Rose-Hill : des marchands de l’Arab Town abandonnent leurs étals

  • Imtazally Jaumeer, porte-parole des marchands : « Nous n’arrivons plus à payer la location mensuelle »

La situation aux foires Arab Town et Da Patten continue à se dégrader, et ce à tel point que certains marchands, surtout ceux de l’Arab Town, sont forcés d’abandonner leurs étals pour se trouver un emploi ailleurs. À ce stade, seuls trois ou quatre marchands ont pris cette initiative.

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Le président de la Distributive Trade Employers’ Union et porte-parole des marchands de l’Arab Town, Imtazally Jaumeer, n’écarte toutefois pas la possibilité que d’autres emboîtent leurs pas, car ils n’arrivent plus à payer la location mensuelle de leurs étals. Il dit aussi « craindre » que certains ne décident de rendre leur permis d’opération.

« Nous avons à plusieurs reprises fait état de notre situation depuis que la foire Arab Town a changé d’endroit. Nous nous sommes plaints à diverses occasions. Mais nos doléances n’ont jamais été prises en considération, ni par la mairie de Beau-Bassin/Rose-Hill ni par les autres autorités concernées. En attendant, la situation ne fait qu’empirer. Des marchands n’ont pas fait de baptême pendant deux jours, c’est-à-dire, ils n’ont rien vendu. D’autres font leur baptême à la mi-journée. Les marchands de “dhal puri” et “d’alouda” n’ont d’autres choix que de fermer leur commerce à 14h. Dans l’après-midi, la foire Arab Town est aussi silencieuse qu’un cimetière », explique le porte-parole des marchands d’Arab Town.

Imtazally Jaumeer soutient également que certains marchands, qui se sont retrouvés dans la pire difficulté, ont été forcés d’abandonner leur commerce pour se trouver un emploi fixe.

« Certains marchands ont dû envoyer leurs épouses travailler à la foire alors qu’ils ont pris un emploi à plein-temps ailleurs. Parmi, il y a un marchand qui a pris de l’emploi comme chauffeur afin qu’il puisse nourrir sa famille et en même temps payer la location de son étal. D’autres ont carrément abandonné leurs étals en attendant qu’ils économisent un peu d’argent en travaillant en dehors. Ils ont besoin d’argent pour payer la location de leurs étals », soutient notre interlocuteur.

En ce qui concerne les infrastructures autour, Imtazally Jaumeer avance que les barrières en tôle ont été temporairement enlevées.

« Malgré la démolition des barrières, les gens ont toujours peur de s’aventurer dans le quartier, en raison du nombre de vols et de cas d’agression rapporté. La période de fin d’année approche à grands pas et nous ne savons toujours pas quelle stratégie utilisée pour attirer des clients. Nous n’avons d’autre choix que d’attendre la fin des élections générales pour connaître qui sera le prochain gouvernement. À partir de là, nous aurons une idée de ce qui nous adviendra à l’avenir », dit-il.

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