LA CAMBUSE – LE CHALAND RESORT HOTEL : « La construction de l’hôtel débute fin novembre 2015 »

Currimjee Hospitality Management, se disant en possession de tous les permis nécessaire, commence la construction du Chaland Resort Hotel à la fin du mois. C’est ce qu’ont annoncé hier au Labourdonnais Waterfront Hotel, Port-Louis, les responsables de la compagnie Currimjee, promotrice de ce projet hôtelier à La Cambuse qui défraie la chronique depuis quelque temps. Ils en ont profité pour réfuter les critiques envers leur projet.
« Il n’y a eu aucune maldonne, aucun passe-droit, aucun copinage. Tous les permis nécessaires ont été obtenus en conformité stricte avec les lois et autres règlements en vigueur. La construction de l’hôtel débute à la fin de novembre 2015 », a annoncé le Managing Director (MD) de Currimjee Hospitality Management (CHM), Dinesh Burrenchobay, lors d’une rencontre avec la presse. « Le Building and Land Use Permit a été obtenu, l’Environmental Monitoring Plan a été approuvé, la construction du poste du NCG sur une Defence Land a déjà commencé et la NCG Training School est complétée et a été remise en décembre 2014 », a-t-il précisé.
Concernant les travaux de construction de l’hôtel, Dinesh Burrenchobay a annoncé que la Letter of Intent a été émise au contracteur choisi et qu’il y a eu une réunion de démarrage (kick-off meeting) en octobre dernier avec tous les consultants (locaux et étrangers) et les contracteurs. « La Letter of Acceptance est en passe d’être émise au contracteur », s’est-il félicité.
Le MD de CHM était entre autres entouré du Professeur Geoffrey Summers, de Jimmy Lan, General Manager de sa compagnie et d’Alan Samsoon.
Réfutant les allégations à l’effet que son projet hôtelier ne respecterait pas la National Development Strategy et le Grand-Port Ouline Scheme, Dinesh Burrenchobay a déclaré que Le Chaland Resort Hotel a bénéficié d’un Planning Scheme. Quant aux accusations que l’hôtel sera construit sur les dunes de sables, il a rétorqué que cet aspect a été examiné dans le Environment Impact Assessment Report. « On y a largement expliqué comment nous allons préserver les quatre crêtes de la dune principale et comment l’écologiste Pierre Baissac va replanter et reconstituer une forêt tropicale primitive en mettant en terre plus de 10 000 plantes », a-t-il rétorqué.
Dans son intervention, le Pr Geoffrey Summers a longuement élaboré sur le Cultural Heritage Impact Assessment (CHIA). Il a affirmé qu’un CHIA est une évaluation faite par des professionnels de la préservation du patrimoine sur les impacts qu’un projet de développement peut avoir sur le patrimoine tangible (les vestiges) et le patrimoine culturel intangible. « Ces professionnels travaillent étroitement avec les promoteurs pour minimiser de tels impacts », a-t-il précisé. L’accord entre le gouvernement et le Groupe Currimjee ayant déjà été conclu, cet exercice ne visait pas à déterminer si l’on doit aller de l’avant ou pas avec le projet, mais à minimiser les impacts, a-t-il ajouté.
« Nous avons recommandé que ce projet hôtelier soit approuvé par les autorités parce que nous avons découvert que les vestiges culturels qui seraient perdus durant les phases de construction ont peu de valeur. Par exemple, les fondations de toilettes datant des années 1940 », soutient le Pr Summers.
Le spécialiste a affirmé avoir également recommandé que certaines plateformes situées sur les dunes soient réparées et d’autres rénovées pour faire revivre leur apparence originale.
« En acceptant cette tâche de rédiger ce CHIA, nous avons voulu en faire une référence, à notre point de vue, pour tous les CHIAs qui seraient entrepris pour les grands projets de Maurice, y compris les smart cities », a encore expliqué le Pr Summers.
Jimmy Lan a eu lui la tâche de répondre aux critiques émises contre le projet hôtelier. Il a d’abord expliqué que le rapport préliminaire de leurs tout premiers consultants de la firme Heritage Research Indian Ocean (HRIO) pour la CHIA a été rejeté parce qu’il contenait « des inexactitudes flagrantes ». Il a cité plusieurs exemples, dont celui à l’effet que les vestiges qu’on a découverts sur le site ne sont pas ceux du premier hôtel Le Chaland, mais ceux des baraques militaires datant des années 1940. « Ils ont eux-mêmes concédé dans leur rapport que leurs compétences étaient limitées », a-t-il ironisé.
Jimmy Lan a également soutenu, dessin à l’appui, que la nouvelle route d’accès à la plage de La Cambuse respecte la zone tampon de 30 mètres avec le 3e marécage de Mare aux Songes. « Dans le rapport EIA, cette zone tampon est à 36 mètres du wetland et non 29 m comme allégué. Le wetland où l’on a retrouvé les restes du dodo est à 239 mètres de cette route d’accès et 760 mètres du site de l’hôtel », a-t-il précisé. Il a d’autre part ajouté que cette route d’accès a obtenu tous les permis nécessaires de la Road Development Authority (RDA) et de la Traffic Management and Road Safety Unit (TMRSU). « L’Environmental Monitoring Plan de cette route a été approuvé par le ministère de l’Environnement en mars 2015 et les travaux ont débuté en avril dernier », a-t-il souligné.
Pour démontrer la bonne foi de son entreprise, Dinesh Burrenchobay, a cité en conclusion le dicton anglais : « Honesty must not be perceived as a suspicious behaviour. »

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