Les petits planteurs soumettent un mémorandum aux partis politiques

La Small Planters Association (SPA) a, dans le cadre de la présente campagne pour les élections générales du 7 novembre 2019, soumis un mémorandum aux quatre grands partis politiques dans lequel ses membres leur demandent de prendre en considération leur sort et leur avenir dans leur vision de faire de notre République un endroit « where Justice is not asked, but is a Natural Process ».

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D’emblée, Shivduth Bheechoock (président) et Kreepalloo Sunghoon (secrétaire) déclarent que ce mémorandum a été préparé après de longues et profondes discussions avec les petits planteurs à travers l’île durant ces derniers mois, et ils disent que la culture de la canne à sucre « has been the worst during the recent years. » Et de poursuivre : « Not a single planter has been able to make a decent income, even the most resilient ones have incurred such heavy losses that they are now totally discouraged and are about to abandon cane cultivation », avant de « déplorer que personne ne soit venu à leur secours. »

Selon eux, « they are facing the darkest possible moments and are on the brink of dying and disappearing for good ». Et d’ajouter : « Il y a encore quelques années, le nombre de petits planteurs était de 32 000 mais ils ne sont plus que 12 000 actuellement. Environ 27 000 hectares de terres fertiles ont été abandonnés, ce qui représente une ressource essentielle pour le pays. »

MM. Bheechoock et Sunghoon déplorent que « despite successive reform waves, small cane planters are still not receiving a fair share of the income generated by the cane cluster », ajoutant : « Nous estimons que les planteurs doivent obtenir leurs revenus de l’industrie cannière elle-même, et non des contribuables car une telle assistance n’est pas durable sur le long terme. Nous ne voulons pas devenir un fardeau pour l’Etat. »

Ne souhaitant aucune confrontation avec les établissements sucriers, les dirigeants de la SPA réclament le même traitement et les mêmes facilités à être accordés aux petits planteurs que ceux qui ont été accordés aux barons sucriers, en termes d’exemption de la Land Conversion Tax, de routes d’accès aux Smart Cities, de réduction de la Corporate Tax, entre autres. Ils insistent aussi sur une baisse du taux d’intérêt à moins de 3%, pour les prêts bancaires octroyés aux petits planteurs provenant de la Development Bank of Mauritius « car celle-ci n’est pas une banque commerciale ».

S’agissant des terres agricoles abandonnées, ils proposent la création d’une Land Bank. Selon eux, les propriétaires de ces terres seraient très heureux de les louer aux entrepreneurs agricoles pour des activités plus prospères. Ce qui devrait, ajoutent-ils, « permettre la création d’emplois et renforcer la sécurité alimentaire dans le pays. »

Finalement, M. Bheechoock et Sunghoon soulignent que les petits planteurs croient dans l’action. « Passées les catastrophes, ils retournent à leurs plantations pour nourrir la population avec ou sans aide. Cela est vrai pour la présente génération de planteurs, mais “don’t expect the same from the next one” », concluent-ils.

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