CCID : Voulant épouser une Mauricienne, un Français arrêté par la police

Un ressortissant français d’une quarantaine d’années a été arrêté pour avoir falsifié son visa. Il a déclaré aux enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID) qu’il était prêt à tout pour rester sur notre île, car il était fou amoureux d’une Mauricienne. Le pot aux roses a été découvert par les officiers de l’État civil qui ont référé son cas à la police.
Julien Alain V. est arrivé à Maurice le jeudi 2 mars avec un visa de séjour pour 30 jours. Il aurait fait la connaissance de sa dulcinée sur un réseau social et une fois sur place, le Français voulait passer un maximum de temps avec elle. Il s’est rendu compte qu’il ne pouvait plus vivre sans sa moitié et voulait à tout prix rester à ses côtés. Le couple a décidé de s’unir en préparant son mariage civil. Mais le Français a manipulé le chiffre sur son visa en faisant passer le 3 au 9, soit un séjour sur notre territoire de 90 jours au lieu de 30. C’est en vérifiant ses papiers que les officiers ont noté ce changement. Les Casernes centrales ont alors été alertées.
Une équipe du Central CID sous la supervision du surintendant (SP) Appaya a arrêté Julien Alain V. mercredi et l’a conduit aux Casernes centrales pour son interrogatoire. Au cours de cet exercice, le Français a avoué avoir falsifié le document livré par le Passport and Immigration Office (PIO). Il a déclaré avoir commis ce délit étant donné qu’il voulait se marier avec la Mauricienne et rester au pays. Cependant, les hommes de l’assistant commissaire de police (ACP) Devanand Reekoye n’écartent pas la possibilité qu’il y aurait eu un « arrangement financier » au sein du couple pour que le Français puisse obtenir la nationalité mauricienne dans quelques années. La police compte questionner la femme pour déterminer si sa version corrobore avec celle de son amoureux.
Julien Alain V. a été traduit au tribunal de Port-Louis jeudi après-midi pour son inculpation provisoire. Comme la police n’a pas objecté à sa demande de remise en liberté conditionnelle, il a dû s’acquitter d’une caution de Rs 15 000 et il devra respecter d’autres conditions imposées par la cour. L’ironie est que son voeu a été partiellement exaucé puisque la police a saisi son passeport. Le Français ne pourra pas quitter le pays jusqu’à la fin de l’enquête, sauf si la justice décide autrement. Selon une source aux Casernes centrales, les limiers comptent boucler cette affaire le mois prochain. Par la suite, le dossier sera envoyé au bureau du Directeur des Poursuites publiques pour décider de la marche à suivre.

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