– Le CEO, Somas Appavoo, et la Leadership Team de MK en campagne d’explications sur les pertes de l’ordre de Rs 1 milliard pour les neuf premiers mois
– Un Airbus A 350 subit hier d’importants dégâts lors d’une collision au sol à Roissy (Paris) avec un appareil d’Air France
Le board de la compagnie aérienne nationale, Air Mauritius, qui se réunit ce matin pour avaliser le bilan pour les neuf premiers mois de l’exercice financier en cours, devrait évoquer la possibilité de proposer une recapitalisation de la compagnie pour relever les nouveaux défis. C’est ce qu’a appris Le Mauricien de sources bien informées. Un nouvel item, qui est venu se greffer de manière urgente à l’agenda du jour, concerne la mise hors-service du nouvel Airbus A 350 suite à une collision hier sur le tarmac de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (Paris) avec un appareil d’Air-France. Les dégâts sont considérés comme étant majeurs avec une expertise attendue pour décider de la marche à suivre.
Devant des pertes estimées à quelque Rs 1 milliard au 31 décembre dernier alors que l’exercice financier se terminera le 31 mars, la direction de la compagnie aérienne nationale prévoit une campagne d’explication en vue de recentrer les perspectives. Ainsi, cet après-midi, le Chief Executive Officer, Somas Appavoo, et les membres de la Leadership Team animeront un “workshop” post-bilan financier pour un éclairage sur les facteurs affectant la performance.
Deux facteurs, qui devraient être mis en avant lors de cette offensive, portent sur le poids du carburant dans les opérations et la rude concurrence à laquelle fait face Air Mauritius avec les “Fly-By-Season Operations” d’autres compagnies aériennes. Toutefois, des recoupements d’informations effectués par Le Mauricien, indiquent qu’un des points fondamentaux, qui pourraient être évoqués lors des délibérations du conseil d’administration du jour, « devrait être axé sur une éventuelle recapitalisation de la compagnie face aux investissements massifs engagés » depuis ces dernières années.
« C’est une quasi-évidence à laquelle nous devrons faire face. Ces dernières années, Air Mauritius a encouru des investissements d’envergure, notamment dans le renouvellement de la flotte. Par contre, depuis 1994, aucun des actionnaires, qu’ils soient petits ou grands, n’a été mis à contribution. Pour faire face à la conjoncture, l’une des options en voie d’évaluation demeure la recapitalisation de la compagnie », confie-t-on dans les milieux autorisés.
D’autre part, un malheur ne vient jamais seul. Dans un “posting” sur le site web lemauricien.com dans la soirée d’hier, mention est faite qu’un des deux Airbus A350 de la compagnie aérienne nationale a subi hier d’importants dégâts lors des opérations au sol à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, à Paris. Les dégâts sont considérés comme considérables du côté d’Air Mauritius. Hier soir, aucune indication n’était disponible quant au retour dans le circuit commercial de cet Airbus A 350 flambant neuf. « L’appareil est actuellement sous le contrôle des autorités françaises pour des besoins d’enquête. En plus, ce type d’appareil est “Composite” et il faudra attendre les conclusions des expertises en cours pour en savoir plus quant à la remise en exploitation de l’appareil », faisait-on comprendre dans les milieux autorisés.
Cet accident, selon les indications, est survenu hier après l’atterrissage et le débarquement des passagers de l’Airbus A 350 à Paris. Ce qui explique qu’aucune victime n’a été relevée lors de cette collision entre deux avions sur la piste. Les préposés techniques, notamment des ingénieurs d’Air France, étaient engagés dans une opération de “Push Back” de l’Airbus A 350 d’Air Mauritius au moment des faits.
Les enquêteurs des aéroports de Paris devront déterminer si l’appareil d’Air France, qui se trouvait à côté, et contre lequel s’est heurté l’Airbus d’Air Mauritius, était autorisé à se garer à cet endroit spécifique de l’aéroport. La conséquence de ces manœuvres est que l’aile de l’Airbus d’Air Mauritius s’est violemment heurtée à la queue de l’appareil d’Air France, causant ainsi des dégâts conséquents pour le compte d’Air Mauritius, devant revoir le déploiement de sa flotte de longs courriers avec la mise hors circuit de l’Airbus A 350 dans les prochains jours.