CAMPAGNE — Prédateurs sexuels : L’association Child Protect propose de créer un registre des pédophiles

Child Protect, tel est le nom d’une nouvelle association militant pour la protection des enfants, créée dans le sillage de cas de violences sexuelles, dont le dernier en date remonte au 28 juin dernier, date à laquelle une petite fille de trois ans avait été violée à Cité Anouska. Pour le porte-parole de l’association, le Dr Monaf Khedarun, gynécologue de formation, la réaction du public « a été trop timide par rapport à cette monstriosité ».
Il développe : « Ailleurs, une affaire comme celle-là aurait soulevé un tollé dans le public. En Inde, le viol d’une fille prénomée Nirbaya, en 2012, avait incité la population à s’unir pour réclamer un changement dans la loi. Une fast track court pour le viol a été mise sur pied. Quatre des six violeurs ont été pendus alors qu’un autre a mis fin à ses jours par pendaison. » Selon lui, « c’est la politique de “divide and rule”, prônée par les Anglais, qui a influencé la poplation mauricienne ».

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Lors d’une conférence de presse tenue au Centre social Marie Reine de la Paix, le Dr Monaf Khedarun explique la démarche de son association : « Nous avons décidé d’élever la voix pour dire “non” au viol crapuleux à l’égard des enfants. Nous avons d’ailleurs décidé de tenir cette conférence de presse afin de mener une croisade contre les pédophiles. Nous proposons que le gouvernement vienne de l’avant avec un Sex Offenders Register afin de prevenir la population contre ces prédateurs sexuels. »

Ce type de registre, dit-il, existe à l’étranger, notamment aux Etats-Unis, où il est connu comme la Megan Law, et en Anglererre (Sarah Law). Notre interlocuteur explique l’origine de la loi américaine. « Megan Kenka, une fillettte de sept ans, avait été violée en 1994. Ses parents ne savaient pas que trois pédophiles habitaient non loin de leur domicile. Lorsque la petite est partie faire du vélo, le pédophile l’a concaincue de se rendre chez lui. La petite fille a été battue, étranglée et violée. » Après cette sordide affaire, une loi a été introduite, en 2008. D’où la Megan Law, du nom de la jeune victime. A noter encore qu’aux Etats-Unis, la liste des prédacteurs sexuels est publiée dans les médias. « Tout le monde a accès à cette liste. »

Même constat en Grande-Bretagne, où a été introduite la Sarah Law dans la législation. Cette loi avait a l’époque été « largement soutenue par les médias », et en particulier News of the World. Depuis, pas moins de sept autres pays, incluant l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ont eux aussi introduit cette loi. Et le Dr Monaf Khedarun de souligner qu’une personne violée « ne se remet jamais de son traumatisme », et plus encore lorsqu’il s’agit d’enfants.

« Je profite de l’occasion pour lancer un appel aux mères de famille pour leur demander de faire partie de notre association et mener campagne contre les prédacteurs sexuels. Je pense aussi que les médias peuvent aussi épauler Child Protect dans ce combat », conclut-il.

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