Visite à Agaléga : la garantie bancaire de Rs 403 000 imposée « put on hold »

Lors de son allocution à l’Assemblée nationale ce mardi 15 décembre, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, est revenu sur un point soulevé par le député Adil Ameer Meah à l’ajournement des travaux le mardi 8 décembre, concernant une des mesures de la direction de l’Outer Islands Development Corporation (OIDC) proposant d’imposer une garantie bancaire de Rs 403 000 aux Mauriciens souhaitant faire un séjour dans l’archipel.

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Le chef du gouvernement a déclaré que cette mesure a été « put on hold » et que des alternatives seront examinées par le conseil d’administration de l’OIDC prochainement.

Le Premier ministre a indiqué qu’en octobre 2010, l’OIDC avait demandé un avis juridique pour savoir si elle pouvait légalement empêcher un visiteur de l’île Maurice de rester avec leurs proches à Agaléga indéfiniment. Cette demande, dit-il, émanait d’un problème de prise en charge auquel l’OIDC aurait à faire face, si la demande pour rester sur l’île grandissait, surtout au niveau médical.

En novembre, le conseiller juridique du bureau de l’attorney général a indiqué qu’« étant donné qu’Agaléga forme partie de Maurice et le fait qu’il n’y ait pas de provision légale imposant des restrictions sur l’entrée à Agaléga, ce ne serait légalement pas possible d’empêcher un citoyen de Maurice l’accès à Agalega ». 

il devait ensuite indiquer que le bureau légal devait suggérer d’informer les visiteurs que l’OIDC ne serait pas responsable de certains services aux visiteurs ou que ces derniers devront payer pour certains services au cas où ceux dispensés à Agaléga ne seront pas adéquats. Le Premier ministre indique alors qu’aucune action n’avait état entreprise à la suite de ces suggestions à l’OIDC.

Pravind Jugnauth indique par ailleurs qu’il y a une hausse dans l’évacuation d’urgence pour raisons médicales vers Maurice nécessitant les services du Dornier. Les frais payable par l’OIDC au département de police pour chaque sortie s’élèvent à approximativement Rs 400 000.

Dans l’éventualité que le Dornier ne soit pas disponible, un avion en provenance des Seychelles est sollicité avec des frais variants entre Rs 400 000 et Rs 600 000 par voyage pour des traitements aux Seychelles. Ces frais inclus un médecin et un ‘nursing officer’ des Seychelles, les traitements médicaux et les frais pour transporter un membre de la famille. Ces frais couvrent aussi le tarif des Seychelles à Maurice pour le patient et un membre de sa famille.

L’avion Transal de l’île de La Réunion est sollicité au cas où le Dornier, ou celui des Seychelles ne sera pas disponible avec des frais variant entre Rs 1,6 million à Rs 1,9 million par voyage pour l’évacuation d’urgence du patient vers Maurice. Ces frais incluent le staff médical de La Réunion, du patient et d’un proche accompagnant le patient. 

Le Premier ministre informe à cet effet, que les frais pour les Agaléens sont pris en charge par l’OIDC. Aucune décision n’a cependant été prise pour un visiteur à Agaléga nécessitant une évacuation d’urgence, car il n’y a pas eu de cas de ce genre pour l’heure.

Par ailleurs, suite à la demande d’un visiteur pour rester dans l’île pour une période de trois mois, l’OIDC a « par mesure de sécurité », demandé en novembre 2020 une garantie bancaire de Rs 403 000 pour couvrir les frais d’un imprévu médical nécessitant une évacuation d’urgence vers Maurice par avion.

L’OIDC a ainsi proposé d’imposer à chaque visiteur une garantie bancaire du même montant qui représente une évacuation par le Dornier. Une mesure qui serait applicable uniquement aux visiteurs mauriciens et étrangers afin qu’ils soient eux-mêmes responsables financièrement en cas d’urgence. Cette mesure ne s’applique cependant pas aux Agaléens résidants à Maurice ou à Agaléga.

À la suite de plaintes à ce sujet, le chef du gouvernement a déclaré que cette mesure a été « put on hold » et que des alternatives seront examinées par le conseil d’administration de l’OIDC prochainement.

À savoir que la circulaire énonçant une série de nouvelles mesures de l’OIDC faisant état des « Standard Operations of Procedure » concernant les voyages à bord du MV Trochetia a été affichée d’une manière très visible au bureau de l’administration, et les informations y figurant ont vite fait la tournée des deux îles.

« Bann abitan isi bien ankoler. Nou pa dakor avek sa bann desizion ki pou blok bann Agaleen », ont confié des habitants.

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