Taxis d’hôtel : interdite de manifestation, la FHTA adresse une pétition au PM

La Federation of Hotel Taxis Association (FHTA) avait prévu de tenir une marche pacifique de Cassis à Port-Louis jeudi. Mais après avoir donné son autorisation, la police est revenue sur sa décision en raison de la tenue des débats à l’Assemblée nationale. Refusant d’obtempérer dans un premier temps, les chauffeurs de taxi ont fini par collaborer et ont adressé une pétition au Premier ministre sur leurs conditions d’emploi.

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Cette manifestation de la FHTA fait suite à une série de mobilisations régionales depuis plus d’un mois. Prévue devant les locaux de la National Transport Authority (NTA) à Cassis et devant le bureau du ministre du Tourisme, Anil Gayan, elle avait pour but de dénoncer l’absence de réaction des autorités face à leur situation. La tenue de cette marche avait été approuvée par la police dans une lettre en date du 14 mai dernier. Des instructions ont même été données pour maintenir l’ordre sur trajet Cassis-Port-Louis, afin de ne pas perturber la circulation.

Toutefois, ce n’est que la veille que la fédération a été avisée que cette autorisation était annulée en raison de la tenue des travaux parlementaires. Les membres de la FHTA se sont tout de même rendus devant les locaux de la NTA, protestant contre cette décision de dernière minute de la police. Atma Shanto, le négociateur, explique : « La police doit savoir ce qu’elle veut. Dans une lettre elle accorde son autorisation et dans une autre, elle interdit la marche. »

Les chauffeurs de taxi d’hôtel ont tout de même tenu à faire entendre leur voix en adressant une pétition au Premier ministre. Dans ce courrier, ils expliquent ainsi leurs mécontentements contre l’absence de réaction des autorités face à leurs problèmes. « La concurrence des opérateurs illégaux persiste et les ministres Bodha et Gayan sont indifférents face à la situation. Ils ont toujours été en faveur du management des hôtels et des tour-opérateurs. »

Lors de leur rassemblement devant la NTA, les chauffeurs de taxi d’hôtels ont d’ailleurs réclamé la révocation de Nando Bodha, ministre du Transport, et d’Anil Gayan, ministre du Tourisme. Demande réitérée dans la pétition au Premier ministre. La FHTA fait ressortir que ses membres ont obtenu un permis de la NTA pour travailler sur une base spécifique qu’ils doivent respecter. Ils ne comprennent pas toutefois comment des tour-opérateurs et autres services de transport sont autorisés à venir prendre des clients à ces mêmes hôtels pour des sorties diverses.

En 2017, le Cabinet avait également approuvé la mise sur pied de “Taxi Desks” pour faciliter l’accès aux clients, mais beaucoup d’hôtels ont refusé d’appliquer cette mesure. La FHTA dit également sa déception que ses différentes suggestions pour le budget n’ont pas été retenues, à l’exception de la possibilité d’acheter une nouvelle voiture “duty-free” chaque quatre ans et l’introduction d’un Taxi Welfare Fund.

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