Éducation secondaire – Préoccupations des managers : Le silence inquiétant de la PSEA sur le quantum des Grants déploré

  • Bashir Taleb, président de la Fédération des Collèges Privés: : « Tout est au ralenti dans le secteur »

Les opérateurs du secondaire privé subventionné déplorent ce qu’ils qualifient de « silence inquiétant » de la Private Secondary Education Authority (PSEA) et du ministère de l’Education sur des questions importantes relatives à leur secteur. Ils constatent aussi un ralentissement des affaires au niveau des autorités concernées. Est-ce l’effet de fin de trimestre ? « Pas du tout. Cette situation déplorable est là depuis le début du second trimestre », observe Bashir Taleb, président de la Fédération des collèges privés.

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Un des sujets qui irritent les responsables des collèges concerne le retard pour la révision du quantum des “grants” alors que la période réglementaire pour la formule en vigueur a pris fi n depuis décembre 2018. « Nous avons soumis nos propositions pour le nouveau quantum aux autorités concernées depuis longtemps. Deux tiers de l’année scolaire se sont déjà écoulés et nous ne savons toujours pas si le “Technical Working Group” pour le calcul du nouveau quantum a déjà soumis son rapport. Les années précédentes, les représentants des managers participaient aux discussions, mais cette fois, on ne nous a pas appelés », dit le président de la fédération des managers. Au sein de la PSEA, certaines personnes laissent entendre que ce “Technical Working Group” n’a pas encore complété son rapport. On ajoute aussi que contrairement aux années précédentes, les représentants de la fédération des managers ne sont pas partie prenante des discussions et que ce changement ferait suite à une recommandation de l’Office of Good Governance.

« L’Office of Good Governance avait envoyé une mise en garde à la PSEA pour nous dire qu’il n’est pas correct que les managers eux mêmes dictent le quantum qu’on doit leur payer. Ils ne peuvent pas être “judge & party”. C’est contre les règles de la bonne gouvernance. En revanche, on leur a demandé d’envoyer leurs propositions, qui seront examinées par ce comité », explique une source à la PSEA. Ce “Technical Working Group” comprend des représentants du ministère des Finances, de la PSEA et du ministère de l’Éducation.

Mais le manque total de communication de la PSEA au sujet de la révision du quantum irrite davantage les responsables des collèges. « Ils auraient au moins dû nous informer de l’avancée du travail de ce comité. » C’est précisément parce que le quantum n’a pas encore été révisé que plusieurs collèges refusent de se conformer aux nouvelles directives de la PSEA concernant le fonctionnement des “specialist rooms”/ laboratoires/“recreational facilities”. Les managers arguent que la mise en œuvre de ces nouvelles exigences requiert des dépenses additionnelles alors qu’ils ne savent pas s’ils obtiendront une augmentation des subventions pour les items concernés. D’ailleurs, cette affaire fait l’objet d’une affaire en cour.

Autre préoccupation profonde, et de plus en plus grandissante dans certains milieux du secondaire privé, et particulièrement dans les écoles admettant des élèves à faible performance académique à l’entrée en Grade 7 : la réduction d’élèves dans leur secteur après les examens du National Certificate of Education, dont la première édition est prévue l’an prochain. « Plusieurs écoles sont affectées. Nous sommes affectés par le manque d’élèves et nous craignons que cette situation ne s’aggrave avec le nouvel examen à la fin du Grade 9. Vous n’êtes pas sans savoir que le niveau de la majorité d’élèves qui viennent chez nous est très faible à l’entrée en Grade 7 et nous devons être réalistes concernant la performance de ces élèves au nouvel examen. Beaucoup d’entre eux ne réussiront pas à décrocher ce diplôme malgré les efforts et la bonne volonté de nos enseignants. Nous nous retrouverons alors avec des classes vides à partir du Grade 10 », explique Bashir Taleb. Il poursuit : « Il n’est pas trop tard pour discuter de ce problème auquel seront confrontés un grand nombre de collèges secondaires. Mais vers qui nous tourner puisque nous n’avons pas d’interlocuteurs en ce moment ? »

Et face au spectre du manque d’élèves à partir du Grade 10 (Form IV), plusieurs collèges, selon le président de la fédération des managers, ont exprimé le souhait de pouvoir avoir une filière de formation technique, laquelle serait destinée à leurs propres élèves qui n’auront pas réussi à décrocher le diplôme du NCE. « Il est malheureux qu’en ce moment, tout fonctionne au ralenti et que nous ne puissions faire part aux autorités de notre proposition concernant cette filière technique que nous souhaitons avoir dans l’intérêt des élèves qui nous sont confiés dès le Grade 7 », déplore encore Bashir Taleb.

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