JOURNÉE INTERNATIONALE – ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES – Jugnauth : « Enn zom ki lev lamin lor enn fam, li kouma enn zanimo »

Le PM annonce la constitution d’un comité de haut niveau sous l’égide du PMO.

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, qui participait à la cérémonie organisée à l’auditorium Octave Wiehe à l’occasion de la Journée pour l’élimination de la violence contre les femmes, a condamné tous ceux qui violentent les femmes. Pour lui, « enn zom ki lev lamin kont enn madam inn perdi so statut dimin et inn vinn kouma enn zanimo ». Il a annoncé l’institution d’un comité de haut niveau sous l’égide du PMO pour se pencher sur la cause de ce problème.

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Pravind Jugnauth n’a pas dissimulé son amertume hier devant la persistance constatée de la violence contre les femmes malgré tous les efforts déployés à tous les échelons de la société pour prévenir et combattre ce fléau avec l’introduction des législations, la condamnation des coupables et la campagne intense en vue de sensibiliser la population sur ce problème.

« Pour cette première fonction publique après mon installation comme Premier ministre, j’aurais dû être en train de célébrer. Ce n’est pas le cas devant ce problème qui continue à faire des victimes et devant le nombre de femmes qui perdent leur vie avec le fléau de violence domestique. Nous réalisons que dans un certain nombre de cas, des femmes souffrent en silence », a-t-il observé considérant que c’est un problème extrêmement grave de par le fait que la violence continue, voire s’aggrave. « Il faut continuer le combat afin de promouvoir la cause des femmes », a-t-il déclaré.

Il a souligné que l’égalité entre les hommes et les femmes « figure parmi ses priorités de même que la sécurité et le respect pour les femmes et les filles ». Pour lui, la violence contre les femmes est avant tout une violation des droits humains et il est important que tout le monde reste mobilisé « pour faire tout ce qui est possible pour mettre fin à ce fléau ».
Le Premier ministre a rendu hommage à l’Union européenne, aux membres du corps diplomatique et aux institutions internationales qui ont témoigné leur soutien aux femmes en général. Il a souligné la nécessité de puiser dans l’expérience internationale pour mieux attaquer le problème.

Poursuivant son intervention, il a observé qu’alors que le pays fait des progrès et que la République connaît des développements, « on ne peut pas considérer avoir réussi dans notre mission aussi longtemps que les agressions contre les femmes continuent ». Pour le Premier ministre, la recherche de la solution à ce problème ne concerne pas uniquement le gouvernement, le ministère et les organisations sociales qui peuvent arriver à bout de ce problème, « mais il faut le coup de main » de tout le monde.

« Ce n’est pas uniquement un problème qui concerne les femmes, les hommes également doivent s’impliquer dans ce combat », a-t-il dit. Il a condamné le nombre de décès enregistrés ces derniers mois et a souligné : « Enn zom ki lev lamin kont enn madam inn perdi so statut dimin et inn vinn kouma enn zanimo. Li nepli ena reper ni respe. Les sanctions doivent être encore plus sévères tout en respectant le droit de tout un chacun ».
Sur un ton plus politique, Pravind Jugnauth a souligné l’importance de donner l’exemple et a déploré le comportement de certaines grandes personnalités. « Ou finn trouv temwagnaz enn zen fi ki finn vinn dir ki manier enn gran personalite finn agress so mama », a-t-il dit pour soutenir son argument que certaines personnes peuvent tenir des grands discours sans mettre ce qu’ils disent en pratique. Il a, par conséquent, invité tous ceux qui occupent des postes de responsabilités au niveau des institutions à avoir un comportement exemplaire « afin de donner le bon exemple aux citoyens ».

Pravind Jugnauth a annoncé la constitution d’un comité sous l’égide de son bureau afin de continuer à réfléchir et « trouver la source du problème ». Il a finalement observé que la violence contre les femmes « a également un coût économique ». Citant une étude faite à ce sujet, il a observé que ce problème coûte quelque Rs 2 milliards au pays sous différentes formes et a rappelé « que des dispositions ont été prises pour renforcer les départements qui participent à la lutte contre la violence domestique ». Il a lancé un appel au commissaire de police pour assurer une plus grande collaboration être la Family Protection Unit et le département du ministère de la femme. « Il faut pouvoir également encadrer les agresseurs qui sont des malades et qui doivent comprendre que ce qu’ils font constitue un acte barbare. »

La cérémonie d’hier était également marquée par le témoignage poignant de Catherine Prosper de l’Inion fam qui s’est fait le porte-parole des 53 000 femmes victimes de la violence. Elle a lancé un appel à la police pour ne pas banaliser les cas de violence contre les femmes.

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