Trafic de psychotropes : Un médecin soupçonné de faire partie d’un réseau

L’Anti Drug & Smuggling Unit (ADSU) a interpellé le Dr Akhil C. (32 ans), soupçonné de faire partie d’un réseau de trafic de psychotropes. Cet habitant de Sodnac aurait émis des ordonnances à des tierces personnes qu’il n’aurait jamais rencontrées afin qu’ils se procurent ces pilules en pharmacie. Le médecin a été appréhendé fin de semaine dernière suite à l’arrestation de trois suspects à Nouvelle-France le 20 juin, après une course-poursuite sur l’autoroute.

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Au cours de cette soirée, l’équipe du sergent Tapsee surveillait une voiture de marque Nissan de couleur marron. Deux policiers en civil se sont alors fait passer pour des clients, demandant à obtenir une importante quantité de psychotropes. Les occupants de la voiture ont cependant compris qu’il s’agissait de policiers, et devait démarrer en trombe pour semer l’ADSU.

Les policiers ont néanmoins pu les intercepter au morcellement SIT, à Nouvelle-France. À l’intérieur du véhicule se trouvaient le conducteur, Ibrahim L. (31 ans), son épouse, Nabeela K. (30 ans), et leur amie, Nelly J. (27 ans). En perquisitionnant le véhicule, la police a saisi un sac contenant 300 comprimés de psychotropes, une paire de ciseaux, dix prescriptions médicales, portant les numéros 234 971 à 234 979, ainsi que quatre autres prescriptions de différents numéros.
La police a également procédé à la fouille des domiciles des trois suspects, à Sainte-Croix, sans toutefois rien n’y trouver de suspect. Les individus ont été placés en détention.
Entre-temps, l’ADSU a examiné ces prescriptions, qui semblaient provenir du Dr Akhil C. Le médecin a dès lors été mis sous surveillance avant d’être finalement arrêté par la police au Caudan Waterfront vendredi dernier en début de soirée. Son téléphone portable a été saisi et sa voiture, fouillée. De même, l’équipe de l’inspecteur Baboorally a saisi deux carnets (« booklets ») d’ordonnances médicales débutant au numéro de série 234 901, ainsi qu’un tampon portant le nom du médecin.

Une perquisition de son domicile n’a par ailleurs rien donné de concret. Le Dr Akil C. a été traduit à la Bail and Remand Court samedi, où une accusation provisoire de « Facilitating drug offences with aggravating circumstances » a été retenue contre lui. L’ADSU ayant objecté à sa remise en liberté conditionnelle, le suspect demeure en détention préventive.
Les enquêteurs ont en outre appris qu’Ibrahim L. avait envoyé des photos des pièces d’identité des personnes ayant besoin d’ordonnances au médecin par WhatsApp, et ce, afin que ce dernier puisse correctement remplir ses prescriptions, qu’il remettait ensuite à l’expéditeur contre le paiement de Rs 1 000 l’ordonnance. La police soupçonne qu’Ibrahim L. se chargeait de se rendre en pharmacie pour acheter les psychotropes au nom des personnes figurant sur les prescriptions.

Pour ne pas se faire prendre, ses complices présumés et lui auraient ciblé plusieurs pharmacies, ne se rendant ainsi dans la même officine qu’une fois par mois avec une nouvelle ordonnance, et ce, afin de ne pas éveiller les soupçons des pharmaciens et que ces derniers viennent à penser que le stock du patient est déjà épuisé.
De son côté, le Dr Akhil. C a fait valoir son droit au silence. Son interrogatoire débutera cette semaine en présence d’un avocat. L’enquête se déroule sous la supervision du surintendant Jean Pierre.

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