À l’occasion de la Fête des mères, T1 Diams a offert aux mamans de l’association une séance de beauté chez Marion, à Rose-Hill. Un Me Time bien mérité pour ces mères de famille qui consacrent la plupart de leur temps à s’occuper de leurs enfants diabétiques. C’est la deuxième édition de cette activité qui fait le bonheur des mamans. Un événement similaire est prévu pour les papas le 17 juin .
Mama Mia ! Tel est le thème de cette activité organisée par l’association T1 Diams, à l’intention des mamans de ces bénéficiaires. Avec la collaboration de la Marion académie de coiffure et d’esthétique, à Rose-Hill. Selon Élodie Permalloo, Communications Officer chez T1 Diams, c’est une manière de dire aux mamans qu’elles sont belles et qu’elles méritent de prendre du temps pour elles.
Pendant toute la journée de vendredi, une cinquantaine de mamans, dont les enfants – petits et grands – sont des bénéficiaires de T1 Diams, ont eu droit à des séances de coiffure, maquillage et manucure chez Marion. Élodie Permalloo explique : « nous avons organisé cet événement pour leur offrir un peu de réconfort car nous savons qu’elles doivent souvent faire face à de nombreuses difficultés, qu’elles soient financières ou autre. Car s’occuper d’un enfant malade n’est pas toujours évident. »
Elle ajoute que lorsqu’un enfant est diagnostiqué diabétique de type 1, souvent il y a l’un des deux parents qui est contraint d’arrêter de travailler pour s’en occuper. « La plupart du temps, c’est la maman qui arrête ses activités professionnelles, même si les papas font beaucoup également. Il y a des familles où il y a deux ou trois enfants diabétiques et c’est beaucoup plus compliqué », dira-t-elle.
Un enfant diabétique de type 1, ajoutera Élodie Permalloo, nécessite un accompagnement sur 24/7. « Il faut surveiller sa glycémie. Si l’enfant est encore très jeune et qu’il va à l’école, souvent la maman se déplace pour aller faire son injection à l’école. Il y en a qui se réveillent pendant la nuit pour aller vérifier si tout va bien… Ce n’est pas évident. C’est pour cela que nous avons organisé cette activité pour leur permettre un temps de détente et de plaisir. »
Rencontre et partage
Outre les séances de coiffure, maquillage et manucure, les mamans ont aussi eu droit à un déjeuner et une animation musicale. C’est aussi un temps de rencontre et de partage. « Les mamans de l’association n’ont pas souvent l’occasion de se rencontrer. On organise le plus souvent des activités pour les bénéficiaires. Aujourd’hui, ce sera donc un moment pour échanger et pourquoi pas, créer des amitiés », fait-elle ressortir.
Yovani Jeetoo est mère de huit enfants, dont une fille, diabétique de type 1. Parlant de cette expérience, elle affirme que c’est un moment particulier, étant donné qu’elle n’a pas souvent l’occasion de fréquenter les salons de beauté. « Je me sens belle. Cela me fait plaisir. Je ne travaille pas car je dois m’occuper de mes enfants, dont ma fille diabétique. Quand elle était petite, je devais aller faire son injection à l’école tous les jours. Il y a aussi les allers-retours à l’hôpital. Donc, je n’ai pas beaucoup de temps pour moi », déclare-t-elle.
Josiane Jarrett vit l’expérience Mama Mia pour la deuxième année consécutive. Même si aujourd’hui, son fils a 36 ans, elle indique qu’il faut toujours avoir un œil sur lui, étant donné sa condition. « Il a été diagnostiqué à un an et demi. Donc, pendant 35 ans je l’ai accompagné pour ses soins à l’hôpital et à la maison. Ce n’est pas évident. Je dis aux mamans de ne pas baisser les bras et de toujours encourager leurs enfants », partage-t-elle en toute amitié.
Kavita Sew a deux enfants diabétiques de type 1. Même s’ils sont aujourd’hui adultes, elle indique qu’une maman suit toujours de près la santé de ses enfants. « Il y a eu des hauts et des bas. J’ai eu la chance d’être bien encadrée par T1 Diams. Aujourd’hui ils sont plus indépendants et ils sont contents que je participe à cette activité », reconnaît-elle.
T1 Diams a été créé en 2005 pour venir en aide aux parents ayant des enfants diabétiques. « Nous leur offrons un soutien bio psychosocial, qui implique un accompagnement médical, social et psychologique. Car le diabète de type 1 peut être très lourd à porter. Ce n’est pas comme une maladie où l’on prend ses médicaments et l’on guérit. C’est une condition qui dure à vie et qui nécessite la prise régulière de sa glycémie, quatre à cinq injections par jour, rééquilibrer son alimentation, entre autres », fait ressortir Élodie Permalloo.
La famille a un rôle très important à jouer pour aider l’enfant/l’adolescent à surmonter les difficultés. « Parfois, nous devons nous rendre dans les écoles et les lieux de travail pour expliquer que la personne peut pratiquer ses activités comme tous les autres. Ce n’est pas un handicap. » Pour y parvenir, précise-t-elle, c’est toute la famille qui se mobilise. D’où l’importance de leur permettre aussi un temps de détente.
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Sophia Marion : « Faire plaisir dans un esprit de partage »
« C’est la deuxième année consécutive que nous collaborons avec T1 Diams pour cette activité. Nous l’avons déjà fait pour d’autres associations également. Notre métier consiste à embellir, à faire plaisir. C’est avec joie que nous le faisons pour les mamans des bénéficiaires de T1 Diams dans un esprit de partage. En tant que maman, je suis solidaire avec elles. Cet événement est aussi une occasion de sensibiliser nos élèves sur la valeur du partage et de l’entraide. »
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Les papas aussi
Si T1 Diams a mis les petits plats dans les grands pour les mamans, les papas n’ont pas été oubliés non plus. Pas de séance chez le coiffeur ou le barbier, cependant. Suite à un vote, les papas ont préféré prendre leur Me Time lors d’une randonnée prévue le 17 juin. L’année dernière, ils avaient organisé un barbecue à la plage. Cette année, ils ont préféré une activité physique pour se détendre et se faire plaisir.