Mobilisation des ressources : Gobin appelle à l’intégration de la dimension de vulnérabilité

La décision d’allouer  une  assistance économique dans le cadre de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) a orienté vers la prospérité économique dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne. Malheureusement, en tant que pays à revenu intermédiaire supérieur et à revenu élevé, Maurice et les Seychelles ne bénéficient pas des mêmes financements concessionnels que les pays à faible revenu. Cela représente un défi de mobilisation des ressources et, à ce titre, la dimension de vulnérabilité en termes de menaces existentielles posées par la hausse du niveau de la mer doit être prise en compte.

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C’est ce qu’a déclaré l’Attorney General Maneesh Gobin à d’ouverture de la réunion de l’United Nations Country Team (UNCT).  Il a mis l’accent  sur l’impératif de l’UNCT 2024 d’envisager et de tracer la voie à suivre en ce qui concerne l’exécution des stratégies et du programme d’actions des Nations Unies dans le cadre du UN Strategic Development Cooperation Framework (UNSDCF) signé en novembre dernier. Cet accord contribuera grandement à accélérer la mise en œuvre des objectifs des Sustainable Development Goals (SDGs) à Maurice pour les quatre années à venir autour de trois piliers principaux, notamment les personnes, la prospérité et la planète.

Spéculant sur le SDG 14, « La vie sous l’eau », le ministre des Affaires étrangères affirme que  la zone économique exclusive pour Maurice et les Seychelles, s’étend respectivement sur 2,3 millions de kilomètres carrés  et 1,3 million. À ce propos, il a réitéré le caractère indispensable de la réalisation de l’SDG 14 et de l’Indice de vulnérabilité multidimensionnelle.

Le premier Voluntary National Review Report (VNR) a été soumis en 2019 et le deuxième VNR Report est prévu  en juillet. Le rapport VNR diffuse les réalisations du pays en matière de mise en œuvre des SDGs.

Le ministre des Affaires étrangères et du Tourisme de la République des Seychelles, Sylvestre Radegonde, intervenait par visioconférence tandis que le ministre de l’Agriculture, du Changement climatique et de l’Environnement de la République des Seychelles, Flavien Joubert, la UN Resident Coordinator pour Maurice et les Seychelles, Lisa Simrique Singh et d’autres personnalités éminentes ont également assisté en présentiel aux délibérations.

La ministre Radegonde est revenue sur les défis multiformes engendrés par la crise climatique. Le Loss and Damage Fund , l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle et la prochaine conférence SIDS4, a-t-il indiqué, permettront, en substance, de progresser dans la réalisation de la vision commune de Maurice et des Seychelles de ne laisser personne de côté. Il a en outre souligné l’importance de l’innovation, de l’action collective, de la planification stratégique et des données probantes pour renforcer les progrès de développement des deux pays. Par ailleurs, elle a exprimé sa volonté de renforcer la coopération bilatérale avec Maurice.

Pour sa part, Lisa Simrique Singh a indiqué que deux cadres de coopération quinquennaux avec Maurice et les Seychelles avaient été conçus et signés l’année dernière. Elle ajoute que la 2023’s Strategic Prioritisation Retreat s’est concentrée sur le Quoi ?, en particulier sur les défis de développement auxquels sont confrontés les petits États insulaires en développement. Néanmoins, elle a souligné que la retraite 2024 de l’UNCT explorera désormais la question « Comment ? » de la mise en œuvre des UNSDCF en examinant les faiblesses et les améliorations qui doivent être apportées.

Parlant des SDGs, elle a déploré que 30 % des éléments ciblés stagnent ou régressent. Dans cette optique, elle a décrit six domaines hautement prioritaires pour l’ONU au cours des cinq prochaines années, à savoir les systèmes alimentaires, l’accès à l’énergie, la connectivité numérique, l’éducation, l’emploi et la protection sociale et le changement climatique.

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