagon de Pointe-D’Esny et de ses régions avoisinantes, y compris les régions les plus affectées.

Afin de pouvoir renforcer le travail qu’effectuait l’AFRC, un programme de surveillance conjoint avait été constitué, comprenant le NEL et le Mauritius Oceanography Institute (MOI), destiné aux sites affectés par le déversement d’huile.

De ce fait, ce programme a élargi sa surveillance des sites, qui sont passés à 27, couvrant de fait la région de La-Cambuse à Trou-d’Eau-Douce. De plus, en analysant la qualité de l’eau effectuée par le NEL, le MOI et l’AFRC, une amélioration nette en termes d’huile et de graisse avait été notée dès le 26 octobre dernier. Suite à l’absence d’huile et d’hydrocarbures, les plages publiques de La-Cambuse à Trou-d’Eau-Douce ont donc été rouvertes à partir de décembre  pour les activités de loisirs.

Le Food and Agricultural Research and Extension Unit (FAREI) en collaboration avec le NEL a procédé au Monitoring de la qualité de l’eau des étangs et des canaux dans la région du Sud-Est. Ainsi, 15 planteurs de la région avaient été sélectionnés et un échantillonnage commun avait été effectué par le FAREI et le NEL en septembre de l’année dernière. L’Environnement indique que les résultats ont démontré que la qualité de l’eau des étangs et des canaux pour l’irrigation, et utilisée par les planteurs, étaient en conformité avec l’Irrigation Water Quality.

Par ailleurs, s’agissant des sédiments marins collectés régulièrement sur la plage et le lagon de la côte du Sud-Est, et soumis à la société privée SGS (Mauritius) Ltd pour analyser les Total Hydrocarbon (HCT), Polycyclic Aromatic Hydrocarbons (PAHs) et d’autres métaux lourds, le ministère avance que cinq échantillons avaient été collectés dans le lagon de Pointe-D’Esny au mois d’avril de cette année. Les analyses ont quand même confirmé des traces de Total Hydrocarbon dans un échantillon près du lieu du naufrage du Wakashio.

Le ministère fait aussi ressortir qu’une surveillance mensuelle des sédiments sur 16 sites de La-Cambuse à Bois-des-Amourettes a révélé qu’il n’existe ni Total Hydrocarbon ni Polycyclic Aromatic Hydrocarbons dans tous les échantillons. Parallèlement à la surveillance effectuée dans le cadre de l’IEMP, et en raison de l’amélioration de la qualité de l’eau de mer et des sédiments, la périodicité du programme de surveillance mis en place à la suite de la marée noire a été réduite à une fois la semaine, et ne concerne plus que neuf sites sélectionnés, de La-Cambuse à Vieux-Grand-Port, depuis janvier 2021.

Des plaintes ont néanmoins été enregistrées par le ministère concernant des traces d’huile et des odeurs émanant de Pointe-D’Esny. Une plainte en date du 6 juillet dernier fait ainsi part d’une « boule de goudron » aperçue sur la plage de Pointe-d’Esny. Mais le ministère précise n’avoir détecté ni huile ni graisse dans les cinq échantillons d’eau de mer collectés dans quatre régions, nommément Pointe-D’Esny, Pointe-Jérôme, Mahébourg et le parc marin de Blue-Bay.

Au niveau de la qualité de l’air, le ministère de l’Environnement soutient qu’un programme d’analyse quotidien avait été effectué par le National Environmental Laboratory dans huit régions résidentielles et 17 écoles des régions affectées depuis le 8 août de l’année dernière avec nulle présence de composés organiques volatiles.

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