DEPUIS SAMEDI – AU LARGE DE POINTE-D’ESNY : Le vraquier Wakashio incontrôlable avec le gouvernail endommagé

  • C’est ce que confirme l’équipage de ce cargo nippon, battant pavillon panaméen, qui a bougé de sa position intiale de deux ) trois degrés sous l’effet des marées
  • Sept « Salvors » du Stanford Hawk héliportés dans la matinée de Port-Louis à bord du Wakashio, drossé sur les brisants au sud-est de l’île
  • Un autre remorqueur, AHT Expedition, avec 14 membres d’équipage, attendu à Maurice lundi pour encadrer les opérations de renflouage

Presque une semaine après le naufrage de Wakashio, vraquier nippon, battant pavillon panaméen, mesurant 300 mètres de long et 50 mètres de large, avec 3 800 tonnes de carburant dans ses réservoirs, l’une des raisons de la dérive en mer a été révélée aux autorités mauriciennes. Les recoupements d’informations effectués par Le Mauricien auprès des sources concordantes indiquent que l’équipage du vraquier en détresse et drossé sur les brisants de Pointe-d’Esny a confirmé aux autorités que le gouvernail du vraquier est endommagé. Les membres d’équipage ajoutent qu’ils ignorent tout quant à l’état de l’hélice. En parallèle, le remorqueur Stanford Hawk, qui était en tête de rade depuis hier matin, devra accoster le Quai A dans la matinée en vue d’embarquer des équipements de prévention à être installés en haute mer le temps que les détails du Refloating Plan ne soient avalisés par les autorités mauriciennes. À ce matin, il était question que sept des spécialistes en renflouage de cargo, se trouvant à bord du même Stanford Hawk soient héliportés de Port-Louis à bord du Wakashio dans la matinée pour une première évaluation de la situation. Des indications sont qu’en fin de semaine, le vraquier a bougé de deux à trois degrés de sa position initiale en raison des mouvements des marées. Un autre remorqueur, AHT Expedition, est attendu à Port-Louis lundi en vue de prêter main-forte aux opérations sur les lieux du naufrage.

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« Il faudra que des plongeurs fassent un Assessment pour déterminer et évaluer l’étendue des dommages au gouvernail de même que l’état de l’hélice », indique-t-on du côté de la National Coast Guard. La mission a été confiée aux plongeurs de la compagnie Immersub, assistés des éléments de la Special Mobile Force (SMF). Mais tout dépendra de l’évolution de l’état de la mer et des conditions météorologiques.

Entre-temps, les 24 membres d’équipage du tug Stanford Hawk ont été testés négatifs à la COVID-19, avec le feu vert des autorités pour qu’ils puissent se rendre au large de Pointe d’Esny en fin de journée. En cours de matinée, le Tug Stanford Hawk devait être autorisé à accoster le Quai A en vue d’embarquer des équipements de protection à être installés au large de Point-d’Esny pour protéger contre des risques de dégradation de l’environnement. Parallèlement, l’hélicoptère de la police devait être mis à contribution pour héliporter un des spécialistes se trouvant sur le Stanford Hawk à destination du Wakashio.
Dépendant des opérations d’embarquement de la journée, ce vendredi, les Salvors du Stanford Hawk devront être en mesure d’effectuer un premier constat de l’état du Wakashio immobilisé sur les récifs. Cet exercice devra se dérouler sous la supervision du capitaine Lars Tesmar, Special Casualty Representative. Auparavant, ce dernier animera une réunion de coordination par visioconférence entre les salvors, des responsables de la SMF et les représentants des différents ministères impliqués dans l’opération de renflouage.

Par ailleurs, un deuxième tug, AHT Expedition, avec 14 membres d’équipage à son bord, est attendu à Maurice lundi. Ils devront se soumettre au PCR test. Parallèlement, des discussions sont en cours pour l’arrivée du troisième tug, AHT Summit, le 10 ou 11 août. Selon nos renseignements, les autorités n’ont pas encore été informées de son départ de Mumbai.

Du côté des Casernes centrales, Le Mauricien a appris qu’un hélicoptère avec une Lifting Capacity d’une tonne sera nécessaire pour transporter des équipements nécessaires liés à la Salvage Operation. Néanmoins, l’agent local du Wakashio devrait très probablement solliciter un Commercial Helicopter car deux hélicoptères de la Police Helicopter Squadron ne sont pas disponibles pour le moment.

Sur le terrain, des officiers du ministère de l’Environnement ont recueilli des échantillons de l’eau et des algues à Pte-d’Esny et dans le parc marin de Blue-Bay à des fins d’analyses au Albion Fisheries Research Centre. Des officiers de la NCG et de la SMF à Pte-d’Esny disent n’avoir détecté aucune trace d’huile en mer à ce matin. D’ailleurs, des sea-booms ont été placés dans la région.

Des équipements additionnels de lutte contre la pollution en mer et ceux nécessaires à la Salvage Operation arriveront ce vendredi à bord d’un vol cargo en provenance de Johannesburg. Ces équipements seront gardés à l’Incident Command Post de Pte-d’Esny. « Nous allons déployer ces équipements en cas d’Emergency Situation », indique-t-on du côté de la NCG. À ce matin, cette unité disposait de 925 mètres de booms alors que 332 mètres de booms ont été placés dans les alentours du parc marin de Blue-Bay. Des patrouilles régulières sont assurées quotidiennement par trois équipes de la NCG pour parer à toute éventualité.

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