Constructions illégales : Un conseiller et le propriétaire d’un resto dans le viseur

Le conseil de district de Rivière-Noire ne tolérera plus de constructions illégales dans la région. Des officiers auraient d’ailleurs déjà commencé à prendre des actions en ce sens. Un conseiller de village n’aurait pas été épargné, car n’ayant pas respecté les conditions de son permis, semble-t-il. Le-Mauricien a tenté d’obtenir la version du conseiller en question, mais celui-ci n’a pas donné suite à nos appels.

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Également dans le viseur des autorités : Kevin Jiang, le propriétaire du Palace, un nouveau restaurant situé sur la route principale de Flic-en-Flac. Ce dernier aurait été sommé de cesser ses activités pour non-respect des conditions attachées à son permis. Ce que dément catégoriquement Kevin Jiang. « J’ai suivi toutes les procédures à la lettre avant d’ouvrir mon restaurant. J’ai commencé à opérer bien avant le confinement. Mais depuis le ‘lockdown’ complet, j’ai dû fermer. Je recommencerai dès que la situation reviendra à la normale », dit-il.

Un autre cas est celui d’un habitant de l’Ouest. qui a complété la construction de sa maison, il y a quelques années déjà. Mais en décembre 2008, quelqu’un achète une portion de terrain en face de sa maison puis entame des travaux en vue d’ériger un immeuble de quatre étages. « Eski li ena drwa konstrwir enn batima san ki li plas oken pano divan so batima pou dir piblik ki li pe konstrwir », se demandent les habitants de la localité. Et de dire leur crainte : « A chaque fois que nous passons devant ce bâtiment, nous avons l’impression qu’il va s’effondrer. »

Des habitants du quartier souhaitent que des officiers du conseil de district effectuent une descente sur les lieux en vue d’un constat avant que les travaux ne prennent fin. Sollicité, le propriétaire, lui, dit détenir tous les permis nécessaires en vue de construire ledit bâtiment. Quant au panneau qu’on lui reproche de ne pas avoir mis devant son édifice afin d’avertir le public de la nature du projet, le propriétaire fait savoir qu’il fera le nécessaire une fois le confinement levé.

Pour rappel, des amendements ont été votés le 17 juillet 2008 au Parlement afin de parfaire les lois dans le cadre de projets de construction. Ainsi, depuis, l’obtention d’un Building and Land Use Permit (BLUP) est obligatoire. En cas de non-respect de cette obligation, des amendes sont prévues, lesquelles varient de Rs 50 000 à Rs 100 000. Néanmoins, ceux ayant entamé des travaux sans ledit permis bénéficieront d’un délai afin d’obtenir le fameux BLUP. « Quant à ceux n’ayant pas respecté les conditions de leur permis, ils doivent se mettre en règle », explique un haut cadre du conseil de district de Rivière-Noire.

Notre interlocuteur poursuit que « toute construction illégale sur les berges de rivière, sur les drains ou dans des canaux sera dorénavant démolie ». Et de préciser que les collectivités locales n’hésiteront pas à recourir à la justice si nécessaire, et ce « aux frais du propriétaire ». Il ajoute : « Il y a une prolifération de constructions illégales à Maurice. Allez faire un tour à Flic-en-Flac, à Albion ou à Tamarin, et vous verrez ! Vous serez étonnés de l’ampleur que cela a prise. Dans certains endroits, ces constructions obstruent le passage de l’eau de pluie, augmentant ainsi les risques d’inondations pendant les pluies torrentielles. »

Selon le haut cadre du conseil de district, ce type de construction illégale se trouve le plus souvent dans des cours entourées d’autres maisons. « Mais nous sommes déterminés à sévir contre les propriétaires qui se croient tout permis ! »

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