(Éducation) Front Commun des managers : Appréhensions et colère dans le secondaire subventionné

Une lettre du Front commun à la VPM et ministre de l’Éducation pour une de rencontre urgente en vue de « discuter des préoccupations dans ce secteur »

Après leur première rencontre avec des responsables d’une soixantaine de collèges privés la semaine dernière, qu’ils qualifient de « réussie et d’encourageante », les dirigeants du Front commun des managers adressent une lettre aujourd’hui à Leela Devi Dookun-Luchoomun, vice-Première ministe et ministre de l’Éducation, pour une demande de rencontre urgente afin de « discuter des préoccupations dans ce secteur ».

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Et lors de cette rencontre d’il y a une dizaine de jours au Collège Lorette de Rose-Hill, les participants, à l’unanimité, ont exprimé le souhait que le gouvernement présente avant la tenue de premiers examens du National Certificate of Education (NCE), un Memorandum énonçant la place et le rôle du secondaire privé dans le système éducatif à l’avenir.

Ce front commun regroupe quatre associations, à savoir l’Union of Managers of Secondary Schools, la Managers of Private Secondary Schools Union, la Roman Catholic Secondary Schools Union et l’Association of Confessional Secondary Schools (collèges confessionnels non-catholiques). « Nous ne remettons pas en question la politique de l’éducation énoncée par le gouvernement, mais que le partenariat État-collèges privés soit clairement défini. C’est ce que nous demandons », précise Bashir Taleb, un des quatre responsables de ce Front Commun de managers des collèges privés.

Jimmy Harmon, représentant des collèges catholiques et autre animateur de ce Front, ajoute : « Il est un fait que la réduction d’élèves est généralisée dans le secondaire privé, mais ce manque d’élèves est plus prononcé dans certaines écoles. There Should Be A Policy par rapport aux écoles privées et il serait bon que le gouvernement vienne avec un Memorandum pour ce secteur ».

Les dirigeants de ce Front affirment que les responsables des collèges ont exprimé leurs inquiétudes dans cette réunion concernant la baisse aggravante du nombre d’élèves. Ils ont aussi montré une « certaine colère envers le ministère de l’Éducation ». S’agissant de l’admission en Grade 7 (Form I), les responsables des collèges privés demandent une « répartition juste et équitable » afin que les collèges privés puissent avoir « un nombre décent d’élèves de différentes performances ». Ils reconnaissent qu’il y a des critères d’admission, mais ils ne manquent pas de souligner les deux rôles du ministère de l’Éducation dans cet exercice d’admission, celui de régulateur et d’opérateur de collèges. « Nous avons l’impression que le ministère remplit d’abord ses places et que les Left Overs sont pour les collèges privés. C’est pour cette raison que nous demandons une Fair Distribution concernant les nouveaux admis et nous pensons que c’est le devoir aussi de l’État dans l’esprit de partenariat de s’assurer que ces élèves viennent chez nous », disent ces dirigeants du Front commun.

Par ailleurs, l’après-Grade 9 (Form III) « inquiète sérieusement » le secondaire privé. « Après les examens de National Certificate of Education, le secondaire privé sera confronté à une autre diminution du nombre d’élèves, mais seul le ministère ne veut pas voir cette réalité », déplorent les dirigeants de ce Front commun. Il est bon de savoir que l’admission d’élèves pour les 11 “Academies” de l’État (pour les Grades 10-13/Forms IV-Upper VI) sera basée sur les résultats obtenus aux examens du “National Certificate of Education”.
Toujours d’après le projet de réforme, outre la mise en opération des “Academies” à partir de l’année prochaine, le ministère prévoit de diriger les élèves qui le souhaitent, et ce en fonction de leurs résultats du NCE, vers les polytechniques de l’État. Tandis que ceux qui n’auront pas réussi aux examens du NCE seront pour leur part admis dans les Vocational Schools du MITD. Les collèges privés craignent aussi le risque que le ministère entreprenne un exercice de transferts d’élèves pour remplir les places vacantes en Grade 10 dans les Regional Schools du secondaire d’État. « Dans tous les scénarios, nous serons confrontés à une réduction d’élèves », prévient Bashir Taleb.

Par ailleurs, le problème de manque d’élèves dans plusieurs collèges privés s’est amplifié cette année, avec le critère “Five-Credits” pour l’admission en “Lower VI”. « Nous ne voulons pas entrer dans une discussion sur la politique du gouvernement concernant ce critère d’admissions, mais il y a un fait que plusieurs écoles n’ont pas de classes de “Lower VI” cette année et d’autres ont une dizaine d’élèves seulement », indiquent les dirigeants du Front Commun. Ces derniers ne manquent pas de souligner « la contribution des collèges privés au développement du pays et dans la formation des citoyens » et qu’il est « du devoir de l’État de venir dire aujourd’hui de quelle manière cette collaboration se poursuivra ou si des collèges privés doivent se préparer à une éventuelle fermeture ».

Ainsi, Bashir Taleb s’interroge : « Dans le passé, le pays nous a demandé de le servir en renonçant aux Fees qu’on prenait des élèves, et les collèges avaient dit oui pour que l’éducation secondaire devienne gratuite. De quelle manière le pays nous demandera à le servir aujourd’hui ? » Une question que les dirigeants du Front commun des managers poseront certainement à la ministre de l’Éducation lors de cette rencontre qu’ils réclament.
Par ailleurs, ce Front commun prévoit une assemblée des membres des quatre associations de managers durant la semaine des vacances au mois d’octobre et lors de laquelle des résolutions seront prises pour les actions à venir.

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