(Bourses) Critères sociaux : des réajustements par rapport au salaire minimum nécessaires

  • Quatre bourses pour les familles ayant un revenu total de Rs 9 500 chacune pour la cuvée 2017 pas remplies
  • « Le seuil d’éligibilité avait déjà été revu l’année dernière », précise le ministère de l’Éducation

Trois boursiers de l’État sur les critères de mérite et sociaux ont été désignés récemment et ce, après un deuxième appel à candidatures pour sept bourses vacantes comptant pour la cuvée 2017. Après cet exercice, quatre bourses ne sont toujours pas remplies. Le salaire minimum étant passé à Rs 9 000 l’année dernière et à Rs 9 400 cette année, avec la compensation salariale, beaucoup de familles ne répondent plus aux critères d’éligibilité. Or, du côté du ministère de l’Éducation, on indique que le seuil a justement été revu l’année dernière en raison du salaire minimum.

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Alors qu’on se bousculait, dans le passé, pour obtenir cette bourse de l’État d’un montant maximum de Rs 300 000 par an, aujourd’hui, quatre bourses sont toujours vacantes pour la cuvée 2017. Les procédures pour la cuvée 2018 sont en cours et la publication de la liste des lauréats en juin permettra de savoir si la tendance se poursuit. Cette situation coïncide avec l’entrée en vigueur du salaire minimum. Celui-ci, qui était à Rs 9 000 l’année dernière, est passé à Rs 9 400 cette année, avec la compensation salariale.

Or, les bourses additionnelles basées sur les critères de mérite et sociaux comportent deux catégories : 16 bourses pour les enfants dont les familles ont des revenus maximaux de Rs 16 000 et huit bourses pour les enfants des familles avec des revenus maximaux de Rs 9 500. Dans le premier cas, si l’on considère que les deux parents touchent le salaire minimum, cela fait un total de Rs 18 800. Dans le deuxième cas, même si un seul parent travaille et perçoit le salaire minimum (Rs 9 400), il risque de ne pas être éligible s’il a droit à une allocation quelconque.

La question qui se pose, c’est s’il faut revoir le seuil d’éligibilité afin que les jeunes issus de familles à faibles revenus puissent profiter de cette bourse ? À cela, le ministère de l’Éducation indique que « l’exercice a déjà été effectué l’année dernière par rapport au salaire minimum justement ». Jusqu’en 2017 (pour la cuvée de HSC 2016), les seuils pour les deux catégories étaient de Rs 12 000 et Rs 6 200 respectivement. De même, la bourse, elle-même, est passée de Rs 300 000 à Rs 360 000 par an pour ceux étudiant à l’étranger. Pour ceux étudiant à Maurice, l’allocation est passée de Rs 96 000 à Rs 105 600, allant jusqu’à un montant total de Rs 150 000, en prenant en considération d’autres dépenses relatives.

Il n’empêche que ce réajustement s’avère « insuffisant », au vu de la présente situation. À cela, notre source indique que c’est le ministère des Finances qui décide des montants, l’Éducation se contentant, elle, des procédures, en collaboration avec la Sécurité sociale. De même, affirme-t-on : « Même si beaucoup de personnes imputent cette situation au salaire minimum, il n’y a eu aucune étude pour le prouver. »

L’autre question qui se pose, c’est si les différentes bourses, basées sur les critères sociaux, seront revues, du fait que l’éducation tertiaire publique est maintenant gratuite à Maurice. Rappelons que, pour obtenir une bourse additionnelle sur les critères de mérite et sociaux, il faut également être classé parmi les 500 meilleurs candidats au HSC.

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