Entent de l’Espoir à Fond du Sac – Bérenger : « Si ou enn vre leader ou bizin lev ou latet »

«  Zot pe fini sa pei la ». C’est ce qu’a déclaré le leader du Mouvement Militant Mauricien (MMM), Paul Berenger, lors d’un congrès nocturne de L’Entente de L’Espoir à Fond du Sac. «  Je ne parle pas seulement de l’inflation, du coût de la vie mais de la corruption. Pe ipotek laveni zanfan sa pei-la. Krim sot pe fer », affirme-t-il.

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Paul Bérenger a demandé aux jeunes et aux intellectuels de ne pas croire que ce qui se passe ailleurs devrait se refléter à Maurice. Il a ainsi pris l’exemple de l’archipel des Seychelles qui vient d’être Ugraded par Moodys tout en relevant que le taux d’inflation à Maurice « pe defons plafon ». Il ajoute que tourisme a repris aux Seychelles.

« Ici à Maurice, c’est tout le contraire. Le FMI dit que le taux d’inflation crèvera la barre de 10% bientôt. Les prix de l’essence et le diesel viennent d’être augmentés. Les tarifs d’électricité vont bientôt être revus à la hausse. Gouverner c’est prévoir, Si ou ene vre lider ou bizin lev ou latet. Pa get zis ou pos », poursuit le leader du MMM.

« Le Central Electricity Board (CEB) disposait de Rs 7 milliards de réserve. Ils ont tout utilisé et c’est pourquoi les tarifs de l’électricité vont être majorés. La State Trading Corporation (STC) a dû rembourser des milliards à Betamax. Plus de Rs 20 milliards des fonds publics ont été englouties dans le BAI. C’est une bombe à retardement que nous avons à faire face en ce qu’il s’agit de la fourniture de l’elecricite. Une catastrophe nous attend », prévient Paul Berenger.

« J’ai une cinquantaine d’années d’expérience en politique et malgré cela je n’arrive pas à dormir, car la situation est devenue pire qu’en 1982. C’est bien bien grave du côté de l’économie, de la montée de la drogue et de la corruption. Combien de barons de la drogue ont été condamnés depuis que Pravind Jugnauth est au pouvoir ?. Zéro. Au contraire, des dirigeants du ML ont été arrêtés pour trafic de drogue. Dans l’affaire Kistnen, la police est venue dire en premier lieu que c’est un cas de suicide. Maintenant, elle parle de décès dû à la frayeur. C’est effrayant. Aster-la, zot rod met MTC dans la main mafia. Si zot resi met Champ-de-Mars dan lame sa bann mafia ki nou kone la. Money politics mari grav », dénonce l’intervenant.

Paul Bérenger s’insurge contre le fait que le gouvernement est en train d’étouffer la démocratie avec cette loi qui interdit des rassemblements au-dela de 50 personnes. Mais en même temps, le gouvernement abuse du Parlement, de la MBC pour faire sa campagne de propagande de manière quotidienne. « C’est pourquoi,  on envisage d’avoir recours à la justice car la démocratie est bafouée. Le pays n’a plus de Parlement digne de ce nom pour la première fois depuis l’indépendance », a-t-il dit.

Pour lui, les deux seuls responsables sont le Premier ministre, Pravind Jugnauth et le Speaker de l’Assemblee nationale. «Lakoz Pravind Jugnauth ki li fer tou sa la. Pravind Jugnauth passera dans l’histoire comme un assassin de la démocratie », ajoute-t-il en réclamant la tenue des élections générales au plus vite car la situation est plus difficile qu’en 1982. « On ne veut pas que le pays devienne comme le Sri-Lanka, » a-t-il dit.
Le leader de l’opposition et du Parti Mauricien Social-Démocrate (PMSD), Xavier-Luc Duval, note que la récente hausse des prix du carburant est dure pour tout le monde y compris les pêcheurs et les planteurs qui souffrent depuis le cyclone Batsirai. Parlant du registre électoral, il affirme que la méthode d’enregistrement des électeurs n’a pas changé depuis plus de 64 ans et qu’il est temps de changer cette méthode.

Le leader du Reform Party, Roshi Bhadain, a commenté la flambée des prix des carburants, et dénoncé les investissements publics; comme l’extension du Metro Express dans la circonscription de Quartier-Militaire/Moka (No 8).

Nando Bodha, lui, évoque l’urgence d’un changement radical de la façon de faire de la politique Maurice. « À ce jour, il n’y a pas de right person at the right place à tous les niveaux. C’est la première fois dans l’histoire du pays qu’un litre de l’essence se vend à Rs 74. Cela est dû au fait que les caisses de la STC sont vides », trouve-t-il.

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