Hippisme : Les Stipes de la HRD ouvrent une enquête sur le CEO de People’s Turf

Kumar Khulwant Ubheeram, invité indésirable dans la salle des Stipes, intervient lors d’une enquête ouverte sur le déroulement de la 8e course

- Publicité -

Parmi d’autres excès de K.K. Ubheeram, sa permission requise pour toute interview des membres de la PTP dont celle de Jean Michel Lee Shim

Des journalistes ou photographes de presse interdits du Champ de Mars par le patron de People’s Turf

Khulwant Kumar Ubheeram, Chief Executive Officer de la People’s Turf PLC se trouve aujourd’hui au centre de plusieurs controverses. D’abord, il y a ses actions multiples contre les journalistes de la presse écrite et parlée et, depuis hier, ses agissements lors d’une enquête des Stipes de la Horse Racing Division (HRD) après la huitième course à laquelle il a participé comme invité. Les stipes de la HRD ont décidé d’ouvrir une enquête sur son comportement lors de cette enquête officielle suite à une objection concernant l’arrivée de cette dernière course. Khulwant Kumar Ubheeram s’était déjà fait remarquer lorsqu’il avait interdit les journalistes de deux radios d’effectuer leur travail, alors que les premiers faisaient un reportage sur la construction des boxes sur l’ancien terrain de la Young Muslims Football Association et que le deuxième se soit permis de réaliser une interview de Jean-Michel Lee Shim sans sa permission.

Avec People’s Turf, la marge de manœuvre des journalistes et photographes de presse se réduit à vue d’œil car pour la deuxième fois de suite qu’elle organise les courses, le photographe Yahia Nazroo, s’est vu refuser une carte d’accréditation. Lors de la journée inaugurale alors qu’il s’apprêtait à prendre des photos, il a été refoulé par nul autre que le patron de la HRD, l’Australien Wayne Wood, qui n’avait pourtant aucun statut pour mettre à exécution une telle décision.

Le Mauricien s’élève avec force contre ces actes répétés venant des rangs de People’s Turf, allant  à l’encontre de la liberté de travailler sans contrainte des journalistes et photographes de la presse, une liberté que Le Mauricien a toujours défendue et défendra toujours avec la même détermination.

Ce nouvel organisateur des courses, qui a été favorisé par le PMO, la GRA et la COIREC, a été responsable de couacs majeurs et inacceptables, samedi dernier, dont la gestion des False Rails et le résultat à priori de la tenue d’une course, qui a révélé au grand public ses limites pour ne pas dire son incompétence.

Le CEO de People’s Turf s’est signalé par plus grave encore hier, dimanche. Plus précisément lors de l’enquête ouverte après la protestation du jockey José da Silva (Absolutist) contre Ideal Secret (A. Sonaram) et Sea Dance (M.P. de Oliveira), Khulwant Kumar Ubheeram s’est permis de prendre place dans la salle des commissaires des courses alors qu’il n’en avait nullement le droit même s’il est le CEO de la PTP.

Le dérapage du CEO du PTP

C’est vraiment le bazar, aussi bien sur la piste qu’en dehors. Si on avait eu un avant-goût lors de la journée inaugurale, ce week-end, un autre palier a été franchi. Mais on était loin de se douter que les préposés de cet organisateur de courses puissent réserver le meilleur pour la fin. Présent comme Guest dans la chambre des commissaires de courses en fin de journée d’hier, Khulwant Kumar Ubheeram, s’est permis d’intervenir dans une enquête qui avait été initiée pour donner suite à la réclamation du jockey Da Silva, qui pilotait Absolutist dans l’épreuve de clôture.

Non seulement a-t-il échangé des mots avec l’entraîneur Amardeep Sewdyal, mais il s’est aussi permis de dire qu’il y avait un problème de communication.  Il soutient que ni la cravache brésilienne ni son entraîneur ne sont à l’aise en anglais. La question qui se pose est la suivante : est-ce une bonne pratique qu’un CEO d’un organisateur de courses intervienne dans une enquête ouverte par les commissaires de courses ? Deanthan Modeley, qui présidait la chambre hier, a tout intérêt à éclairer l’opinion sur cet impair inacceptable. Au cas contraire, c’est l’intégrité même des enquêtes qu’il présidera qui sera mise en doute.

Le message semble avoir été entendu puisque les stipes de la Horse Racing Division ont émis un communiqué hier soir: « An inquiry will be opened into the conduct of the Horse Racing Organiser representative and licensed owner Mr K. Ubheeram in the Steward’s Boardroom during the objection hearing, after the running of this race. »

Cette présence de Khulwant Kumar Ubheeram a été condamnée unanimement par la presse, les amateurs de courses et la question que tout le monde se demande : pourquoi a-t-il voulu intervenir ? Et en faveur de qui ? Last but not least, qui lui a ordonné d’aller intervenir auprès d’Amar Sewdyal ?

L’intégrité des courses en question

La question d’intégrité des courses avec la nouvelle donne engendrée par la mise en fonction de la Horse Racing Division dont la performance est bien en-deçà de ce qu’annoncent régulièrement le Premier ministre Pravind Jugnauth et son Senior Adviser Dev Beekharry, dont un de ses sous-fifres de son desk légal s’était déjà invité aux enquêtes des stipes alors qu’il n’en avait strictement pas le droit.

La confiance des turfistes dans l’organisation des courses sous l’égide de la HRD et de People’s Turf a été fortement ébranlée samedi après leur indulgence de la première journée et sa scandaleuse dernière course. Samedi, l’affaire Candle Cove, cheval qui avait été affiché comme gagnant provisoire de la 7e course de samedi avant même que la course ne soit courue, et l’affaire des False Rails ont jeté fortement le discrédit sur les courses locales cette saison et la réelle capacité de l’organisateur.

Par ailleurs, les commissaires des courses n’ont pu poursuivre leur enquête à la suite d’une protestation du jockey Dinesh Sooful dans la première course de la 3e journée car il n’y avait pas de film là où l’incident s’était produit. Il ne faut surtout pas oublier non plus que le vainqueur de la 5e course, Freedom of Speech; a couru avec un Cross Nose Band au lieu d’un Drop Nose Band. Et hier, toute une course, la 5e a été diffusée avec une Backview des chevaux. Le PTP a émis un communiqué hier soir pour s’excuser pour ce problème et pointe du doigt la MBC.

Les limites de la HRD

Le silence de la GRA devant tant de manquements de la part de la HRD est des plus éloquents. Au fait, il y a deux niveaux d’organisation aujourd’hui au Champ de Mars. Ce qui cause bien évidemment un problème d’équité, d’honnêteté, d’impartialité et de justice envers les turfistes et les professionnels des courses. La People’s Turf PLC est prise en flagrant délit d’amateurisme.

Le public ne s’est pas gardé de contester le résultat de la 6e course dominicale où Red Mars a été déclaré vainqueur après consultation de la photo finish aux dépens de Stream Ahead. On a vu que ce dernier avait franchi la ligne d’arrivée en vainqueur, mais la photo finish a trouvé le contraire. Cet appareil n’a été installé que vendredi après-midi avec des interrogations sur le calibrage ou autres essais techniques ou encore la maîtrise de l’instrument.

L’urgence d’une enquête en vue de rassurer tout un chacun s’impose de plus en plus au sujet du cumul de couacs de People’s Turf et de la HRD en ce début de la saison. Il est inadmissible que les courses hippiques soient désormais à deux vitesses, qu’il y ait deux arrivées avec deux photos finish différentes. Il est inadmissible qu’il y ait deux niveaux de Control of Racing à travers des caméras présentes dans tous les angles pour le MTC et moins d’angles de la part de People’s Turf. Il est inadmissible que les jockeys soient assurés d’un côté et pas de l’autre côté.

…Il faut agir vite et bien avant qu’il soit trop tard !

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -