ÉDUCATION – ÉCHEC : Le MMM veut « humaniser » le système

La commission Éducation du MMM plaide pour une « humanisation » du système éducatif. Son président, Kadress Pillay, déplore le fait qu’il n’y ait pas de chances égales pour tous les enfants mauriciens car ceux qui fréquentent les écoles avec plus de moyens réussissent mieux. Il regrette également le manque d’intérêt pour les sciences humaines, qui sont selon lui, essentielles à une meilleure compréhension de la société.

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Revenant sur les résultats du School Certificate 2018, Kadress Pillay trouve inquiétant que sur les 15 400 candidats, 11 800 aient obtenu moins que quatre credits et ne pourront donc pas passer en HSC. « Après cinq ans d’étude, il y a 11 800 jeunes qui n’ont pu obtenir au moins 50 points dans quatre matières. Cela demande à réfléchir. » Et de s’interroger : « Est-ce que le ministère a fait une étude pour savoir d’où vient le problème ? De plus, en fin de cycle primaire, il y a 2 000 à 2 500 enfants qui échouent. Sur 100 enfants qui entrent en grade 1, seuls 35% pourront faire le HSC. Quel sera leur avenir ? »
La Commission éducation du MMM relève que beaucoup d’enfants qui connaissent l’échec viennent des régions vulnérables. Selon lui, ce problème est systémique. « Au MMM, nous pensons que c’est une priorité de s’attaquer à l’échec. Cela commence au préscolaire. Si l’enfant n’a pas le soutien nécessaire entre l’âge de 3 ans et l’entrée au primaire, il a peu de chances de réussite. » À ce niveau, déplore-t-il, toutes les écoles n’ont pas les mêmes moyens. « Il n’y a donc pas de chances égales. »

Pour Kadress Pillay, il faut humaniser le système éducatif. Pour cela le MMM mise sur la formation des enseignants ainsi que les formateurs de l’école de pédagogie. « Il faut étendre le soutien à l’enseignant jusqu’en Grade 6. » Concernant la violence, il est d’avis qu’il faut privilégier le sport et les arts pour aider les jeunes, de même que le « life skills education. » Dans ce contexte, il regrette que les sciences humaines soient délaissées au niveau universitaire.
Pour sa part, Daniella Bastien a déploré le fait que les réformes de l’éducation ont eu tendance à « colmater au lieu de revoir la structure ». Elle est aussi d’avis que le modèle de formation des formateurs est dépassé. Elle plaide pour la mise sur pied d’un Teachers Council et auto-régulerait la profession. Elle estime dommage qu’un jeune issu d’un milieu défavorisé et qui est parvenu à être parmi les classés doive chercher un sponsor pour aller entreprendre des études à l’étranger.

Pour sa part, Jayprakash Meenowa se demande ce qu’il adviendra des jeunes qui n’ont pu obtenir 4 Credits à leur deuxième tentative au SC. Il plaide pour que l’école puisse reprendre ces jeunes et leur permettre de passer le GCE A Level.

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