ENQUÊTE : Graves allégations de brutalité contre la CID de Quatre-Bornes

De graves allégations de brutalité policière ont été formulées par les hommes de loi Mes Sanjeev Teeluckdharry et Erickson Mooneapillay contre les limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Quatre-Bornes. En effet, dans une correspondance adressée hier au Commissaire de police, Dhun Iswur Rampersad, et au Premier ministre, Navin Ramgoolam, les deux avocats avancent qu’une de leurs clientes, arrêtée pour une affaire de vol, a été victime d’agression et de torture entre les mains des policiers afin d’obtenir des aveux.
Présentant l’enquête policière au Commissaire de police et au Premier ministre, les deux hommes de loi expliquent que leur cliente, Anila Seewoogoolam, de même que les deux fils de cette dernière, ont été arrêtés par les officiers de la CID le 28 février à la suite de soupçons pesant sur eux concernant un cas de vol. Mes Sanjeev Teeluckdharry et Erickson Mooneapillay soutiennent que ce n’est que le vendredi 8 mars que leurs services ont été retenus par la suspecte. « It is our instructions that our client has nothing to do with the above charge. We are given to understand that our client as well as her two sons have clean records. We met our client yesterday (Ndlr : vendredi) and we are most exasperated to see in what terrible state she is presently detained at Sodnac police station », font ressortir les deux avocats, avant d’émettre de graves allégations à l’encontre des enquêteurs de cette unité. « We are given to understand that she gave a declaration where she has complained of being kept in communicado and she has been tortured and repeatedly assaulted by your officers in an attempt to extort a confession. We view with deep concern such serious violations of the basic fundamental constitutional rights of our client after 45 years of independence », allèguent Mes Teeluckdharry et Mooneapillay.
Les deux hommes de loi estiment que l’arrestation de leur cliente est arbitraire et sont également d’avis que l’objection de sa libération sous caution par la police n’est pas justifiée. « Your officers are not making a judicious use of their discretion but they are flouting the law besides making an abuse of authority », avancent-ils, avant de poursuivre : « We are also of the view that in the remotest event upon conviction for such an offence, a fine is usually imposed by the Courts. Furthermore the grounds for objection of release on bail are insufficient in law and also you have failed to consider that stringent conditions may be imposed to reduce any risk. We regretfully note that your officers are exercising their discretion in the most arbitrary, unfair and unjust manner so as to deliberately flout our client’s constitutional rights to liberty and our client’s constitutional rights to protection against inhuman treatment. »
Les deux hommes de lois réclament au CP et au PM d’examiner la décision des enquêteurs de la police de s’opposer à la libération conditionnelle de leur cliente. Et d’instituer immédiatement une enquête sur la brutalité alléguée des officiers de police dont la suspecte aurait été victime au cours de sa détention. Contacté hier après-midi, le service de presse de la police a expliqué ne pas être en présence d’informations au sujet de ce cas allégué de brutalité.

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