GUERRE DE BOARDROOM : Jayen Jhingree convoqué au CCID pour son inculpation

Le Chief Executive Officer de Kross Border Trust Services Ltd, Jaye Jhingree, a été convoqué au QG du Central CID aujourd’hui en vue de son inculpation dans l’affaire de Forgery dénoncée par un homme d’affaires indien, domicilié aux États-Unis, Reddy Kolanda. Cette décision a été officiellement communiquée par les responsables de cette enquête au principal concerné à la suite de la première séance d’interrogatoire de mercredi.
Toutefois, à la mi-journée, le dénommé Jaye Jhingree n’était toujours pas arrivé dans les locaux du Central CID pour les besoins de cet exercice. Aucune indication n’était disponible quant à la suite que comptent donner les responsables du Central CID à cette affaire. Les conseils légaux du CEO de Kross Border Trust Services Ltd avaient signalé à la police leur indisponibilité en cette fin de semaine pour des raisons professionnelles.
Jaye Jhingree, qui a retenu les services de Mes Désiré Basset, Senior Counsel, et Veda Ballamoody, devait être le quatrième directeur de Kross Border Trust Services Ltd à être appréhendé et inculpé dans cette affaire de Forgery au niveau du secteur offshore. Les précédentes inculpations ont été logées contre Nassreenbhai Adam-Essack, Company Secreatry, en février dernier, Sharmil Dhanraj Shah, Local Resident Director de Velankali Renewal Energy Mauritius Ltd, et Dhanum Ujoodha, Director of Operations au sein de la Management Company. Un autre Local Resident Director, Sushil Kumar Jogoo, qui a déjà été interrogé Under Warning, attend d’être inculpé provisoirement.
D’autre part, lors d’un point de presse hier après-midi, le Chief Executive Officer de Kross Border Trust Services Ltd a reproché aux limiers de la police de vouloir « instruire des accusations » à son encontre avant même d’avoir mené une enquête sur ce qu’il aurait à déclarer dans le conflit l’opposant au ressortissant indien Kolanda Reddy. Il devait confirmer qu’il avait été convoqué aujourd’hui en vue de son arrestation. Il a aussi ajouté avoir logé une plainte en Cour suprême dans laquelle il réclame à l’homme d’affaires indien des dommages de l’ordre d’un milliard de roupies.
Rappelons qu’une accusation de « faux et usage de faux » a été formulée contre Jaye Jhingree par Kolenda Chintalacheruvu Reddy (KCR), directeur et actionnaire majoritaire – il détient 60% des actions – de Velankani Holding (Mauritius) Ltd (VHML), une compagnie incorporée à Maurice. Celle-ci détient une licence de “catégorie 1” de Global Business. Il est également directeur de Velankani Renewable Energies et Velankani Technology Parks.
Kross Border Trust Services Ltd (KBTS) est, elle, une compagnie opérant dans le secteur offshore. Elle gère environ Rs 14 milliards, somme provenant d’environ 600 entités. « KBTS has provided to the companies, as part of its management agreement, the services of professional directors to act as independant local directors on the board of the compagnies », fait ressortir la direction de Kross Border.
Au sujet du conflit entre la VHML et la KBTS, M. Jhingree souligne que des actions ont été initiées en cour par Kolanda Reddy et qu’un accord avait été conclu entre les deux parties. Cet accord comprend trois points, selon lesquels la KBTS se résous à démissionner sans aucune condition comme Company Secretary et comme Management Company, ainsi que les directeurs locaux, et ce avec effet immédiat. De plus, la KBTS reconnaît que les contrats de gestion des compagnies sont résiliés.
Sur l’accusation de « faux », Kolanda Reddy a indiqué à la police que KBTS a imité sa signature. Mais, rétorque Jaye Jhingree, l’accusateur a lui-même deux spécimens en tant que signature personnelle, l’un figurant sur son passeport et l’autre sur les autres documents. « De toute façon, fait ressortir Jaye Jhingree, nous n’avons reçu que des documents en provenance de l’Inde. Personne de chez nous n’a signé de document concernant les transactions de KCR. »
Jaye Jhingree dit sa crainte que toute cette affaire ne fasse « tâche d’huile », ce qui risquerait de mettre en péril le secteur off-shore local, dont l’apport à l’économie mauricienne est important.
Soulignons également qu’il a été question d’un prêt d’un montant de Rs 150 millions qu’aurait contracté Kolanda Reddy à des banques indiennes. 

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