Tranquebar sous les eaux :   Le désastre de trop !

Tranquebar a une nouvelle fois été victime d’inondations dévastatrices, conséquence des fortes pluies du week-end des 20 et 21 avril. Une fois de plus, des habitants se sont retrouvés piégés, leurs maisons et tout ce qu’elles contiennent détruit par la montée des eaux, plus agressive que celle des inondations de janvier. Ne serait-ce pas une fois de trop ?

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Margaret Veerasamy Cécilia, habitante de Tranquebar, et Wendy Mohun sont deux témoins oculaires de la montée des eaux. « Ma maison a été envahie par les eaux. Idem pour mes voisins qui habitent du côté de la rivière, rue Ernest Leblanc et Morcellement Mana à Bangladesh », relate Margaret Cécilia.

Responsable de la crèche de Sainte-Anne à Tranquebar, Margaret Cécilia est très engagée dans le social, étant présidente d’une association au sein du quartier, le Groupement social de Tranquebar. « Notre objectif, c’est le bien-être de nos habitants », clame-t-elle.

Wendy Bibi Mohun, qui est rédactrice de profession, a aussi voulu se joindre à cette cause pour ensemble faire entendre la voix des riverains. « Nous exhortons les autorités à prendre des mesures immédiates et concrètes pour faire face à cette crise. Il est impératif que les autorités réagissent de manière urgente face à ces inondations à répétition et à leurs conséquences dévastatrices. Les images parlent d’elles-mêmes et donnent peine à imaginer la capacité de reprendre une vie pour le moins normale, après que des maisons ont été transformées en fleuves de boue. Pour nous aider à ajuster notre perspective et pouvoir nous sentir concernés, imaginons-nous un instant dans les chaussures ruinées et les chaussettes trempées des victimes de ce fléau », dit-elle.

Les inondations ont causé des dégâts matériels considérables, laissant de nombreuses familles sans abri et sans ressources. Mais au-delà des biens matériels, ce sont aussi les traumatismes psychologiques qu’il faut prendre en compte. Les habitants de Tranquebar vivent dans la peur constante des inondations et voient leur vie bouleversée à chaque nouvelle catastrophe.

Des mesures préventives

Wendy Mohun affirme qu’il est indispensable de mettre en place des mesures préventives efficaces pour limiter les risques d’inondations à l’avenir. « Cela passe par l’amélioration des infrastructures de drainage, la construction de digues et de barrages et la mise en place de systèmes d’alerte précoce. Je pense qu’il est impératif d’investir davantage dans des infrastructures de protection. Des dispositions doivent être prises sur les montagnes avoisinantes pour réduire l’eau qui en descend, notamment du Glacier, du Pouce. L’eau en grande pompe se déverse dans nos rivières, qui à leur tour sont en crue. Les rivières déversent une eau boueuse sur la route qui pénètre dans les maisons. Des mesures urgentes et durables sont nécessaires afin de minimiser les dommages causés par de telles catastrophes à l’avenir », s’insurge-t-elle.

Il faut revoir la planification urbaine face aux effets du changement climatique. Il faut commencer par un constat de l’état des rivières, qui ont besoin d’être rehaussées. Certaines ne l’ont été qu’en partie, par manque de planification, de volonté politique. Et dans le quartier, il y a des zones qui présentent des risques élevés en cas de fortes averses, notamment Bangladesh, Quartier Nazareth, aussi connu comme Crown Land Tory Lane, la zone à l’arrière de l’école Guy Rozemont, la rue John Kennedy avec les maisons qui se trouvent en contrebas.

Parallèlement, il est urgent d’apporter un soutien concret aux sinistrés des inondations de Tranquebar. Cela implique de leur fournir des abris décents, de la nourriture, de l’eau potable et des soins médicaux. Il est également nécessaire de les aider à reconstruire leurs maisons dans la mesure du possible ou d’offrir un relogement adéquat aux familles dans le besoin, afin que tous puissent retrouver une vie normale.

Face à ce nouveau drame, Margaret Veerasamy et Wendy Mohun croient qu’il est important est crucial que l’ensemble des autorités et la population se mobilisent pour venir en aide aux sinistrés de Tranquebar. Des dons matériels et en espèces sont nécessaires pour leur apporter le soutien dont ils ont besoin. En effet, de nombreuses familles ont perdu leurs biens et leurs moyens de subsistance. Des solutions de logement temporaires ont été mises en place, mais elles ne suffisent pas à répondre à l’ampleur des besoins. « Nous demandons une transparence totale sur la gestion de cette crise. Les autorités doivent rendre des comptes sur les mesures prises avant, pendant et après les inondations », insistent-elles.

Pour ces dernières, les habitantes de Tranquebar ne peuvent plus attendre. « L’avenir de Tranquebar dépend de notre capacité à agir maintenant. Nous demandons aux autorités de répondre à cet appel avec urgence et détermination. Il est temps d’agir pour que Tranquebar ne soit plus jamais victime d’inondations dévastatrices. Nous ne pouvons pas rester insensibles face à ces catastrophes ! Nous lançons un appel aux autorités concernées pour qu’elles prennent des mesures correctives et préventives. Trouver des solutions de continuité pour contrer les menaces du temps est maintenant primordial. Il est de notre devoir à tous de faire preuve d’humanité. »

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