“Des trucs d’esclavage, est-ce que c’est fini ?”

Certains parents d’élèves des écoles ZEP(1) où TIPA(2) intervient nous disent parfois, “Ayo sannala so latet dir, pa pou kapav fer narnie”. Peut-être leur a-t-on dit la même chose quand ils étaient petits, peut-être à leurs grands-parents aussi et à leurs arrière-grands-parents. Peut-être que cela fait six générations qu’on leur dit qu’ils ne sont bons à rien, qu’ils ne sont pas faits pour l’école et que de toute façon ils n’arriveront à rien…même pas à atteindre une liberté de choix parce que leur situation ne le permet pas. J’ai aussi déjà entendu d’autres personnes “bien loties” me dire que les “personnes pauvres” se complaisent dans leur sort, qu’ils n’ont pas le sens des priorités et qu’on ne pourra rien faire pour eux. Depuis quand se “complaisent-ils dans leur sort” ? Six générations ? Deux cents ans ? Notre histoire douloureuse n’est pas si loin …

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -