Sous un air de campagne électorale : à Souillac, démarrage de la construction de 200 maisons

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a donné le coup d’envoi au projet de construction de 200 maisons par la New Social Living Development Ltd, à Souillac, mercredi.

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Un air de campagne de campagne flottait ainsi dans l’air avec le Premier ministre allant à la rencontre de ceux qui avaient fait le déplacement après la cérémonie et répondant aux questions de la presse pendant une vingtaine de minutes.

À une semaine de la présentation du budget 2023-2024, la circonscription du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, soit Rivière-des-Anguilles/Souillac (No 13) voit ainsi sortir de terre, les 200 unités annoncées dans le cadre du projet de construction de 8 000 maisons. La construction se fera sur un terrain de 10 arpents.

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S’exprimant d’abord sur le projet de 12 000 maisons, Pravind Jugnauth a déclaré que la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont constitué des obstacles. « Ce qui a poussé le gouvernement à procéder à la construction des maisons en deux phases. Soit 8 000 dans un premier temps et 4 000 autres plus tard , dira-t-il en ajoutant que « le but étant que chaque circonscription connaisse un développement équitable. Évidemment, il y a certaines circonscriptions où il est plus facile d’avoir des terrains et dans d’autres, c’est très compliqué.»

Pravind Jugnauth n’a pas manqué de cibler ses adversaires politiques pour les critiques sur ce projet.

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« Certains disaient que nous ne faisons que parler, mais nous agissons aussi. J’apprécie également que le développement durable soit mis en avant sur ce site, avec l’installation de panneaux solaires et la collecte d’eau de pluie, notamment. Il y aura plusieurs facilités pour améliorer la qualité de vie pour les personnes qui vont y habiter », ajoute-t-il.

Confirmant que ces maisons seront allouées l’année prochaine, le Premier ministre note qu’ « il y a des personnes qui attendent depuis des années et qui ont fait d’énormes sacrifices pour avoir une maison, mais sans succès. Avec ce projet, beaucoup pourront enfin profiter du confort d’une maison. C’est ce gouvernement qui va réaliser le rêve de ces familles. Une attention particulière sera accordée aux personnes vulnérables, dont des personnes âgées et celles en situation de handicap. »

Au sujet du renvoi des élections municipales, il est revenu sur le projet de réforme des administrations régionales.

« Nous en avons longuement parlé à l’Assemblée. Nous allons discuter au niveau du gouvernement, mais aussi de tous ceux concernés par les collectivités locales, y compris l’opposition parlementaire et extra-parlementaire. Il y aura un comité ministériel et un comité technique, qui établiront une feuille de route. L’intérêt des citoyens de manière générale sera privilégié car les conseils de district sont aussi concernés. Il y a aussi les élections générales à la fin de notre mandat. Nous allons terminer notre mandat », poursuit-il.

À une semaine du budget, le Premier ministre s’est aussi exprimé sur le coût de la vie, précisant que Maurice n’est pas le seul pays où le taux d’inflation est élevé. Il a fait comprendre que les banques centrales à travers le monde ont révisé leurs taux d’intérêts à la hausse.

« Il y a toute la question de nos importations, de nos besoins alimentaires, des stratégies à mettre en place, pour motiver les gens à produire davantage à un prix compétitif. Souvent l’opposition dit qu’on aurait dû produire au lieu d’importer. Facile à dire, mais quand la production locale coûte plus cher que l’importation, il y a le risque de ne pas pouvoir vendre ses produits », concède-t-il.

Au chapitre de la polémique au sujet des détails du contenu du coffre de Navin Ramgoolam et le respect de sa vie privée, Pravind Jugnauth a répondu qu’un homme public a des comptes à rendre.

« Il y a eu une interpellation parlementaire sur le contenu du coffre. Nous savons tous qu’il contenait environ Rs 230 millions. On m’a demandé s’il y avait autre chose et j’ai répondu. Il y avait des comprimés, je ne vais pas encore les citer tous. Ce qu’il faut savoir est s’il faut un permis pour cela. La loi s’applique pour tout le monde. Qu’on soit un ancien Premier ministre ou pas », lâchera-t-il.

« Je respecte la vie privée de tout le monde, y compris celle d’un ancien Premier ministre. Mais quand vous occupez une position comme Premier ministre, ministre, ou homme public et que vous vous servez de votre position pour faire des choses immorales, malsaines… est-il toujours question de vie privée ? Qui ne connaît pas les frasques de Navin Ramgoolam. D’ailleurs, Paul Bérenger avait posé une PNQ sur ce qui s’est passé à Roches-Noires. N’était-il pas question de la vie privée à ce moment-là ? Pourtant il était dans son campement à Roches-Noires. Pourquoi fallait-il poser cette question ? Justement, c’est parce qu’un Premier ministre a une vie privée, mais il est aussi un homme public. Il est Accountable » justifiera-t-il.

À une autre question de la presse du fait que la charge contre Rama Valayden a été rayée, Pravind Jugnauth déclare qu’il en discutera avec le commissaire de police, Anil Kumar Dip. Toutefois, il maintiendra que le démantèlement de la PHQ Special Striking Team n’est pas d’actualité.

« Je ne peux parler d’abus. Tous les officiers doivent agir d’après la loi dans une enquête. Chacun doit assumer ses responsabilités, » fera-t-il comprendre en ajoutant qu’il n’est pas au courant s’il y avait une inculpation à l’encontre de Yogida Sawmynaden.

« Pour l’heure, il n’est pas question qu’il démissionne comme député. S’il y a une charge formelle, il aura le droit de se défendre devant une Cour de justice. On verra par la suite, quelle sera la marche à suivre », déclare-t-il.

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