Arrestation de Bruneau Laurette : vive tension dans la salle d’audience

  • La charge de drogue synthétique contre Bruneau Laurette rayée

La conséquence directe du rapport d’analyses du Forensic Science Laboratory (SFL), concluant que le colis de drogues synthétiques recouvert par la PHQ Special Striking Team de l’ASP Ashik Jagai au domicile de Bruneau Laurette le 4 novembre dernier n’était que des Chia seeds, a été confirmée, hier matin. Bruneau Laurette (48 ans) fait désormais face à deux accusations provisoires, soit trafic de haschich, possession d’armes à feu, et blanchiment d’argent, alors que la police a elle-même demandé que la charge de possession de drogues synthétiques soit rayée de la Charge Sheet en Cour de Moka, lundi. Si la Major Crime Investigation Team (MCIT) n’a pas confirmé en Cour quelle substance a été détectée dans un sac en plastique dans la maison de Bruneau Laurette, Me Shakeel Mohamed a dénoncé le fait que « depuis deux semaines nous disons que ce n’est pas de la drogue synthétique. Ce sont des Chia Seeds ».

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La séance au tribunal de Moka a débuté avec une demande du Leading Counsel Shakeel Mohamed, qui a voulu faire une déclaration en Cour. Il a rappelé que Bruneau Laurette et son fils Jean Luca Ryan Laurette (23 ans) ont été inculpés sous les mêmes charges provisoires et que lors de la dernière séance en Cour, le Parquet n’avait aucune objection à la remise en liberté conditionnelle du jeune homme. Il a dit avoir appris que le rapport du FSL est prêt.

Le Police Prosecutor Chandradev Ramanah est intervenu pour demander à la Cour de « strike out » la charge provisoire de possession de drogues synthétiques contre Bruneau Laurette et son fils. Par la suite, l’inspectrice Narainen de la MCIT a été interrogée par la défense sur le Status of Enquiry. Elle a répondu que « l’enquête progresse et l’interrogatoire de l’accusé est Ongoing. »

Me Shakeel Mohamed a rappelé en Cour que l’assistant surintendant de police Ghoora de la MCIT avait confirmé qu’il y a un Video Recording de l’opération de la PHQ Special Striking Team au domicile de Bruneau Laurette à Petit-Verger, Saint-Pierre le 4 novembre. Il a voulu savoir si la bande est une vidéo intégrale ou ne comprend que des séquences de certaines actions.

« I can’t comment if it is full or not », a répondu l’inspectrice Narainen. Elle a aussi déclaré que la police enquêtera sur tous les aspects quand la défense a voulu savoir si les Footages des caméras de Safe City Network de certains endroits ont été Secured, comme il a été recommandé dans une lettre transmise au commissaire de police, le CP Anil Kumar Dip par Me Rouben Mooroongapillay.

La représentante de la MCIT a néanmoins confirmé que la demande des avocats de Bruneau Laurette a été soumise au Police Main Command Centre d’Ébène toutes fins utiles. L’inspectrice Narainen a aussi confirmé que la MCIT a reçu un rapport du FSL, mais qu’elle n’est pas en mesure de confirmer le taux de pureté du haschich saisi lors de l’opération du 4 novembre.

Avant d’appeler à la barre le Supervising Officer, le surintendant Krishna Rajaram, Me Shakeel Mohamed, a fait ressortir en Cour que Bruneau Laurette a accepté de reprendre son interrogatoire après une suspension car la police l’a autorisé à écrire son Background politique dans sa version.

Entre-temps, le SP Rajaram a lui aussi déclaré qu’il ne connaît pas le taux de pureté du haschich saisi chez Bruneau Laurette et que le suspect sera confronté à cet élément lors de son interrogatoire. « I will not comment on the content of the report », a affirmé le haut gradé malgré l’insistance de Me Shakeel Mohamed.

Face à des réponses qu’il n’obtenait pas de la police, le Leading Counsel a haussé le ton en parlant de « dictature » et il a demandé quand Bruneau Laurette sera confronté au rapport. Le SP Rajaram a répliqué : « We are working in collaboration with availability of counsel. » La défense a ensuite voulu savoir si des prélèvements d’ADN, de Fingerprints, Palmprints et de Swabbing ont été effectués sur des éléments de la SST ayant participé à l’opération du 4 novembre. « I can’t answer », a dit le supervising officer.

Toutefois, le policier est revenu une nouvelle fois sur le fait que tous les aspects de cette affaire seront examinés par la police.

La tension est montée dans la salle alors que Me Shakeel Mohamed insistait pour avoir une réponse, et le Police Prosecutor a objecté.

« You sit down », a lancé Me Shakeel Mohamed à Chandradev Ramanah. La magistrate Jade Ngan Chai King a immédiatement suspendu la séance et devait appeler les deux parties en chambre.

À la reprise, la défense a formulé une autre question en demandant au SP Rajaram d’être « more specific » concernant les tests ADN et Fingerprints sur les membres de la PHQ Special Striking Team. Le haut gradé a assuré que « tous les aspects de l’affaire seront pris en considération ».

Par ailleurs, Me Shakeel Mohamed a souhaité des éclaircissements sur la participation du Scene of Crime Office lors de l’opération du 4 novembre, prenant en considération le fait que la drogue n’avait pas encore été saisie chez son client.
Il y a eu encore la réponse mécanique du SP Rajaram, avec un « la police va examiner tous les aspects de l’affaire ».

Avant la fin de la séance, Me Shakeel Mohamed s’est excusé auprès du Police Prosecutor et au SP Rajaram lorsque le ton était monté un peu plus tôt. Bruneau Laurette est attendu au tribunal de Moka vendredi où les débats sont prévus sur sa motion pour rayer les accusations provisoires contre lui. Les débats sur la motion de remise en liberté conditionnelle ont été fixés au 7 décembre.

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