Le restaurant La Terrasse du Quartier des Serres, à Mapou, accueillera du 2 au 9 juin la toute première exposition solo de l’artiste mauricien Alexandre Margéot. Neveu de l’illustre jazzman mauricien Ernest Wiéhé, ce jeune artiste touche à tout n’est pas un inconnu de la scène artistique locale, dans toute sa richesse.
L’an dernier, avec son complice et frère Sébastien Margéot, Alexandre Margéot signait la bande originale du long-métrage de François Wiéhé, Biyé retour. Une partition qui n’a laissé aucun spectateur du film 100 % Mauricien insensible ! 2022, toujours, Alexandre Margéot a publié son tout premier single, Pisstas sale, servi par le timbre spécial de… Menwar.
Cette année, le jeune artiste revient donc à la charge avec ce baptême de feu pour son expo solo, joliment intitulée Karne vwayaz. Tout un programme en perspective ! L’homme y proposera une vingtaine de dessins, dont cinq originaux.
Le public découvrira également des images en noir et blanc, reflétant « un monde chaotique et ordonné à la fois, où l’espace se structure et se déstructure, où le trait et la main se laissent guider de manière totalement intuitive et improvisée », explique le principal concerné.
Il continue : « Ces dessins immortalisent mes pensées. Ce sont le fruit de mes rencontres, de mon quotidien. Karne Vwayaz est le résultat de plusieurs années de recherches graphiques, mais aussi sonores. » À cet effet, « nous travaillons sur un clip musical en animation, qui reprendra l’ensemble des images exposées afin d’unifier les deux univers du projet : les visuels et la musique ». Et d’ajouter que ce morceau « fera ainsi partie de l’album actuellement en préparation ».
On l’aura compris : Alexandre Margéot a une foule de projets en tête. Et ce Karne Vwayaz n’est que le début d’une grande découverte. De fait, continue-t-il, Karne Vwayaz peut se décliner tel un recueil de pensées.
« Des pensées qui naissent, qui se croisent, qui s’entrechoquent et cohabitent pour donner lieu à cet univers en monochrome. Les « erreurs » tout au long du processus ne se « gomment » pas, mais se transforment pour créer les pleins ou les vides qui animent l’image. Les thèmes (la fenêtre, la pluie, le cendrier) raccrochent l’abstraction à la réalité et invitent à une interprétation plus fantaisiste des objets et formes qui nous entourent. »
Guitariste, compositeur et architecte mauricien, le jeune homme partage la même passion pour la musique et les arts visuels. Fort d’un solide parcours académique, il s’est également intéressé aux arts, dans toute leur pluralité. En effet, après l’obtention de son diplôme d’architecture, en 2017, Alexandre Margéot se lance dans des études de musique à Boston, où il perfectionnera ses acquis en composition et arrangement musical.
À son retour, en 2018, en parallèle de son métier d’architecte, il s’investit dans plusieurs projets musicaux et continue de se former, notamment auprès du trompettiste Philippe Thomas. Avec un son bluesy bien trempé, en passant par le jazz et le rock, Alexandre Margéot poursuit les rencontres musicales variées, avec plusieurs apparitions, notamment aux côtés des Thomas Brothers, Ribongia & Jason Heerah, Hans Nayna, Kenny Léonore, ou encore son frère, Sébastien.
L’envie de composer et de créer pousse désormais le jeune guitariste à se lancer dans ses projets personnels, où sa musique se veut nuancée, créative. C’est ainsi qu’en 2020, Alexandre se lance dans un projet solo intitulé Karne Vwayaz, fruit de nombreuses années de performance, de recherches sonores et graphiques. Dont le public appréciera les fruits très bientôt !
Rendez-vous donc du 2 au 9 juin pour mieux s’immiscer dans l’univers très original d’un artiste qui ne l’est pas moins ! L’exposition sera visible entre 9h et 17h.