Études à l’étranger – Cette année : Pas de rentrée académique pour les universités en Angleterre et aux Etats-Unis

Les étudiants mauriciens ayant déjà payé leur place pourraient perdre une année

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L’Australie, la Nouvelle-Zélande ainsi que le Canada débutent leur programme en ligne en attendant l’arrivée des étudiants étrangers

Des centaines de jeunes Mauriciens attendent la grande rentrée universitaire des pays étrangers, prévue en septembre. Alors que rien n’est certain quant à l’ouverture des frontières avant cette date, les universités étrangères envisagent de débuter leur programme en ligne entre-temps, histoire de permettre aux étudiants internationaux de poursuivre leur année académique. Le Canada garde ainsi le moratoire de trois ans qui permet aux étudiants d’obtenir le Work Permit à compter du jour de la validité du visa de l’étudiant. Par ailleurs, les étudiants mauriciens qui avaient postulé pour des universités en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis devront encore patienter avant d’être fixés sur leur sort, car ils risquent de perdre une année entière dans la situation actuelle.

Le mois de juillet est en principe l’époque de l’année où bon nombre de jeunes Mauriciens partent vers différentes destinations en vue de la grande rentrée académique des universités étrangères, prévue en août et septembre. Comme chaque année, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Grande-Bretagne et la France sont les destinations les plus prisées par ces jeunes. Mais actuellement, dans la conjoncture sanitaire, les universités étrangères planchent sur les différents scénarios de la rentrée.

En réalité, les universités ont été fermées de façon précipitée, et quelquefois chaotique, il y a deux mois, mais leur réouverture, bien que vitale pour la survie de certaines d’entre elles, s’avère beaucoup plus problématique que la fermeture. Ainsi, beaucoup d’entre elles ne pourront toujours pas accueillir les étudiants compte tenu de la pandémie actuelle. Cette dernière effraie d’ailleurs beaucoup de responsables universitaires aux États-Unis, qui ont décidé de ne pas accueillir d’étudiants internationaux sur leur campus cette année. Ainsi, pas moins d’un demi-million d’étudiants à travers le monde ne pourront faire leur entrée sur les campus américains. Dont les étudiants mauriciens qui se préparaient à s’y rendre en septembre, et qui devront donc revoir leurs projets.

Du côté des universités britanniques, même son de cloche. Les universités de Grande-Bretagne ne prendront en effet pas, elles non plus, d’étudiants internationaux. Certains Mauriciens envisagent ainsi de reporter leur inscription à l’université si les cours sont dispensés en ligne, alors que d’autres, ceux, et qui ont déjà payé, risquent de perdre une année. Ceux qui devaient partir à la fin de ce mois ou le mois prochain sont priés de garder contact avec les agents face à cette situation incertaine.

Les universités britanniques anticipent une chute de 80 à 100% des inscriptions en première année, les universités les plus prestigieuses étant parmi les plus touchées. Le Groupe des huit – qui comprend les universités d’élite du pays, notamment l’université de Sydney, l’université de Melbourne et l’Université nationale australienne – a proposé d’établir un « couloir sécurisé » pour planifier le retour des étudiants internationaux. Il s’agirait dans un premier temps de sélectionner les pays d’origine éligibles, c’est-à-dire ceux qui ont réussi à contenir la propagation du coronavirus.

Moratoire maintenu

Avec l’ouverture incertaine des frontières, les étudiants mauriciens ne pourront pas voyager de sitôt. Toutefois, la Nouvelle-Zélande, qui est passée en alerte 2, envisage de rouvrir certaines de ses institutions afin de permettre aux étudiants de reprendre les cours. Cependant, les étudiants internationaux devront encore patienter. Les institutions de ce pays envisagent d’offrir des cours en ligne entre-temps afin de ne pas pénaliser ces jeunes. Ainsi, d’ici le mois prochain, quelques modules seront enseignés en ligne en attendant l’ouverture des frontières.

Même scénario pour l’Australie, qui offre également l’option de cours en ligne pour le premier semestre. Dorish Chitson, la directrice de l’Overseas Education Centre (OVEC), qui envoie chaque année de nombreux Mauriciens pour des études dans divers pays, suit la situation de près et reste constamment en contact avec les étudiants pour les informer de la situation. « Il y a des étudiants qui étaient déjà partis en février, car l’Australie a deux “intake”. Heureusement, ces jeunes ont bénéficié d’un bon programme de soutien de la part des autorités et ils se portent bien. Ceux qui devaient partir pour le “intake” de septembre doivent maintenant attendre. Les cours se feront en ligne entre-temps », indique-t-elle. « Learning components that cannot be completed wholly online, such as clinical placements, laboratory based activities, workshops and site visits can be completed once students are able to resume on-campus study in Australia », souligne les institutions australiennes dans leur communiqué.

Le Canada lance aussi les cours en ligne en attendant l’arrivée des étudiants. Ce pays reste une destination prisée en raison de l’opportunité d’obtenir le Permanent Residence Permit après les études qui complètent les trois ans. Pour ne pas pénaliser les étudiants, le Canada garde ainsi le moratoire dont dispose les étudiants et cette période sera comptabilisée à partir de la date du visa. « Nous avons déjà commencé à faire les visas. Les étudiants doivent nous contacter. Le moratoire tient toujours. Donc, du moment que l’étudiant a obtenu son visa, cela compte, même s’il n’est toujours pas présent sur le campus physiquement. Les institutions canadiennes sont conscientes que les frontières sont encore fermées et que la date d’ouverture n’est pas certaine », explique la directrice de l’OVEC.

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