Bel-Air Agricultural Ltd : 2 semaines pour trouver un accord sur un « package » social de départ

Tel est le délai fixé lors de la réunion entre le syndicat et le management

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Bel-Air Agricultural Ltd a annoncé en début de semaine une réduction de son personnel en raison de sa « situation financière difficile ». Une réunion tenue entre le représentant des travailleurs, Lall Deonath, et la direction n’a pu déboucher sur un accord concernant les conditions de la mise à la retraite prématurée. Le syndicat insiste pour un Voluntary Retirement Scheme avec un “package” social, mais la compagnie dit « ne pas en avoir les moyens ». Un délai de deux semaines a été consenti par les parties concernées en vue de trouver une solution.

Après l’annonce de Bel-Air Agricultural Ltd, concernant le licenciement de 40 employés, Lall Deonath, dirigeant de l’Artisans and General Workers Union, a engagé des discussions avec la direction de la compagnie sucrière concernant les conditions de la mise à la retraite prématurée. Les premiers contacts démarrés depuis quelques mois n’ont débouché sur « aucune solution ». Ce qui a amené Bel-Air Agricultural Ltd à trancher pour une réduction de son personnel.

La compagnie a publié un communiqué mardi pour préciser que cette décision fait suite à des « difficultés financières ». Et de poursuivre : « Bel Air Agricultural Ltd a accumulé des pertes importantes ces cinq dernières années, et ce en raison, d’une part, de la baisse considérable du prix du sucre sur le marché mondial et, d’autre part, de l’augmentation de la masse salariale. » Elle ajoute qu’une réduction de son personnel était « la seule option » pour assurer la pérennité des activités de l’entreprise.

La compagnie explique de plus que les discussions entamées depuis plusieurs mois, avec les employés concernés, « n’ont pu déboucher sur une solution ». Le communiqué précise : « Un accord à l’amiable n’a pu être trouvé et, avec les pertes étant toujours en hausse, l’entreprise n’a d’autre alternative que de suivre les dispositions préconisées par la loi pour revoir à la baisse son effectif. » La direction de Bel-Air Agricultural Ltd dit toutefois être « ouverte » au dialogue sur la question.

Subséquemment, Lall Deonath a une nouvelle fois insisté pour que toute retraite prématurée se fasse sous les conditions de la Sugar Industry Efficiency Act, qui stipule que les conditions pour le Voluntary Retirement Scheme (VRS) dans l’industrie sucrière doivent être respectées. Celles-ci comprennent notamment un terrain de sept perches et deux mois de salaire par année de service. Il nous revient que l’entreprise a fait valoir qu’elle n’est « pas en mesure de s’aligner à ces conditions, étant donné notre situation financière ». Elle a également voulu montrer sa différence avec les grandes compagnies sucrières. « Bel Air n’est pas comme Alteo ou Omnicane et nous n’avons pas de grands moyens », souligne un porte-parole.

La compagnie a proposé une compensation « basée sur l’ancienneté », avec un barème de cinq semaines par année de service. Elle dit également avoir suivi « les dispositions préconisées par la loi pour revoir à la baisse son effectif ». Les deux parties se sont données deux semaines pour finaliser un accord. Une réunion avec les travailleurs concernés se tiendra lundi prochain afin de décider de la marche à suivre.
Ce développement survient au moment même où le Joint Negotiating Panel dénonce les tentatives de licenciement dans l’industrie sucrière. Les syndicalistes n’ont pas exclu une grève générale dans le secteur, comme cela avait été le cas en 2014.

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