En 12 mois : Rs 21 milliards additionnelles de dettes publiques

  • Au 31 mars dernier, l’endettement national se monte à Rs 318 milliards, soit 64,9% du PIB
  • La dette des entreprises publiques est de l’ordre de Rs 37 milliards, dont Rs 10,6 milliards pour la NPF

Les dernières données officielles, publiées à l’officiel par le ministère des Finances, vont dans le même sens que les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) en ce qui concerne le dérapage de l’endettement national.

- Publicité -

L’une des conclusions des Article IV Consultations est qu’avec la tendance de ces derniers temps, Maurice ne sera pas en mesure de respecter l’engagement de 60% du PIB au 30 juin 2021.

Ainsi, les chiffres compilés par l’hôtel du gouvernement démontrent qu’au 30 mars dernier, la dette publique a augmenté de Rs 21 milliards d’une année à l’autre pour se maintenir à hauteur de 64,9% du PIB, soit au-dessus de la barre des 64% pour le troisième trimestre consécutif.

Avec la nouvelle présentation du tableau de la dette, les entreprises publiques se retrouvent avec une ardoise de Rs 37 milliards, dont Rs 10,6 milliards pour le seul compte de la National Property Fund, qui a pris naissance dans le sillage de l’écroulement de l’empire de BAI de l’ex-Chairman Emeritus, Dawood Ajum Rawat.

Le volet de l’endettement continue à monopoliser l’attention à quelque six semaines de la présentation du budget pour l’exercice financier, soit le dernier du présent mandat du gouvernement de Lalyans Lepep.

Au 31 mars dernier, la Public Sector Debt est de Rs 318 milliards, soit Rs 21 milliards de plus d’il y a un an. Force est de constater que ce chiffre ne comprend pas encore les déboursements sous du financement de l’EXIM Bank de l’Inde et de l’EXIM Bank de la République populaire de Chine pour la réalisation des projets d’infrastructure, dont le Metro Express ou encore les projets de logements sociaux.

Ces Rs 318 milliards de Public Sector Debt inclut Rs 245,5 milliards de Government Securities au titre des Public Sector Borrowing Requirements, soit Rs 27 milliards de plus qu’en mars de l’année dernière. Par contre, la dette étrangère poursuit sa tendance à la baisse, soit Rs 40,3 milliards, contre Rs 44,5 milliards il y a un an.

D’autre part, le poids des Public Enterprises continue à se faire sentir sur ce même front, accusant une hausse de Rs 8 milliards en un an, pour se retrouver à Rs 37,2 milliards.

Le point noir demeure que la National Property Fund Ltd, qui gère les “Exposed Assets” de l’ancien groupe BAI & Co (Mauritius) and Related Entities, se taille la part du lion avec Rs 10,6 milliards. Toutefois, les perspectives de réaliser les avoirs de ce conglomérat en vue de « boucher le trou » sont considérées comme étant « on the low side ».

Les autres entités publiques avec de lourds passifs garantis par l’État ou pas sont MauBank Holdings, autre la création de L’Alliance Lepep et l’écroulement de BAI et de la MPCB : Rs 6,1 milliards, Airports of Mauritius, Rs 5,5 milliards de dettes étrangères, le Central Electricity Board avec Rs 3,4 milliards de dettes contractées à l’étranger, Air Mauritius avec Rs 2 milliards sur le plan local ou encore la State Trading Corporation avec Rs 1,5 milliard et Mauritius Telecom avec Rs 1,6 milliard pour le financement partiel du Safe City Project.

Sur la base de ces données, le FMI souligne dans ses dernières recommandations sur l’économie que « on current policies, the public statutory debt target will be missed ».

Et d’ajouter : « The expansionary fiscal stance in FY2018/19 deviates from the medium-term fiscal framework announced with the FY2017/18 budget, which projected a consolidation through FY2020/21 to meet the statutory public debt target of 60 percent of GDP by the end of FY2020/21. »

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -