Santé : La prudence reste de mise

L’annonce du confinement a été un moment très tendu pour les personnes impliquées dans la collecte de sang. Pendant les premiers jours, la crainte d’une pénurie était bien réelle puisqu’aucune collecte n’avait pu être faite jusqu’à ce que la police autorise la banque de sang à recommencer ses activités. La prudence reste de mise en vue du déconfinement qui fera augmenter la demande.

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« Il nous faudra rester prudents et poursuivre nos activités. Avec le déconfinement, la demande augmentera et nous aurons besoin d’encore plus de sang », dit le Dr Janaki Sonoo, responsable de la banque de sang. À l’heure où nous mettions sous presse, il restait environ 1 200 pintes de sang dans les réserves alors que quelque 2 400 avaient été utilisés pendant le confinement. Même si plusieurs interventions ont été repoussées, la Banque de sang a dû fournir quotidiennement de 60 à 80 pintes comparativement aux 150 utilisées en temps normal. « Il y a eu un nombre d’opération faites en urgence et aussi les transfusions régulières pour certains patients comme ceux vivant avec un cancer », fait ressortir Subhanand Seegoolam, président de la Blood Donors Association qui s’occupe de la sensibilisation et l’encadrement des groupes organisant des collectes.

« Plus il y a de don de sang, mieux c’est »

Si la situation a pu être gérée, il reste néanmoins primordial que les gens continuent à faire don de leur sang. « Le problème avec le sang est qu’il ne se conserve pas longtemps. Une pinte de sang ne pourra être conservée que pendant 35 jours. Dans le cas des plaquettes, qui est une des composantes du sang que les patients atteints de certains cancers ont besoin, elles ne se conservent que 5 jours. Ce qui veut dire que, plus il y a de don de sang, mieux c’est », explique Subhanand Seegoolam. Il faut aussi savoir qu’une personne peut faire don de son sang que chaque trois mois, d’où la nécessité de trouver de nouveaux donneurs en permanence.

Pas de pénurie.

Le début du confinement a été une période tendue. « Nous craignions une pénurie, ce qui aurait été une catastrophe. Heureusement, nous avons pu collecter suffisamment de sang », confie le Dr Janaki Sonoo. 4 jours après le confinement, les autorisations avaient été reçues. En redémarrant les collectes, la Banque de sang et ses collaborateurs ont dû mettre en place un protocole pour respecter les règles sanitaires qu’impose le Covid-19. « Les caravanes ont été mises de côté. Nous avons apporté des ‘portable couches’afin de procéder à la collecte. Notre personnel a eu les équipements nécessaires comme les masques, sanitizers et gants. Nous avons également prévu des masques pour les donneurs », explique le Dr Janaki Sonoo.

Mais à la relance de la collecte, a été confrontée à l’hésitation des donneurs volontaires. « Beaucoup craignaient de contracter le Covid-19 en donnant leur sang. Nous avons appris qu’il n’y a avait eu aucun cas détecté à travers le don de sang. Nous avons pu rassurer la population », explique le Dr Janaki Sonoo. Du coup, ce sont les frontliners qui ont été sollicités en premier pour fournir la Banque de sang.

3200 pintes collectées.

Au fur et à mesure, les donneurs se sont montrés. Principalement à partir de fin avril, quand il n’y avait plus de nouveaux cas. Près d’une centaine de collectes a été faite durant le confinement à raison de 3 par jour. En tout, ce sont environ quelque 3 200 pintes de sang qui ont pu être collectées.

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