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Ramgoolam demande à Bérenger de préciser sa position pour le MSM

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Ramgoolam demande à Bérenger de préciser sa position pour le MSM
  • Il annonce que le PTr ira seul aux prochaines élections générales

Navin Ramgoolam a demandé dimanche à Paul Bérenger de préciser une fois pour toutes sa position concernant le MSM. Il a annoncé que le PTr ira seul aux prochaines élections générales et que le MMM et le MSM devraient en faire de même. Le leader du PTr s’adressait à la foule rassemblée à Kewal Nagar pour célébrer à sa manière le 50e anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance. Il considère que les jours du gouvernement actuel sont comptés. Il a été très critique vis-à-vis du Premier ministre, Pravind Jugnauth qui, selon lui, a été humilié par la présidente de la République Ameenah Gurib-Fakim, qui a refusé de quitter ses fonctions avant les célébrations du jubilé d’or de l’accession du pays à l’indépendance.

Le Parti travailliste avait choisi dimanche de célébrer le jubilé de l’indépendance à sa manière à Kewal Nagar parce qu’il avait l’impression que le gouvernement actuel voulait occulter le rôle joué par le PTr et sir Seewoosagur Ramgoolam dans la lutte pour l’indépendance. La cérémonie comprenait la levée du drapeau et l’interprétation de l’hymne national par une chorale composée d’enfants. Des guirlandes de fleurs ont également été déposées sur le buste de sir Seewoosagur dans le jardin dédié à SSR à Kewal Nagar. Tous les dirigeants du Parti travailliste dont le nouvel élu de ce parti Arvin Boolell étaient présents à cette occasion. Plusieurs troupes culturelles ont participé à un spectacle de chants et danses avant que le leader du Parti travailliste n’intervienne.

Après avoir longuement évoqué l’histoire du PTr et soutenu que l’indépendance n’a pas été obtenue sur un plateau, Navin Ramgoolam a abordé l’actualité pour affirmer que le Parti travailliste ira seul aux prochaines élections. « Si un parti ne change pas il est voué à l’échec. Il doit changer. Il nous faut nous réorganiser et effectuer un mélange entre la jeunesse et ceux qui ont de l’expérience tout en réservant un tiers de sièges aux femmes », dit-il. « Eski d’après ou MSM kapav al tout seul aux élections ? » s’est-il demandé avant de répondre par la négative. Il a réaffirmé que pour ce qui concerne le PTr, les portes sont fermées à double tour pour le MSM. « Tant que je suis vivant il n’y aura pas d’alliance avec le MSM », a-t-il lancé. « MSM kot pou allé ? » a demandé Navin Ramgoolam.

Il a observé qu’aujourd’hui sir Anerood Jugnauth trouve que Bérenger a été un bon PM et que tout est possible en politique. « So natte dans coup vent, so piti so natte dans coup de vent », a-t-il poursuivi. Il a souhaité que Paul Bérenger donne une réponse catégorique et précise s’il ira seul aux prochaines élections. « Je souhaite que le PTr, le MMM et le MSM participent à ces élections chacun de leur côté », a-t-il dit avant d’ajouter que l’avenir c’est le PTr et qu’il faut rassembler.

Concernant la célébration de la fête de l’indépendance, Navin Ramgoolam s’est demandé si SSR était là, ce qu’il aurait dit de cette célébration qui se fait avec un Premier ministre illégitime et une présidente dévaluée. Il a estimé que Pravind Jugnauth s’est fait humilier par la présidente. Tout en estimant que la présidente a fauté et doit partir, il a observé que le Premier ministre a été dans l’impossibilité de la faire partir avant la fête de l’indépendance. Pour lui, c’est la présidente qui a dicté son agenda en affirmant qu’elle partira après les fêtes. « Pravind Jugnauth a fait preuve de mollesse », a-t-il estimé. Il s’étonne que Pravind Jugnauth fût accompagné d’Ivan Collendavelloo pour rencontrer la première fois la présidente. Il a affirmé que jamais il ne se serait rendu à la State House pour rencontrer la présidente en compagnie d’un ministre. Il a rappelé que lorsqu’il a demandé à sir Anerood Jugnauth de partir, ce dernier est parti 48 heures après…
Commentant l’affaire concernant la présidente de la République, il a estimé que cette dernière a commis une faute mais qu’elle est une victime collatérale de Pravind Jugnauth. « Le vrai coupable et le vrai soutireur c’est Pravind Jugnauth », dit-il.

Par ailleurs, Navin ramgoolam a affirmé avoir dans le passé refusé de rencontrer Alvaro Sobrinho. Il a expliqué comment sa secrétaire lui avait dit qu’un certain M. Sobrinho lui avait demandé un rendez-vous. Il avait dit qu’il était un grand investisseur et qu’il voulait investir des millions de dollars à Maurice. « Kan li pe dir moi ena millions dollars pou investir ki li pz dire ? Sa ve dir ki ena pou toi aussi ladan », a-t-il observé en expliquant qu’Alvaro Sobrinho a été dirigé vers le BoI où Ken Poonoosamy, après enquête a trouvé qu’on ne savait d’où provenait l’argent, et qu’il était possible qu’il soit question de blanchiment. Navin Ramgoolam a ainsi refusé de rencontrer l’Angolais par la suite. Il s’est demandé qui a accordé un traitement VIP à Sobrinho, qui a obtenu des appartements à Maurice et au Portugal, qui a obtenu un passeport portugais. « Toute la vérité sur ces sujets sera connue bientôt », dit-il.

Navin Ramgoolam a annoncé, par ailleurs, qu’il compte révéler un autre scandale bientôt concernant l’achat d’une banque locale par une banque internationale.
Les formules politiques n’ont pas manqué dimanche. C’est ainsi que Navin Ramgoolam s’est comparé au phénix qui renaît de ses cendres alors que Pravind Jugnauth a été qualifié de « Pinocchio ». Il a critiqué SAJ pour avoir, lors du Maha Shivaratree, présenté ses pieds devant le visage de Shiva pour verser de l’eau sur sa tête. Il a failli se faire électrocuter, a-t-il constaté. Il a aussi été très critique vis-à-vis d’un ancien ministre qui a siégé dans son gouvernement pendant 14 ans et qui a changé de camp parce qu’il n’avait pas obtenu d’investiture. Dans une autre ligne d’idée, il a affirmé que si Showkutally Soodhun, qui a tenu des propos racistes vis-à-vis de la communauté créole, devait être nommé président, il y aura une grande manifestation dans le pays.

Il a également accusé les partis au pouvoir de vouloir attiser la haine communale et estime que les rumeurs de jus empoisonnés s’inscrivaient dans cette stratégie car personne à Maurice n’aurait fait une telle chose.