La planète s’essouffle

PASCAL LAROULETTE
Enfant de la terre
Citoyen du Monde

Invisible à l’œil nu, un minuscule virus dans la nature vient nous couper le souffle. Le nouveau coronavirus attaque le système respiratoire. Ne dit-on pas que la respiration est source de vie ? Un des premiers gestes lorsqu’un enfant vient au monde, c’est de s’assurer qu’il respire. « Kouma aret respire enn sel kou kat. »
Comment la nature, qui nous aime tant, peut-elle ainsi nous couper le souffle de vie ? N’y a-t-il pas un lien entre le Covid-19 et le respect de la vie? Autant de questions qui méritent le détour.
L’oxygène est carburant du vivant. Dans la nature, ce sont les arbres qui fabriquent l’oxygène qu’utilise une multitude d’espèces. Dieu seul sait combien la Terre et ses locataires ont souffert et souffrent toujours de la déforestation massive et du manque d’oxygène. Les plus riches se sont engouffrés dans des forteresses climatisées, laissant les pauvres subir les sévices de la chaleur, voire même devenir des réfugiés climatiques, à cause la déforestation.
Le nouveau coronavirus vient nous rappeler que l’existence de l’être humain et des autres espèces vivantes de la Terre est intimement liée et que ce souffle de vie doit être équitablement distribué pour maintenir l’équilibre sur notre planète.
Le nouveau coronavirus vient aussi mettre en lumière des concitoyens qui ont du mal à respirer et qui avant même la propagation du virus mourraient dans l’indifférence.
Le Covid-19 fait éclater au grand jour les dynamiques mortifères du capitalisme, les inégalités et les indifférences qui tuent nos confrères et nos consœurs. Venez nous expliquer pourquoi quelqu’un touche Rs 500 000 mensuellement et l’allocation donnée aux gens qui vivent au jour le jour est de Rs 5 100. 1,02% du salaire de Rs 500 000. De quoi affoler le coefficient de Gini !
La question fondamentale, qui doit être posée et qui mérite une réponse ayant du sens, est comme suit : de qui et de quoi celui ou celle qui touche quelque Rs 500 000 tient-il ce droit de respirer voire d’être étouffé avec le superflu matériel alors que celui ou celle qui travaille au jour le jour est sous ‘respiration artificielle’ ?

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