COVID-19 – DEUXIÈME VAGUE DANS LE SUD – Dialyses : rhétorique de Jagutpal face aux larmes et à la douleur

Avec trois nouveaux décès en 24 heures parmi les contaminés à la COVID-19 subissant des traitements de dialyse, la Santé fait face à une levée de boucliers

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L’ex-DPM, Ivan Collendavelloo, ajoute sa voix aux dénonciations contre la Santé au sujet de la gestion du New Souillac Hospital Cluster

La rhétorique affichée par le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, en répondant à la Private Notice Question (PNQ), mardi, du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, au sujet du bilan catastrophique de la gestion de la deuxième vague, surtout au New Souillac Hospital Covid-19 Cluster, pourra difficilement résister à la tension grandissante. En effet, avec en moins de 24 heures trois nouveaux décès de patients suivant des traitements de dialyse et contaminés au virus, des voix s’élèvent, que ce soit parmi les proches des victimes, qui arrivent difficilement à retenir leurs larmes et leur douleur, ou sur l’échiquier politique. Certes, le leader de l’opposition a déjà transmis un signal avec une demande formelle d’une enquête indépendante et approfondie sur la gestion du Covid Cluster du Sud.

Devant le refus arrogant du ministre de la Santé, qui a répété à deux reprises et sans broncher que « I do not intend to order any inquiry », ce même Kailesh Jagutpal fait face à une levée de boucliers « from inside his own quarters ». Ainsi, l’ancien Deputy Prime Minister et leader du Muvman Liberater, partenaire au sein de L’Alliance Morisien, qui, parle en connaissance de cause, affirme sans ambages qu’il est « inconcevable qu’il y ait autant de morts dans un si petit centre ».

Cette déclaration de l’ancien No 2 du gouvernement de Pravind Jugnauth, vient jeter un pavé dans la mare de Lakwizinn du Prime Minister’s Office avec sa stratégie de l’éclipse au sujet de la communication sur la pandémie de COVID-19. D’autant plus que dans les prochains jours, le Covid-19 High Level Committee sera appelé à se prononcer sur le déconfinement à partir du 1er week-end de mai.

La question qui se pose dans la conjoncture est de savoir si le gouvernement adoptera la même position que dans la gestion du dossier de la mise sous administration volontaire de la compagnie aérienne nationale, Air Mauritius, le 22 avril 2020, soit il y a exactement un an. D’aucuns affirment que dans le cas d’Air Mauritius, l’Hôtel du Gouvernement ne parvient pas à se décider entre Plan A, Plan B ou Plan C et que deux factions s’affrontent quant au sort de la compagnie aérienne nationale.

Pour ce qui est de la sortie du confinement avec l’échéance du vendredi 30 avril, avec la pénurie de vaccins, remettant en cause le mantra de l’autre DPM, Steven Obeegadoo, notamment « seule solution vaccination », voire même la stratégie de Herd Immunity en août prochain et la réouverture des frontières vers la fin de l’année, une équation délicate attend d’être tranchée alors que des clameurs de la rue ne tarderont pas à se faire entendre pour « réclamer justice dans les cas de décès de patients aux dialyses infectés par le virus ».

 

 

 

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