Pomponette – Ce dimanche : Rezistans ek Alternativ réclame le retour de la plage au public

Le délai accordé à Clear Ocean Hotel and Resorts Ltd pour démarrer la construction expire ce 30 juin

- Publicité -

Quatre ans après avoir hérité du bail de Midas Acropolis pour la construction d’un hôtel à Pomponette, Clear Ocean Hotel and Resorts Ltd (COHRL) n’a pas été en mesure de concrétiser ce projet, et ce en dépit de plusieurs délais accordés par le gouvernement. Le ministère des Terres et du Logement avait accordé une dernière extension jusqu’au 30 juin 2019 pour produire un nouveau permis EIA et démarrer la construction. Mais tel n’a pas été le cas à ce jour. Ce qui mène Rezistans ek Alternativ à conclure que COHRL n’a pas respecté les conditions. Le parti invite les Mauriciens à venir célébrer leurs droits sur la plage de Pomponette, qui avait été déproclamée pour faire place à l’hôtel.

La plage de Pomponette a fait l’objet d’une campagne sans relâche de la part de plusieurs groupes d’activistes, en particulier le collectif Aret Kokin Nou Laplaz. Tous ont dénoncé l’accaparement de cette partie du littoral en faveur d’un projet hôtelier qui, dès le départ, n’a pas convaincu les militants. Les membres d’AKNL ont même mené une minutieuse enquête pour démontrer que COHRL n’avait pas les fonds nécessaires pour ce projet. Pire : sa directrice, Miranda Meyer, avait eu des problèmes avec la justice en Afrique du Sud et sa compagnie avait été mise en liquidation.

À Maurice même, COHRL avait été traduite en cour pour non-paiement du loyer à la HSBC Tower, à Ébène. Affaire qui a été finalement réglée suivant un accord avec un créancier. Plus récemment, il a été révélé que la compagnie n’a pas payé le bail au gouvernement depuis 2017 et la somme due s’élève à Rs 20 M. Dans une réponse au Parlement le 21 mai dernier, le ministre des Terres et du Logement, Mahen Jhugroo, avait indiqué qu’un nouveau délai avait été accordé à COHRL pour démarrer la construction de son hôtel au 30 juin 2019, et ce après avoir obtenu un nouveau permis EIA.

Cependant, à ce jour, il n’y a pas eu de nouvelle demande de permis EIA pour ce projet. Ce qui veut dire, pour Rezistans ek Alternativ, que le contrat de bail de COHRL avec le gouvernement n’est plus valide. En conséquence, le parti invite le public à venir « célébrer la libération de la plage et à proclamer nos droits et notre liberté ». Rendez-vous est donné aux citoyens à partir de midi ce dimanche 30 juin sur la plage de Pomponette. Dans un communiqué émis à ce sujet, il est dit : « Le 30 zwin, konpani sidafrikin sipoze lev pake ale, li sipoze tir tou baraz laont ki finn mete… »

Rappelons que le 1er mai 2018, Rezistans ek Alternativ avait organisé un rassemblement à Pomponette et qu’à la fin, une résolution avait été prise pour mettre à terre les feuilles de tôle qui barricadaient la plage. Suite à cela, plusieurs membres du parti avaient été interrogés par la police. Le dernier événement en date étant l’arrestation de David Sauvage, en février dernier. Rezistans ek Alternativ ne manque pas de souligner qu’à chaque fois que les promoteurs de COHRL ont été dénoncés, le gouvernement « et ses émissaires » ont tout fait pour les défendre.

De même, il est souligné que cet « accaparement de la plage a été fait avec la complicité de plusieurs partis » politiques. « En 2006, c’est sous le régime Ptr/PMSD que la société Midas Acropolis avait eu le premier “lease agreement” sur cette plage. Supposément, il y a eu une enquête sur le rôle de l’ancien ministre de l’Environnement, Deva Virahsawmy, à ce sujet, mais à ce jour, personne ne sait où on en est. » Le communiqué précise également que le gouvernement doit aujourd’hui reconnaître que ReA et AKNL « avaient raison de s’opposer à ce projet » à Pomponette.

Le parti réclame ainsi que la plage « retourne au public mauricien » et affirme qu’il serait « insultant » que le gouvernement maintienne les barrages sur la plage de Pomponette.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -