La CID recherche des jeunes soupçonnés d’être impliqués dans la mort de Marguetson Legentil (63 ans), et dont le corps avait été retrouvé dans sa maisonnette à Ti-Rodrig, Cité La Cure. Car si la police pensait dans un premier temps que le sexagénaire s’était suicidé, le Dr Maxwell Monvoisin, Principal Police Medical Officer, a attribué le décès à une « ligature strangulation », estimant du coup que cette affaire révèle du « foul play ». Une première arrestation a été effectuée dans la nuit de mardi à mercredi.
Marguetson Legentil vivait seul dans une maison de tôles à Ti-Rodrig. L’homme, qui vivait de petits boulots, avait en outre un sérieux penchant pour la bouteille, ont appris les enquêteurs. Ainsi, vers 9h mardi, sa sœur (51 ans) a frappé à sa porte, qui était fermée. Son frère ne répondant pas, elle a demandé à son gendre et son neveu de forcer la porte. C’est alors qu’ils ont découvert le sexagénaire, gisant le sol. Un tuyau d’arrosage était enroulé autour de son cou, tandis que l’autre extrémité était fixée à une structure en bois sur le toit.
La sœur de la victime a immédiatement appelé la police d’Abercrombie, qui a sécurisé un périmètre autour de la maison. Les éléments du Scene of Crime Office (Soco) y ont effectué des prélèvements, tandis que le corps de Marguetson Legentil était emmené à la morgue de l’hôpital Jeetoo. À cet instant précis, la police pensait encore avoir affaire à un cas de suicide. Jusqu’à ce que tombent les conclusions du médecin légiste dans la soirée, mettant ainsi la CID sur la piste d’un acte criminel.
L’équipe de l’inspecteur Lulith et du sergent Beekarry a ensuite approché la sœur de la victime en vue d’obtenir certains détails. Celle-ci leur a expliqué qu’elle se trouvait chez elle vers 1h du matin lundi lorsqu’elle aurait entendu du bruit. Elle a alors jeté un œil dans la cour de son frère, située à côté, et dit avoir aperçu quatre personnes lançant des pierres sur la maisonnette de Marguetson Legentil. La sœur de ce dernier explique ne pas être sortie de peur d’être agressée.
À l’arrivée de son gendre, après une trentaine de minutes, elle lui a demandé d’aller voir ce qui se passait. Celui-ci est alors sorti et, muni d’une lampe torche, a fini par reconnaître un jeune, connu sous le nom de Yolann. Après quoi le gendre de la victime a crié son nom, avec pour effet de faire fuir les membres du groupe. La sœur de Marguetson Legentil dit ensuite être partie se coucher.
Jusqu’à ce qu’elle entende de nouveau du bruit vers 3h du matin provenant de chez le sexagénaire. Mais ce dernier ayant l’habitude de faire du bruit, ayant en effet l’habitude de boire, elle n’y a pas prêté spécialement attention.
Elle poursuit en expliquant ne pas avoir vu Marguetson Legentil dans la journée de lundi et que ce n’est finalement que le lendemain matin qu’elle s’est vraiment inquiétée de son absence. D’autant qu’elle avait frappé à la porte de son frère à plusieurs reprises, sans obtenir de réponse, dit-elle. Raison pour laquelle elle a demandé à son gendre et son neveu de forcer la porte.
Dans le sillage de cette enquête, la CID a arrêté Yolann Cedric Henriette (19 ans), un récidiviste notoire, et que la police soupçonne d’être impliqué dans le meurtre. Un règlement de comptes serait à l’origine de l’affaire. Le jeune homme a été inculpé sous une accusation provisoire de meurtre au tribunal de Port-Louis hier. Il demeure en détention préventive. Quant à ses présumés complices, ils sont activement recherchés. L’enquête a été placée sous la supervision du surintendant Thug.