EN VACANCES À MAURICE: Une jeune Française déplore les errements médicaux dont elle a été victime dans un centre hospitalier

Sans la clairvoyance de ses amis, elle aurait probablement été jusqu’ici toujours hospitalisée. Et ses vacances auraient pu être gâchées. Severine Michaud, une jeune Française de 34 ans, n’en revient toujours pas des errements médicaux dont elle a été victime dans une clinique alors qu’elle réside dans le  Nord de l’île, et qui aurait pu lui avoir coûter cher. Elle a évité de justesse une opération d’urgence d’un kyste à l’ovaire. Alors qu’elle ne souffrait finalement que d’une infection urinaire et d’un calcul rénal ! Encore sous le choc, elle s’est confiée à Week-End.
En vacances à Maurice depuis le 21 décembre, Severine Michaud et sa petite famille sont installées dans un campement dans le Nord de l’île. Elle est venue assister au mariage d’une amie mauricienne. Son séjour dans l’île s’est parfaitement déroulée jusqu’au matin du 2 janvier lorsqu’elle se réveille avec des douleurs atroces au bas ventre, au dos, ainsi qu’au rein droit. Ne pouvant supporter la douleur, elle est conduite, à la mi-journée, sur les conseils d’une amie, à la clinique la plus proche dans la région Nord du pays
« Dans un premier temps, un médecin m’a examiné et a effectué des radios. Mais rien n’était visible sur les radios », raconte-t-elle. Ce premier médecin lui demande alors si elle souhaite, en raison de ses douleurs au bas ventre, voir un gynécologue. « Dans l’état où j’étais, j’ai pensé qu’il pourrait s’agir d’un problème d’ordre gynécologique et j’ai accepté que le gynécologue que me proposait le premier médecin vienne m’ausculter », dit-elle.
A peine réclamé, le gynécologue était déjà au chevet de Severine Michaud et effectuait une seconde consultation, incluant une échographie. « Le médecin a regardé l’échographie et m’a dit que je devais me rendre de toute urgence dans une autre plus grande clinique qui se trouve dans la région Nord, pour subir une opération », raconte la Française. Selon le gynécologue, l’échographie laissait voir un épanchement de sang  abondant sur son ovaire droit.
Trois trous dans le ventre
Pour Severine Michaud, c’est le choc. N’ayant jamais ressenti aucune douleur en dehors de celles avec lesquelles elle s’était réveillée en ce matin du 2 janvier, elle ne comprenait pas ce qui pouvait être la cause de cet épanchement. « Le gynécologue m’a alors dit qu’à ce stade il ne pouvait établir un diagnostic complet, mais qu’à son avis, il s’agissait d’une hémorragie provoquée par un kyste sur mon ovaire droite », poursuit-elle. Bouleversée, la jeune Française ne savait plus quoi penser, arrivant difficilement à saisir que ses douleurs provenaient, selon le médecin, d’un kyste, dont elle ignorait jusqu’ici l’existence et qui avait provoqué une hémorragie. « Le médecin m’a dit qu’il fallait me faire opérer d’urgence ; qu’il allait faire trois trous dans mon ventre et ensuite suturer au niveau de mon ovaire pour stopper le saignement », raconte-t-elle, d’une voix encore toute tremblante se remémorant de ce calvaire. Devant l’urgence de son cas, le gynécologue lui proposa même de se rendre à l’autre plus grande clinique, dans une ambulance.
« C’était pour mon mari et moi la panique totale. Nous étions traumatisés, et surtout inquiets de mon état. Je me disais que je ne suis pas d’ici, consulter pour un mal au ventre, ça va, mais subir une opération, il fallait quand même y réfléchir », poursuit Severine Michaud.
D’où sa décision de rentrer chez elle pour récupérer ses affaires personnelles avant de se rendre à la clinique, mais surtout pour chercher conseils auprès de ses amis mauriciens.
Calculs rénaux
En rentrant au campement, elle parle de sa visite à la clinique à ses amis et recherche leur avis. « On m’a tout de suite conseillé de ne pas aller à cette clinique », dit-elle. Souffrant toujours de son bas ventre, et recherchant un deuxième avis médical, elle est dirigée vers une clinique des hautes Plaines Wilhems. Le médecin qu’elle voit alors l’ausculte à nouveau et recommence les examens médicaux de A à Z. « Il a fait une prise de sang, une radio, et une écho. Et au niveau de l’échographie, à notre grande surprise, mais soulagement également, il n’y avait rien d’alarmant au niveau de mes ovaires », raconte-t-elle. Toutefois, le médecin lui diagnostique des calculs rénaux, qui étaient la cause de ses douleurs atroces. Immédiatement, sous anesthésie, mais sans chirurgie, le médecin de la clinique des hautes Plaines Wilhems lui a enlevé ses calculs. « Il n’a pas eu à m’ouvrir le ventre ou faire trois trous. L’évacuation des pierres s’est faite en douceur », raconte Severine Michaud. Grâce à ce diagnostic précis et fiable d’un medecin professionnel et compétent recommandé par ses amis, l’intervention n’a finalement été que légère et elle n’a dû passer que deux jours en clinique. Mais elle ne le regrette pas et remercie tous ceux qui lui ont permis de retrouver la santé si vite.
Mauvais souvenir
Depuis, de retour dans son campement dans le Nord, elle vaque à ses occupations et profite pleinement de ses vacances avec sa famille et ses amis. Mais elle garde un mauvais souvenir de son passage dans l’une de nos institutions privées du Nord de l’île. « Je suis sidérée qu’on puisse prévoir une opération sur une personne qui n’a rien. Comment un médecin peut penser taillader un patient, alors que ce dernier n’est pas si mal en point », dit-elle. Et d’ajouter : « Il m’aurait ouvert le ventre et cousu un épanchement d’un kyste qui n’existe pas. Comment peut-on jouer avec la vie des patients ? « 
Pour Severine Michaud, qui a souhaité témoigner de cette malencontreuse épreuve dans nos colonnes, « il est important que les autres personnes, principalement les touristes, sachent ce qui se passe dans cet établissement hospitalier. Il est impératif que le public soit alerté ». La Française, dont les vacances se terminent dans deux jours, fait ressortir que « c’est honteux de profiter de la souffrance des gens pour se faire de l’argent ». Et de conclure : « Heureusement que nous avons été dirigés vers des gens compétents. Autrement, cela aurait pu mal se finir. « 

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