SOCIÉTÉ BIBLIQUE:Conférence internationale pour marquer son bicentenaire

Dans le cadre du bicentenaire de la Société biblique de Maurice (1812-2012), une conférence internationale se tiendra le 9 novembre à l’Institut Cardinal Margéot, réunissant biblistes, théologiens, universitaires, chercheurs, hommes et femmes “semeurs de la Parole” à Maurice, La Réunion, Rodrigues, Seychelles et Madagascar. La thématique choisie pour l’événement est l’« Impact de la Parole : hier, aujourd’hui et demain ».
Depuis 2010, la Bible a été inscrite au patrimoine mondial de l’Humanité. Elle est considérée comme un bien commun de l’humanité à côté des autres grands textes religieux et de sagesse. La conférence aura pour intérêt principal de faire la lumière sur la manière dont la Bible a été transmise, traduite et, par ailleurs, comment elle a rencontré les différentes cultures au fil des siècles dans les pays riverains du sud-ouest de l’océan Indien, dont Maurice, La Réunion, Rodrigues, Madagascar et les Seychelles.
Au début de la conférence, Karl Offmann, ancien président de la République, donnera un témoignage de la présence de la Bible dans son cheminement et son engagement au plus haut sommet de l’État mauricien. Quant à Dev Virahsawmy, qui a été impliqué dans la traduction du Nouveau Testament en kreol morisien, il partagera comment en tant que non-chrétien, le message de l’Évangile l’a touché.
Le keynote address sera prononcé par le Dr Krijn Van der Jagt, conseiller en traduction, Alliance Biblique universelle et professeur d’Anthropologie/Théologie biblique. Divers thèmes seront abordés au cours de cette conférence : Évolution de la traduction biblique à Madagascar par Marc Rakoto ; Diffusion de la Parole et contexte de la foi par Jacques Fournier ; Diffusion de la Parole à La Réunion par le père François Glénac ; Traduction fonctionnelle par le père Patrick Fabien ; Diffusion de la Parole par les comités décentralisés à Madagascar (2006-2012) par Tsirisoa Razafimanonjy ; Sacred texts and knowledge in home language par le Pr Vinesh Hookoomsing ; La Bible en milieu scolaire à Antananarivo de 1960 à nos jours par la Pr Lucile Rabearimanana ; Diffusion de la Parole à Rodrigues par Sr Huguette Labour et parcours de formation Levanzil Mark (inculturation) par Danielle Palmyre ; Translation work in Seychelles par le Dr Krijn van der Jagt ; Lire, écrire et chanter sa foi dans la Parole de Dieu par Cindy Desalles ; lir, ekrir, ek sant to lawa dan Parol Bondie par Jimmy Harmon ; enseignement religieux à Maurice par Ginette Catherine.
Pour rappel, l’histoire de la Société biblique de Maurice remonte au 11 novembre 1812 lorsque le Révérend H. Shepherd décida de mettre sur pied une société biblique des îles Maurice, Bourbon et les dépendances. La société opéra pendant 12 ans mais dut arrêter ses activités faute de soutien économique. Grâce toutefois à quelques personnes, dont le révérend Jean Lebrun, qui continuaient à diffuser les saintes Écritures, le travail de la société ne cessa pas complètement. Selon le 75e rapport annuel de 1927, les saintes Écritures qui étaient disponibles en anglais, allemand, hindi, chinois, gujrathi, urdu, tamil et télégou furent vendues en dessous de leurs coûts vu les faibles revenus des acheteurs. Aujourd’hui, les principales confessions chrétiennes dont l’Église catholique – après Vatican II, car auparavant, seules les Églises protestantes étaient représentées sur le comité exécutif – collaborent avec la Société dans la diffusion de la Parole de Dieu à Maurice, La Réunion Rodrigues et Seychelles.
La dernière décennie du 20e siècle a été marquée par trois développements majeurs : l’acquisition de son propre siège social à Eau-Coulée en 1995 ; le lancement d’un département Information et Collecte de fonds en 1996 et la création d’un département de production en 1998. Par ailleurs en 2007, la société a construit un Bible Society Resource Centre à Trou-aux-Biches en vue notamment de lutter contre les fléaux sociaux tels l’alcool, la drogue et le sida. En 2011, la société a procédé au lancement du Nouveau Testament en kreol. Plus de 3 000 exemplaires ont été vendus en moins de dix jours.

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