PROTESTATION: La CID arrête des manifestants de la FTU

Alors que les travaux parlementaires s’apprêtaient à débuter ce matin à l’Assemblée nationale, les membres de la Fédération des travailleurs unis et les délégués syndicaux de La Plantation se sont engagés dans une manifestation pacifique devant le parlement contre l’établissement hôtelier. Jugeant ce rassemblement illégal, des limiers de la Criminal Investigation Division de Port-Louis Sud ont arrêté neuf protestataires.
L’origine de cette manifestation remonte au mercredi 2 novembre. Au cours de cette soirée, l’assistant du directeur de l’hôtel La Plantation aurait « maltraité » cinq employés affectés au département de cuisine et proféré des menaces contre le chef de ce département.
Au cours de la soirée où une violente altercation aurait éclaté, le chef de département de cuisine aurait sollicité l’intervention des policiers de Trou-aux-Biches, mais ces derniers ne se seraient pas déplacés sur les lieux. À l’issue de cet incident, des lettres ont été envoyées au ministre du Travail Shakeel Mohamed et au Commissaire de Police Dhun Iswar Rampersad.
À la suite des réunions syndicales avec plusieurs délégués syndicaux de l’établissement hôtelier de La Plantation, la décision devait être prise pour tenir ce matin peu après 11 heures une manifestation pacifique devant le parlement pour demander avec force la révocation du haut cadre.
Munie des pancartes frappées des slogans « Komplo kont travayer non » ou encore « Travayer pena confians dan la polis », la Fédération des travailleurs unis (FTU), sous la férule de son président Atma Shanto, a démontré son mécontentement.
Le président de la FTU a opposé une forte résistance au moment de l’interpellation à la mi-journée. Les neuf protestataires ont été emmenés aux Casernes Centrales. En début d’après-midi, Mes Rex Stephen et Nilen Vencadasmy, hommes de loi d’Atma Shanto, s’y sont rendus.
Par ailleurs, le syndicaliste Ashok Subron a affirmé au Mauricien dans le contexte de cette arrestation : « C’est un abus et un acte arbitraire. Ce n’était pas une manifestation mais une action de protestation, avec des slogans sur un morceau de papier. Parlema zoinn ou parlement pa zoinn, se enn aksyon protestation complètement légal en conformité avek droits constitutionnels bann citoyens ek Public Gathering Act. Nous demandons donc leur libération immédiate… Au cas contraire, d’autres actions suivront ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -