Violence au travail – Affaire Dhunoo : Atma Shanto invite le gouvernement à donner un signal fort

- Le syndicaliste estime que le comportement du Deputy Speaker, Kenny Dhunoo, relève d’une infraction à la Worker’s Rights Act

La violence au travail est un acte condamnable et le Premier ministre, Pravind Jugnauth, doit réagir en révoquant le Deputy Speaker, Kenny Dhunoo. C’est l’avis d’Atma Shanto de la Fédération des Travailleurs Unis (FTU), qui invite le gouvernement à donner le bon exemple en sanctionnant le député de Curepipe/Midlands. Autrement, dit-il, ce serait envoyer un mauvais signal aux patrons et au public en général.

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Atma Shanto fait ressortir que l’article 114 de la Worker’s Rights Act interdit toute forme de violence sur le lieu de travail. Il y est mentionné, entre autres : « No person shall assault/verbally abuse/bully or express threatening towards. » Le cas de Kenny Dhunnoo bousculant un infirmier de la clinique Wellkin, et dont la vidéo fait le buzz depuis la semaine dernière, est un exemple flagrant de violence sur le lieu de travail, précise le syndicaliste. « Le gouvernement est venu avec une loi en vue de protéger les employés sur leur lieu de travail. Il doit donc donner le bon exemple en appliquant des sanctions. La FTU réclame la suspension de Kenny Dhunnoo, en attendant une enquête. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, doit donner un signal fort à la population et aux patrons qui font preuve de toutes sortes d’abus. »

Atma Shanto s’interroge également sur le silence du ministre du Travail, Soodesh Callichurn, suivant cette affaire. « Est-ce que cela vient confirmer qu’il n’a aucune volonté de sévir contre la violence au travail ? Il y a quelque temps, nous avons porté plainte contre des cas d’abus sous l’article 114 de la Worker’s Rights Act dans un hôtel du sud. Le ministère du Travail n’a jamais réagi. Toutes les plaintes faites au bureau de l’emploi de Mahébourg sont restées lettre morte. »

Le syndicaliste ajoute que le commissaire de police a également le pouvoir d’agir, mais ne le fait pas. « À chaque fois que des travailleurs se sont rendus à la police pour porter plainte, on les renvoie au bureau de l’emploi. On finit par se dire qu’il n’y a aucune volonté à combattre la violence au travail. D’ailleurs, depuis que cette loi existe, il n’y a jamais eu un cas qui est allé jusqu’à la cour industrielle. »

Cette inaction des autorités, ajoute Atma Shanto, ne fera qu’aggraver la situation dans les entreprises où les abus d’ordre verbal, psychologique et même physique sont choses courantes. « Les patrons n’auront pas peur, puisque la loi ne sert à rien, puisque les autorités ne font rien. Nous espérons que le ministre Callichurn va prendre position publiquement contre ce qui s’est passé à la clinique Wellkin. Il n’est pas question de clique politique, ou s’il s’agit d’un député de la majorité ou pas. C’est la loi qui doit être appliquée dans toute sa rigueur. Je le répète, le gouvernement doit donner un signal fort. »

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